Le secteur industriel représente 31% du PIB et emploie 20% de la population active. Les exportations du Maroc en phosphate ont atteint 9,71 Mds de DH à fin septembre. «Le secteur secondaire marocain a enregistré en 2012 une croissance encourageante, en dépit de la situation économique mondiale», estime le cabinet international d'intelligence économique, Oxford Business Group (OBG). «Cette croissance favorable a été réalisée, en grande partie, à la faveur de la performance largement positive du secteur des phosphates», explique le cabinet. Le Maroc étant l'un des plus grands producteurs de phosphate au monde, ce secteur apporte la part la plus significative de l'industrie au Produit Intérieur Brut marocain. En dépit d'une légère baisse du volume des exportations de phosphate de 7,04 millions de tonnes à 6,91 millions de tonnes au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, la valeur de ces exportations a augmenté de 9,26 Mds de DH à 9,71 Mds de DH à la fin du mois de septembre dernier. Les exportations de dérivés de phosphate sont passées, quant à elles, de 4,72 millions de tonnes en 2011 à 4,87 millions de tonnes en 2012, ce qui a fait progresser la valeur des exportations de 26,43 Mds de DH à 27,32 Mds de DH à fin septembre, ajoute la même source, relevant que si le volume de la demande étrangère a légèrement baissé à cause du contexte économique mondial, la hausse des prix des matières premières a cependant permis de maintenir le chiffre d'affaires du secteur. D'autre part, l'Office chérifien des phosphates (OCP) s'est lancé dans un projet d'investissement d'une valeur de 130 Mds de DH visant à moderniser les infrastructures du secteur et à accroître les capacités de production de 30 millions de tonnes à 50 millions de tonnes d'ici à 2020. La croissance de cette activité a déjà attiré des investissements considérables de la part d'institutions étrangères, observe OBG, rappelant les accords passés entre mai et octobre 2012 avec la Banque européenne d'investissement, la Banque africaine de développement et l'Agence française de développement pour un prêt total de près de 400 millions d'euros. «Ce projet devrait contribuer à renforcer la productivité de l'office à court terme», indique OBG, qui s'attarde sur d'autres segments du secteur secondaire marocain ayant affiché d'importants résultats, notamment l'activité manufacturière et l'aéronautique. Le maintien de la croissance dans les secteurs manufacturiers est crucial pour le Maroc, compte tenu du besoin à la fois d'accroître l'apport de devises étrangères et d'améliorer les chiffres de l'emploi. Ainsi, le secteur industriel représente environ 31% du PIB et emploie 20% de la population active. Les industries manufacturières, de l'aéronautique et de l'automobile ont continué à enregistrer la plus forte performance au cours des neuf premiers mois de 2012, grâce à la stratégie proactive du gouvernement pour attirer les investissements dans l'industrie. Le Maroc vise en particulier l'introduction et l'expansion d'au moins 15 zones industrielles intégrées sur l'ensemble du territoire, axées sur les activités économiques locales. Cette stratégie, conjuguée aux autres avantages compétitifs du pays, devra contribuer à diversifier et à développer le secteur industriel national sur le moyen terme.