Elle est l'incarnation de tout ce qui est beau et généreux, doux sans être faible, docile et dominant à la fois, authentique et source de modernité. Sans elle, on ne serait jamais devenu celui que l'on est aujourd'hui, ou tout simplement exister, et notre bonheur, en aucun cas, ne saurait être complet, mais ce n'est pas tout. Car si, par émotion, ses larmes la trahissent parfois, elles ne sont forcément pas sincères, elle qui "rit quand elle peut et pleure quand elle veut" (proverbe), et si sa beauté est un don qu'elle sait mettre en valeur, sa ruse et son intuition sont ses plus puissantes armes, de quoi se défendre ou charmer, ramener quelqu'un à la raison, ou la lui faire perdre carrément. Ceci dit, et sans vouloir l'offenser dans sa journée, or, il est toujours opportun de rappeler qu'il vaut mieux éviter de la sous-estimer ou de provoquer sa jalousie, car on lui attribue des choses terribles et inimaginables. On dit même qu', au-delà des apparences, elle sait un art avant le diable et fait ce que lui ne peut (proverbes). Symbole de la fertilité et l'altruisme, elle peut donner la vie mais également sacrifier, de bon gré et sans la moindre hésitation, la sienne pour animer une autre. Telle une bougie qui se brûle pour éclairer son entourage, elle puise dans ses propres forces, pour assurer, non seulement, la continuité de son espèce, mais pour accompagner, cette partie d'elle-même (ses enfants), dans ses différents stades de développement, voire même après. En sa qualité de mère, elle avait assumé, pendant des siècles, la lourde responsabilité d'élever d'interminables générations, avec tout ce que cela nécessite en termes de patience, de persévérance, d'amour et de force, pas à pas, coûte que coûte et sans attendre de contrepartie. Ce n'est donc pas un hasard si elle occupe une place assez particulière, voire même unique, dans le cœur et la vie de tout un chacun. Qu'il s'agisse, de la "Fille" obéissante, l'"Epouse" et partenaire de toute une vie, la "Mère" vénérée, l'inoubliable "Maîtresse" de maternelle, ou l'innocente "Enfant" qu'elle n'a su demeurer. Fascinante, Energétique, Magique et Magnifique et pourtant très Enigmatique, c'est la FEMME tout naturellement, mais pas aussi simplement que ça. Cette inlassable guerrière qui se battait, autrefois, pour se libérer de l'esclavage, continue de militer, aujourd'hui, pour son émancipation, l'amélioration de ses conditions de vie, l'égalité des sexes et la participation active et effective, sur le même pied d'égalité que l'homme, à la vie publique, politique culturelle ou économique. Partout dans le monde, et au Maroc aussi, la femme actuelle, dont la contribution au foyer ne fait aucun doute, joue un rôle très important dans le développement socio-économique de son pays, outre sa contribution au processus de prise décision, en tant que chef d'entreprise, directrice, députée, professeur ou juge. Instruite ou inscrites aux cours d'alphabétisation, aisée ou de milieu modeste, musulmane ou de confession juive, elle est la même, marocaine ou d'origine marocaine, ambitieuse et audacieuse, capable et compétente, fière et fait la fierté de son pays et mérite l'admiration et respect. Qu'elles soient, "Miriem Bensalah-Chaqroun", qui a réussi à accéder aux commandes du patronat marocain (CGEM) pour devenir, en 2012, la première "patronne des patrons" dans l'histoire du Maroc, ou " Zahra", la dynamique vendeuse du "Msemen" et "Harcha" qui prend en charge, toute seule, ses parents et ses enfants et aspire à un demain meilleur, ou encore Bassima Hakkaoui, l'unique femme du gouvernement, elles sont là, présentes, et travaillent, côte à côte, avec leurs homologues du sexe opposé, pour édifier le Maroc de demain. Sans oublier Amina Filali, la jeune adolescente qui était forcée d'épouser son violeur et dont le suicide a suscité un débat national d'une ampleur sans précédent sur le viol et le mariage des mineurs et notamment l'article 475 du code pénal qui permet au violeur d'une mineur d'échapper à la prison si il épouse sa victime. Une manière, mais sûrement pas la bonne, pour Amina pour mettre fin à son mal et sa souffrance et sa façon à elle, peut être, pour tirer la sonnette d'alarme. La marocaine, qui porte également la blouse médicale (pour sauver des vies, soigner des malades et rester à leur chevet), ou toute autre blouse professionnelle pour s'acquitter, comme il se doit, de son devoir (éducation, restauration, industrie, bâtiment, artisanat ou au foyer), n'a aucunement hésité, à l'instar des plus musclés des militaires, à porter l'uniforme pour défendre sa patrie. Toujours resplendissante dans son habit traditionnel auquel elle est jalousement attachée, la marocaine qu'on célèbre le 08 mars de chaque année, n'hésite pas à apporter, à son caftan ou sa djellaba, porteurs de l'identité et du savoir de son pays, une touche de modernité, grâce à ses talents de styliste confirmée, pour qu'ils l'accompagnent dans ses différents fêtes et événements, aussi bien à l'intérieur qu'à l'étranger. Hautement symboliques, ces vingt-quatre heures, qui témoignent de la reconnaissance, de l'estime et de gratitude, envers cette sublime créature, "notre autre", marquent le début, un peu plutôt que prévu, de la plus belle des saisons, celle du printemps, symbole de la naissance, de la beauté, de la douceur, de la fertilité et du renouveau, toutes des choses qui nous font penser à la Femme.