C'est le 11 septembre 1965 qu'a été signé le premier accord entre les gouvernements marocains et japonais pour l'envoi de volontaires japonais au Maroc, démarche qui a été suivie l'année d'après par l'ouverture du bureau des coordinateurs des volontaires JOCV, et qui deviendra, en 1974, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au Maroc. Depuis lors, la JICA a diversifié ses activités et domaines d'interventions. Sa mission couvre aussi bien la coopération technique, avec ses volets programme de formation technique, envoi d'experts et de volontaires, fournitures d'équipements et études de développement, que les prêts concessionnels d'aide publique au développement et l'aide financière non remboursable, à laquelle le Maroc n'a plus à prétendre au vu de ses progrès socio-économiques. «La vision de la JICA se base sur le développement inclusif et dynamique, qui passe par la mise en œuvre de quatre stratégies», explique M. Eihiko Obata, représentant résidant de la JICA au Maroc depuis deux ans. «Ces stratégies sont l'assistance globale et continue, l'encouragement des partenariats pour le développement ainsi que la recherche et le partage des connaissances. En ce qui concerne le Maroc, les axes d'interventions de la JICA portent sur le soutien à la réduction des disparités entre les zones urbaines et rurales, au développement économique et à l'amélioration de la compétitivité, ainsi que celui des ressources humaines et le renforcement des capacités nationales. La Jica appuie également les efforts du Maroc en matière de coopération sud-sud avec les pays d'Afrique», a-t-il souligné lors de la conférence de presse qu'il a tenue à Rabat pour présenter le bilan des activités de son agence. La Jica, qui apporte son assistance aux projets planifiés par le Maroc en concertation avec les différents départements ministériels concernés, est active dans plusieurs domaines socioéconomiques, de la pêche maritime au développement rural, en passant par la construction des routes et le secteur de la santé. En 46 ans, la Jica a investi 310 millions de Dollars (US) dans la coopération technique, 337 millions de Dollars dans l'aide financière non remboursable et plus de 2,8 milliards de Dollars à travers des prêts en Yen japonais, à des taux préférentiels, consacrés à la réalisation de 34 projets, précise Mme Ouafae Sbiti, chargée des programmes de coopération technique et de la coopération sud-sud au sein de la JICA. Nous reviendrons avec de plus amples détails sur la coopération maroco-japonaise, aussi importante que discrète, dans notre prochaine édition du week-end.