A l'annonce de la conférence de presse de Taoussi, vendredi dernier, on s'était demandé le pourquoi du moment que la CAN n'a fait que commencer. Normalement on devrait être à Durban pour disputer les quarts de finale. Mais, notre fameuse Fédé a préféré aller de l'avant pour essayer d'absorber la grogne qui couve toujours et tourner la page. Taoussi, dès son retour jeudi dernier, s'était mis au travail pour préparer un document qui a été présenté et remis à la presse et « qui lui a pris 12 heures de labeur » et dans lequel il a essayé de se défendre et de présenter son bilan. Dans ce document, Rachid a mis en évidence la phase préparatoire qui lui a permis, en collaboration avec le staff médical, de mettre de l'ordre dans la maison avec le réglage du physique et du mental des joueurs. Cette tâche s'était avérée difficile d'autant plus que le changement des mœurs et des habitudes a rencontré une certaine résistance. La deuxième phase s'articule autour des trois matches officiels de la CAN qui a permis, selon Taoussi, de trouver une ossature autour de laquelle se formera la future équipe nationale appelée à disputer les prochaines échéances. La troisième phase n'est autre que les satisfactions et les déceptions de cette CAN. Néanmoins, la partie invisible de l'iceberg et qui pourrait couler notre navire n'a pas été révélée au public. Même les journalistes présents sont passés à côté du sujet en se collant à certaines futilités qui ne peuvent, en aucun cas, nous révéler les vrais problèmes dont souffre notre football. La gouvernance et la logistique mise en place en est l'épine dorsale d'un système qui ne fait que reproduire les mauvaises habitudes d'un amateurisme qui n'a que trop duré. Ce problème sera, sûrement, soulevé lorsque le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, et le président de la FRMF, Ali Fassi Fihri, comparaitront prochainement devant la Commission parlementaire qui aura son mot à dire. Nos députés sont furieux contre la position de la FRMF surtout qu'il persiste dans ses échecs depuis cinq ans. Dans tout ce mic-mac, où est-ce que notre Fédération peut-elle trouver refuge surtout que Taoussi a réussi, en un mois et demi, à centraliser un capital de sympathie pour le laisser tranquille et continuer un travail qui n'a fait que commencer.