Près de 60 % des femmes victimes de violences conjugales en Catalogne souffrent de problèmes psychiques tels la dépression, l'anxiété et l'addiction à la drogue et à l'alcool, selon une étude élaborée par des experts du Collège des Médecins de Barcelone (nord-est de l'Espagne). Les femmes violentées ont un risque cinq fois plus élevé de souffrir de troubles psychiques par rapport aux autres catégories de la population, a ajouté l'étude, précisant que les séquelles de la violence conjugale persistent durant plusieurs années. Selon les conclusions de cette étude, entre 20 et 40 pc de cas de suicide chez les femmes catalanes sont dus à la violence conjugale, d'où la nécessité de renforcer les mesures de protection sanitaire et d'améliorer les prestations sociales et judiciaires au profit des victimes. L'étude met également en garde contre les répercussions de la violence conjugale sur la santé mentale des enfants. Entre 30 et 60 pc d'enfants vivant dans un foyer où la mère est violentée, subissent des abus physiques, psychiques ou sexuels, indique la même source. La détection précoce de la violence conjugale est la "clé" pour mettre fin aux souffrances des femmes et de leurs enfants, estime l'étude. La violence à l'encontre des femmes a pris une ampleur inquiétante en Catalogne, en dépit de l'intensification des campagnes de sensibilisation visant à lutter contre ce phénomène. Depuis le début de l'année en cours, au moins dix femmes ont trouvé la mort sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon, contre une dizaine recensées sur l'ensemble de l'année précédente. Selon un rapport de l'Institut catalan des femmes, relevant du gouvernement régional, 68 pc des femmes sont victimes de violence psychologique, 38,6 pc de violence physique et 2,7 pc de violence sexuelle.