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Le S.G. de l'Istiqlal à « France 24 » : Tous les istiqlaliens sont unis derrière leur nouvelle direction, il n'y a pas lieu de parler de courants
Le Parti de l'Istiqlal a toujours su négocier les tournants difficiles
L'Exécutif est une coalition politique issue des urnes et les ministres sont tenus de respecter la volonté populaire Le gouvernement doit accélérer son rendement, entamer un réel dialogue avec les acteurs économiques et sociaux et honorer ses engagements Invité, dimanche soir, de l'émission « Dayf oua massira » (un invité et un parcours) sur la chaîne satellitaire « France 24 », M. Hamid Chabat, Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, a abordé une foule de questions ayant trait notamment à son parcours politique et syndical, à la démocratie interne au sein de l'Istiqlal, aux réformes politiques et constitutionnelles, aux dernières élections et à la configuration actuelle du paysage politique marocain, tout en répondant aux questions des téléspectateurs. Le Parti de l'Istiqlal, conscience de la nation M. Chabat a ainsi affirmé que le Parti de l'Istiqlal a toujours constitué la conscience de la nation puisque issu du peuple pour réclamer l'indépendance et œuvrer à l'instauration de la démocratie, de la justice et la dignité, aussi bien que pour répondre aux attentes des citoyens. Cependant, il a été, tout au long de son existence, la cible d'attaques injustes pour avoir choisi d'être un parti marocain pur et de ne dépendre ni de l'Est, ni de l'Ouest. Parlant de la ville de Fès (dont il est le maire), il a rappelé que les historiens la considèrent comme la première capitale politique du Royaume, qu'elle abrite la plus ancienne université au monde, la Qaraouyne en l'occurrence, et a produit nombre de militants, de politiques et de savants tout en intégrant diverses cultures et civilisations, qualité qu'elle partage d'ailleurs avec le reste du Maroc dont la diversité culturelle est l'un des points forts. S'agissant de la nouvelle expérience parlementaire qu'il considère comme absolument différente de toutes les précédentes, à la faveur de la Constitution de 2011 qui reconnait au parlement de larges prérogatives en comparaison avec celle de 1962 et des textes ultérieurs, il a affirmé que le parlement a désormais le pouvoir de légiférer, ce qui veut dire que la souveraineté revient au peuple, que les conditions de travail sont différentes comme l'a souligné SM le Roi lors de l'ouverture de la présente session parlementaire et que la Monarchie marocaine est une monarchie constitutionnelle, démocratique, sociale et parlementaire. Succès électoral du parti Le Secrétaire général a, d'autre part, affirmé que la place de l'Istiqlal, second à l'issue des législatives de novembre 2011, ne constitue pas un recul mais une nette victoire si l'on tient compte du fait qu'il dirigeait alors le gouvernement dans des conditions difficiles et très délicates (crise mondiale, inondations). Il a rappelé que l'Istiqlal a obtenu 60 sièges contre 50 lors des élections précédentes, sans oublier qu'il est arrivé premier parmi les partis de la majorité sortante, ce qui est loin d'être une sanction. Et d'ajouter que le précédent gouvernement, sous la conduite de l'Istiqlal, a cumulé de nombreux acquis dont la réussite du dialogue social, l'augmentation des salaires des fonctionnaires et des travailleurs, la gestion des affaires publiques, aux côtés de SM le Roi, avec sagesse et perspicacité, et permis au Maroc d'opter pour la saine et sûre voie des réformes politiques et économiques progressives, soulignant que le Parti de l'Istiqlal a toujours su négocier les tournants difficiles, qu'il a constamment lutté pour éviter que le pays ne sombre sous la coupe du parti unique et que la Monarchie reste l'ultime soupape de sécurité, aussi bien pour l'Etat que pour la société, et que le Maroc connait, depuis l'indépendance, une dynamique et un débat de fond auxquels participent partis nationaux démocratiques, syndicats et société civile, ce qui a permis d'engranger de multiples acquis et d'engager de profondes réformes politiques, économiques et sociales, grâce au pluralisme politique et syndical. Les crises portent l'opposition au pouvoir M. Chabat soutient qu'il n'a pas été surpris de voir le PJD accéder au pouvoir, ajoutant que les répercussions de la crise économique mondiale ont pesé lourdement dans toutes les élections à travers le monde et permis à des partis de l'opposition d'accéder au pouvoir, dont le PJD qui est un parti marocain comme les autres, lesquels ont tous un référentiel islamique, l'Islam étant la religion de l'Etat et de l'ensemble des Marocains. Revenant sur l'événement qu'a constitué le 16ème congrès de l'Istiqlal, il a indiqué que la règle suivie dans le passé était le consensus, la personnalité devant présider aux destinées du parti étant choisie à l'avance, pratique d'ailleurs consacrée dans les autres formations mais qui n'est plus acceptable. Il pense ainsi que le changement qu'a connu le parti en adoptant la méthodologie démocratique finira sûrement par gagner l'ensemble du champ politique marocain, car procédant de la logique et des réformes profondes que traverse le monde arabe et le monde en général. L'Istiqlal crée l'événement M. Chabat a souligné, à ce propos, que ce changement au sein de l'Istiqlal est l'œuvre de tous ses militants, hommes et femmes, qui y ont grandement contribué quatre mois durant, ainsi que de ses organisations parallèles, précisant qu'au départ, M. Abdelouahed El Fassi était seul candidat pour le poste de Secrétaire général mais qu'après la clôture des congrès régionaux et l'élection des membres du Conseil national qui est le parlement du parti et est seul habilité à élire le Secrétaire général et le Comité exécutif, de nouvelles données sont apparues et que sitôt sa candidature déposée et son programme connu, la presse et l'opinion publique ont commencé à s'intéresser de plus près à ce congrès, ce qui a créé en fait l'événement. Le dernier mot revient aux istiqlaliennes et istiqlaliens Le point de rupture, a-t-il expliqué, a été ce programme alternatif en 19 points, portant sur le réaménagement interne du parti, sa participation au gouvernement, sa place au sein du paysage politique ce qui a donné lieu à une bataille entre les tenants du changement et les adeptes du statu quo avant que le dernier mot ne revienne aux istiqlaliennes et istiqlaliens qui ont opté pour le changement à travers les urnes, la démocratie interne et des cartes magnétiques, la gestion du scrutin ayant été confiée à une société privée. Immédiatement après la clôture du congrès, il est devenu le Secrétaire général de tous les istiqlaliens affirme M. Chabat pour qui tous les istiqlaliens sont unis derrière leur nouvelle direction et il n'y a pas lieu de parler de courants, avant de rappeler qu'il s'est engagé, lors de sa campagne, à œuvrer à renforcer le parti et à améliorer le rendement du gouvernement et, surtout, celui des ministres istiqlaliens qui y représentent le parti et, par conséquent, toute décision de l'Exécutif doit se référer à la direction du parti sachant que l'Exécutif est une coalition politique issue des urnes et les ministres sont tenus de respecter la volonté populaire. Il a dit vouloir renforcer la présence de la femme, ainsi que la représentativité des provinces du Sud au sein du gouvernement, faisant remarquer la lenteur de ce dernier, l'absence d'un véritable dialogue avec les acteurs économiques et sociaux et rappelant que, traditionnellement, un remaniement ministériel est généralement opéré au bout d'un an après avoir constaté certains dysfonctionnements et que cela est désormais nécessaire afin de pouvoir répondre aux immenses attentes du peuple et de désamorcer la tension. Le Conseil national comprend les meilleurs cadres et compétences de l'Istiqlal M. Chabat a indiqué que ceux qui l'ont porté à la tête de l'Istiqlal ce sont les membres du Conseil national, lequel comprend les meilleurs cadres et compétences du parti que nul ne saurait accuser d'être manipulés au service des intérêts d'autres entités ou personnes que ceux de leur parti et de son programme. Il estime, d'autre part, qu'après la Constitution de 2011, tous les partis sont égaux devant la loi et que seuls l'action politique et le militantisme de proximité des uns et des autres feront la différence.