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Hamid Chabat préside la session du Conseil général de l'UGTM Congrès national: La date du 27 janvier 2013 approuvée
Les syndicats affiliés à la Centrale appelés à renouveler leurs instances avant le congrès
L'UGTM appelle à la mise en œuvre des réformes économiques et sociales pour atténuer la pression sociale Le Conseil général de l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), a tenu samedi, au siège du Parti de l'Istiqlal à Rabat, une session sous la présidence du Secrétaire général de la Centrale syndicale et du Parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat. Le point essentiel à l'ordre du jour de cette session, première du genre après l'élection de M. Chabat nouveau secrétaire général de l'Istiqlal, était d'approuver la date du 27 janvier 2013 pour la tenue du 10ème Congrès de l'UGTM, la proposition de cette date ayant été adoptée auparavant par la comission préparatoire. M. Chabat a tenu à remercier les militants du syndicat pour leur contribution au succès de la démocratie interne au sein du Parti de l'Istiqlal où «le mouvement syndical a toujours joué un grand rôle et continu de le faire». «L'opinion publique marocaine a apprécié le succès de la démocratie au sein du Parti de l'Istiqlal», a souligné M. Chabat ajoutant qu'«aujourd'hui, les demandes d'adhésion au parti sont nombreuses». Rappelant que le syndicalisme est, par essence, éminemment démocratique, M. Chabat a mis en évidence les conditions politiques et socioéconomiques particulières que connaissent le monde arabe et même les pays occidentaux, conditions dans le cadre desquels est intervenu cette élection. Faisant un bref rappel des principaux événements qui ont jalonné le trajet de l'UGTM depuis la tenu du précédent congrès du syndicat, en février 2009, M. Chabat a insisté sur le processus de restructuration qui a été mené, le boycott du défilé du 1er mai 2010, en raison de la détérioration des libertés syndicales, ensuite la difficile année 2011, avec les secousses de ce qu'il appelle souvent «l'automne arabe», ainsi que l'adoption par le peuple marocain de la nouvelle Constitution et les élections législatives qui ont suivi. Le Secrétaire général de l'UGTM a également annoncé aux membres du Conseil national de l'UGTM la construction entamée d'un club de l'UGTM, doté d'une capacité d'accueil de mille enfants et comportant 200 bungalows. La responsabilité aux plus compétents «Nous n'en sommes qu'au début de la marche en avant de l'UGTM, qui, grâce aux cadres et compétences dont elle regorge, peut prétendre à une meilleure présence auprès des travailleurs et différents corps professionnels »a indiqué M. Chabat, ajoutant que «c'est une bonne chose pour l'UGTM que son Secrétaire général soit devenu celui du Parti de l'Istiqlal». «La tenue des élections internes au sein de tous les syndicats et organismes professionnels affiliés à l'UGTM, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, est exigée et ce avant la tenue du 10ème Congrès de la Centrale» a-t-il affirmé avec vigueur. «La mobilisation pour la tenue de ces élections internes et leur déroulement doit se faire au cours des mois de novembre et décembre. Tout doit avoir pris fin avant le mois de janvier, date du déroulement du Congrès. Les syndicats et organismes professionnels affiliés à l'UGTM ont donc deux mois pour renouveler leurs bureaux nationaux et comités exécutifs». M. Chabat a été on ne peut plus claire, «pas d'organisation de congrès pour l'élection du bureau national ou comité exécutif pour les syndicats et organismes affiliés à l'UGTM qui ne sont pas à jour à ce sujet, pas de participation au 10ème Congrès». «Nous ne pouvons accorder la responsabilité à ceux qui vont l'exploiter à mauvais escient. Il n'y a pas de sentiments en démocratie, il y aura un contrôle des élections des bureaux nationaux et des comités exécutifs. La Centrale syndicale défends l'intérêt des gens, c'est sa raison d'être». «Notre pays a besoin de nous», a martelé M. Chabat, «nous devons avoir foi en notre syndicat. Nous avons besoin de mobiliser nos bases. Nous devons mettre fin aux luttes intestines. Nous en avons marre du désordre. Le désordre au sein du Parti de l'Istiqlal est une chose, au sein de l'UGTM, c'est tout autre chose». «Il n'y a pas de clan au sein de l'UGTM et la franchise doit régner entre nous», a précisé Hamid Chabat qui a mis l'accent sur l'égalité entre tous les militants syndicalistes, expliquant que l'accès aux postes de responsabilité est défini par «compétence, pas à l'ancienneté». Le changement a déjà commencé «Nous allons maintenant entamer une nouvelle étape», a-t-il déclaré, indiquant que la prochaine session du Comité exécutif de l'UGTM sera organisée comme d'habitude au cours du mois d'octobre, parallèlement à la rentrée sociale et politique. «L'UGTM appelle à la mise en œuvre des réformes économiques et sociales pour réduire la pression sociale», a par ailleurs souligné M. Chabat, en rappelant que l'UGTM était libre de ses décisions. «Le Parti de l'Istiqlal, riche de son histoire de 80 années de militantisme au service de la nation», a-t-il affirmé, «se doit de mettre dorénavant en œuvre une politique de proximité». Et le Secrétaire général d'enchaîner: «le syndicat comporte des cadres et compétences qui constituent le bouclier du Parti de l'Istiqlal et pourront désormais jouer ce rôle encore mieux». Les membres du Comité exécutif du parti auront à prendre les décisions de manière collective, en consultation avec le Conseil national. «Le changement a déjà commencé», a déclaré M. Chabat, quand aux moyens matériels pour ce faire, «c'est à nous de les amener, car ce ne sont pas les 7 millions de Dirhams de subvention de l'Etat qui vont nous suffire pour mener à bien notre mission d'encadrement de la population». Il a mis l'accent sur le fait que «les dissensions internes doivent prendre fin, la diversité d'opinions étant une bonne chose». «Soit nous sommes au gouvernement au service du peuple, soit nous serons en dehors du gouvernement», a-t-il franchement affirmé, précisant aux militants que «tous les ministres istiqlaliens occupent leur fonction en votre nom. C'est simple, les ministres doivent respecter les militants du parti». C'est à nous de renforcer notre progrès démocratique «La communication avec le gouvernement est difficile. Le dialogue social est au point mort. Nous sommes restés dix mois sans dialogue social. Du jamais vu auparavant», a dénoncé M. Chabat. «Quand le ministre des finances annonce qu'il n'y aura pas d'augmentation des salaires, quel contenu pourrait encore avoir le dialogue social ?» Le Secrétaire général du parti de l'Istiqlal et de l'UGTM a mis en garde contre la menace sur la stabilité sociopolitique que fait peser «la pression sociale, surtout depuis la hausse des prix du carburant et de son impact sur le coût de la vie». «Le remaniement gouvernemental», explique t-il, «c'est pour faire accélérer la cadence dans l'application du programme gouvernemental. C'est notre droit de mettre l'accent sur ce sujet. Même si nous faisons partie du gouvernement, notre mission pour le Maroc et auprès du peuple marocain n'est pas négociable». «Dans les pays où a soufflé la tempête de «l'hiver arabe», les peuples ont hérité de dictatures pires que les précédentes, le Maroc a traversé cette tempête avec succès, mais la persistance de la pression sociale risque de réduire à néant cet avantage», a estimé M. Chabat, qui a pris part le jour même à une rencontre des partis de la majorité. «Dieu nous a préservé du pire, mais c'est à nous de renforcer notre progrès démocratique. C'est l'heure de vérité, il faut réussir le dialogue social, il faut adopter la loi sur les syndicats et les professions. Ainsi, le ministre de l'éducation nationale aurait dû nous demander conseil, sa décision controversée sur les heures supplémentaires a créé des problèmes à pas mal de gens. Il n'y a pas de concurrence entre les secteurs publics et privés, mais complémentarité». Il a également rappelé que «dans son discours devant les deux chambres du parlement, vendredi dernier, SM le Roi a exhorté les parlementaires à élaborer les lois organiques devant mettre en pratique les dispositions de la nouvelle Constitution, afin de réussir les réformes politiques».