Le projet de loi de finances 2013 recherche à soutenir de la croissance économique et à améliorer son contenu en emplois à travers la consolidation de l'investissement public, le développement de l'investissement industriel et l'accélération de la mise en oeuvre des stratégies sectorielles, l'amélioration de l'environnement des affaires et le renforcement de la compétitivité de l'entreprise nationale ainsi que le développement des instruments de promotion de l'emploi. Selon la note de présentation du projet de loi de finances, le gouvernement poursuit sa politique volontariste de renforcement et de valorisation de l'investissement public. La priorité est accordée à la rentabilisation des infrastructures existantes et l'amélioration de la conception des investissements futurs suivant une démarche intégrée qui concilie entre, d'une part, l'accélération de leur mise en oeuvre et pleine exploitation tenant compte des impératifs du développement spatial durable et équilibré, et, d'autre part, la prise en compte dans la conception des nouveaux projets de la nécessaire limitation de la pression sur les avoirs extérieurs du pays. Pour l'année 2013, l'effort d'investissement global du secteur public, s'élevant tous supports inclus à 180,3 milliards de dirhams est ventilé comme suit: - 53,92 milliards de dirhams pour le Budget Général de l'Etat, les Comptes Spéciaux du Trésor et les SEGMA en neutralisant les transferts; - 114,38 milliards de dirhams pour les Entreprises et Etablissements Publics - 12 milliards de dirhams pour les Collectivités Territoriales. Cet effort consacre, par ailleurs, la poursuite de la politique des grands chantiers d'infrastructures dont les plus importants sont présentés dans ce qui suit: Infrastructures routières et autoroutières Le Maroc fixe comme objectif de se doter, à l'horizon 2015, d'un linéaire de 1.800 Km d'autoroutes reliant toutes les villes de plus de 400 000 habitants. Dans ce cadre, les quatre dernières années ont été marquées par l'achèvement du premier schéma d'armature autoroutière comptant 1.420 km et le lancement d'un programme complémentaire portant sur 383 Km (Berrechid-Beni-Mellal, contournement de Rabat, Tit Mellil-Berrechid et El Jadida-Safi). Les travaux relatifs à l'élargissement de l'autoroute Casablanca-Rabat de 2 x 3 voies sur une distance de 57,3 km ont enregistrés à fin Septembre 2012 un avancement de 95%. En 2013, seront poursuivis les travaux de construction de l'autoroute Berrechid-Beni Mellal sur une longueur de 172 km pour un coût de près de 6,1 milliards de dirhams. Sera également poursuivi la réalisation de l'autoroute périphérique de contournement de Rabat sur une longueur de 41 km pour un coût de 2,8 milliards de dirhams. Cette même année, seront lancés les travaux effectifs de construction de l'autoroute reliant El Jadida à Safi sur une longueur de 140 km pour un coût estimé à 4 milliards de dirhams. Concernant les routes rurales, l'accélération de la mise en oeuvre du deuxième Programme National de Routes Rurales a permis de passer d'un taux d'interconnexion des populations rurales de 54 % en 2005 à 74 % à fin septembre 2012. L'année 2012 a été marquée par l'achèvement du dernier maillon de la rocade méditerranéenne reliant Tétouan à Jebha sur 120 Km. En 2013, le programme de réalisation des voies expresses sera poursuivi notamment sur le tronçon Taza-Al Hoceima (148,5 km) pour un coût de 2,5 milliards de dirhams et le tronçon Selouane- Ahfir (101 km) devant parachever le dédoublement de l'axe OujdaNador pour un coût de 1,25 milliards de dirhams, le tronçon Larache- Ksar El Kebir (27 Km) pour un coût de 283 millions de dirhams et la pénétrante de Berrechid (8,4 Km) pour un coût de 59 millions de dirhams. Enfin, près de 50 ouvrages et un linéaire de 2.000 Km de routes bénéficieront de travaux de maintenance. Lancement des travaux du port de Safi Une politique de développement des infrastructures portuaires a été adoptée dans le cadre du Plan Directeur 2010-2030 en vue de permettre au pays de profiter pleinement du développement des échanges internationaux induits par la mondialisation, de la conclusion d'accords de libre-échange avec plusieurs pays ainsi que du positionnement géostratégique du Maroc. Les quatre dernières années ont été marquées, notamment, par la construction du port de Boujdour, l'extension des plateformes portuaires de Dakhla et de M'diq ainsi que l'ouverture d'une passe à la lagune de Marchica à Nador. Ainsi, à fin août 2012, le Maroc compte 38 ports dont 13 ports ouverts au commerce extérieur, 10 ports de pêche à vocation régionale, 9 ports de pêche à vocation locale et 6 ports de plaisance. En 2013, les travaux du nouveau port de Safi seront lancés. Ce port est destiné à assurer l'approvisionnement en charbon de la future station thermique de Safi. Sa mise en exploitation est prévue pour 2017. Seront également poursuivis les travaux de réalisation d'épis d'arrêts de sables aux ports de Sidi Ifni pour un coût de 412 millions de dirhams et de Tarfaya ainsi que les travaux de réalisation de la phase 1 du projet du port de Tanger Med II par l'Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) pour un coût de 8,9 milliards de dirhams. Enfin, les travaux de réalisation du port de Tanger ville seront poursuivis en 2013. Il est à rappeler que ce port comprend, outre la marina, un nouveau port de pêche d'un coût estimé à 1.090 millions de dirhams, sur la période 2012-2016, dont 375 millions de dirhams provenant du budget général soit 75 millions de dirhams par an. Démarrage des travaux sur le barrage Kharroub dans la Wilaya de Tanger Le Maroc figure parmi les pays ayant une faible dotation de ressources en eau par habitant. En effet, le potentiel mobilisable des ressources en eaux naturelles, est évalué à 22 milliards de m3 par an. Plus de la moitié de ces ressources sont concentrées dans les bassins du nord et le Sebou qui ne couvrent cependant que près de 7% du territoire national. Devant cette situation, et afin d'accompagner le développement du pays, le Maroc a mis en place d'importantes infrastructures hydrauliques. Les efforts ainsi engagés pour la mobilisation des eaux de surface ont permis de doter le pays de 130 grands barrages totalisant une capacité de près de 17 Milliards de m3. Il est à signaler que l'année 2012 sera marquée par l'achèvement de deux grands barrages à savoir, le complexe Tamadroust-Koudiat El Garn dans la province de Settat et le barrage Taskourt dans la Province de Chichaoua et par le démarrage des travaux sur le barrage Kharroub sur l'Oued Kharroub dans la Wilaya de Tanger pour un coût de 1.300 millions de dirhams. Il est à noter, également, que le nombre de petits barrages réalisés à fin 2012 dépasserait les 100 ouvrages. 2013 est retenue comme année d'achèvement des barrages de Tamalout dans la province de khénifra, de Tiouine sur l'Oued Iriri dans la Province de Ouarzazat, de Martil situé sur l'Oued Mhijrate à 15 Km de ville de et le barrage Timikt sur l'Oued Assif N'Ifer dans la Province d'Errachidia. Seront, par ailleurs, poursuivis les travaux de construction des barrages suivants : - le barrage Moulay Bouchta dont la date d'achèvement est prévue pour 2014 ; - le barrage Zerrar sur oued Ksob dans la province d'Essaouira, qui devrait s'achever en 2014 ; - le Complexe Mdez-Aïn Tmedrine-Azghar sur le Haut Sebou dans la province de Sefrou. L'achèvement des travaux étant programmé pour l'année 2017 ; - Le barrage Ouljet Es Soltane sur l'Oued Beht dans la Province de Khémisset dont la date d'achèvement des travaux est prévue pour l'année 2015 ; - le barrage Sidi Abdellah sur l'Oued Ouaar dans la Province de Taroudant et Dar Khrofa sur l'Oued Makhazine dans la Province de Larache, dont la date d'achèvement des travaux est prévue pour l'année 2014. Infrastructures aéroportuaires et programme ferroviaire En vue d'accompagner le développement du transport aérien, d'importants projets d'extensions et de mise à niveau ont été réalisés au cours des dernières années notamment l'extension de terminaux et la réalisation d'infrastructures aux aéroports de Casablanca, Rabat, Marrakech,Tanger, Oujda, Essaouira et Dakhla.