Le chef de gouvernement, Abdelillah Benkirane, a exprimé jeudi le soutien et la solidarité de l'Exécutif avec le ministre de la Justice et des libertés, Mustafa Ramid, concernant les prélèvements sur les salaires des grévistes. Le chef de gouvernement a souligné, à l'entame de la réunion du Conseil de gouvernement, que la décision gouvernementale qui consiste à procéder à des prélèvements sur les salaires des grévistes "est irréversible et contraignante", a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse à l'issue du Conseil. Lors de cette réunion, M. Ramid a présenté un exposé sur les derniers développements liés au secteur de la justice et des libertés, a fait savoir M. El Khalfi, soulignant que l'Exécutif a exprimé son soutien et sa solidarité avec le ministre au sujet des mesures qu'il a prises. Et d'ajouter que le gouvernement estime que la décision de procéder à des prélèvements sur les salaires des grévistes est "irréversible et contraignante", concerne plusieurs secteurs et est déjà en vigueur au niveau de certains d'entre eux qui connaissent des grèves, et ce abstraction faite de l'existence ou non d'un accord au sujet des débrayages. La grève demeure un droit constitutionnel auquel "on ne peut porter atteinte", en revanche le salaire est versé en contrepartie du travail fourni, et ceci n'a aucun lien avec la grève, mais plutôt avec l'application de la loi, a rappelé M. El Khalfi.