La situation d'insécurité prévalant dans les camps de Tindouf (Sud de l'Algérie) s'est «aggravée» ces dernières années en raison de l'existence de plusieurs groupes terroristes qui s'activent dans la région sahelo-saharienne, a souligné, jeudi, le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia-Margallo. Le chef de la diplomatie espagnole, qui comparait devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés (chambre basse du Parlement au sujet de la situation sécuritaire dans le Sahel, a précisé que «le risque de danger dans les camps de Tindouf est réel et s'est aggravé lors des dernières années». Cette situation d'insécurité, a-t-il insisté, a amené le gouvernement espagnol à procéder le 28 juillet dernier à l'évacuation «volontaire» de ses coopérants des camps de Tindouf, en raison de l'existence d'informations fiables sur un risque d'enlèvement imminent de membres d'ONG opérant dans la zone. Margallo a, par la même occasion, fait observer que les ressortissants étrangers opérant dans la région, notamment dans les camps de Tindouf, sont devenus la «cible» des opérations d'enlèvement menées par les groupes terroristes s'activant dans la zone, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Il a, à cet égard, réitéré que la protection des citoyens espagnols, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, constitue une priorité pour le gouvernement. S'agissant, par ailleurs, de la question du Sahara, le ministre espagnol a réaffirmé la position de son pays qui plaide pour une «solution politique, juste et mutuellement acceptée» dans le cadre de l'ONU.