Un fait saillant plane sur tous les autres dans les milieux sportifs de la ville... Il s'agit bien entendu du calvaire qu'ont vécu les poulains de Abderrazak Khairi, à leur retour de la ville de Fès où ils ont réussi le nul face au WAF. Arrivés à leur hôtel vers 3h00 du matin du dimanche 16 septembre, ils ont été désagréablement surpris d'apprendre l'interdiction de leur accès à l'hôtel (Riad Essalam). Les raisons évoquées pour cette décision, le moins que l'on puisse dire, scandaleuse : Une facture de 34.000 dhs non payée par les dirigeants qui ont été contraints de recourir, à cette heure très avancée, à un autre hôtel de la ville (Hôtel Aïn Asserdoun, pour ne pas le nommer). C'est à deviner dans quel état d'esprit les joueurs ont été au lit, après 5 heures de route en bus. S'il est vrai que les charges de recrutement de quelque 14 nouveaux joueurs et pas moins de 10 entraîneurs pour l'encadrement des équipes inférieures et un manager général du club, sont trop pesantes sur l'équilibre du budget, il n'en demeurait pas moins qu'à chaque saison bouclée, il y avait un passif à combler et, invariablement, les dirigeants ressortaient l'argumentation du manque de recettes. Il n'est pas si sûr du tout que le supplément de rentrées d'argent estimé à 9 millions de dirhams versés au compte bancaire du club par les collectivités locales (conseil de la région, assemblée provinciale et commune urbaine) sur intervention de l'ex wali de la région, puissent être déjà dépensés en ce début de saison. Pourtant les dirigeants semblent continuer de gémir jusqu'à la nuit des temps. Nos dirigeants ont ainsi appris à gérer des passifs, faute de plan d'action, de stratégie et d'objectifs précis avec tout ce que cela suppose de calcul et d'octroi de primes soumis aux fluctuations de la surenchère. Imagine-t-on un club professionnel recruter des joueurs sans le consentement du staff technique ! Le triste cas du joueur Salek Babi qui a valu à la trésorerie la bagatelle de 10 millions de centimes à titre de prime de signature, un salaire de 7000 dirhams en plus des frais d'hébergement à l'hôtel, sans que ce dernier ne puisse jouer un seul match avant d'être jugé « persona non grata » par l'entraîneur Abderrazak Khairi. Celui-ci, nous a déclaré, qu'il se trouve actuellement abandonné à son triste sort sans le moindre contact de ses dirigeants. Sera-t-il maintenu ou prêté ? Une affaire toujours à suivre !