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L'occasion de donner une nouvelle impulsion à des échanges économiques en plein essor Lancement demain à Washington du Dialogue stratégique Maroc-Etats Unis
La secrétaire d'Etat US, Hillary Clinton et le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani, procéderont, demain jeudi à Washington, au lancement de la première session du Dialogue stratégique Maroc-Etats Unis, rapporte la MAP qui cite le Département d'Etat américain. «Je peux confirmer que la Secrétaire d'Etat Clinton rencontrera, jeudi 13 septembre, son homologue marocain Saad Dine El Otmani. Les deux responsables procéderont ensemble au lancement du Dialogue stratégique entre les Etats-Unis et le Maroc», a déclaré le porte-parole adjoint du Bureau des Affaires du Proche-Orient au sein du Département d'Etat, Andy Halus. Ce dialogue intervient dans le sillage d'un échange de visites de haut niveau entre responsables américains et marocains, notamment les déplacements effectués au Maroc par la Secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, durant lesquels elle a réitéré le soutien de Washington au train de réformes initiées au Maroc depuis l'accession au trône de SM le Roi, et au plan marocain d'autonomie au Sahara. A l'issue de sa dernière visite à Washington, en juillet dernier, le ministre délégué aux Affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani, avait souligné avoir constaté chez ses interlocuteurs US «une volonté d'aller au-delà du cadre actuel en vue d'explorer avec le Maroc de nouvelles opportunités, dans le cadre de ce qui existe et de ce que nous sommes amenés à créer en termes d'instruments novateurs de cette relation bilatérale». Ce partenariat privilégié s'est notamment traduit par l'entrée en vigueur, en 2006, d'un accord de libre échange, l'unique en son genre signé par les Etats-Unis avec un pays africain, et la désignation du Maroc en tant qu'allié majeur des Etats-Unis hors OTAN. Le lancement du Dialogue stratégique Maroc-Etats Unis intervient à un moment où les relations économiques et commerciales entre les deux pays connaissent un essor sans précédent, à l'image des relations privilégiées et historiques qu'entretiennent Rabat et Washington. En effet, le Royaume, qui est lié aux Etats-Unis par un Accord de Libre Echange (ALE) en vigueur depuis 2006, a fait son entrée, pour la première fois, au «Top 5 des marchés arabes» les plus importants pour Washington, avec un volume d'importations de biens américains dépassant 2,86 milliards de dollars en 2011, soit une hausse de 47 pc par rapport à leur niveau de 2010. Le Maroc se positionne ainsi en quatrième position dans le monde arabe en tant que marché de destination pour les exportations américaines en 2011, la première place étant occupée par les Emirats Arabes Unis avec 15,89 milliards de dollars d'importations, suivis respectivement de l'Arabie Saoudite (13,82 milliards) et l'Egypte (6,18 milliards), selon un classement établi par la Chambre arabo-américaine du Commerce (NUSACC) sur la base de statistiques officielles du gouvernement US. De l'avis de plusieurs responsables américains, l'Accord de libre échange avec le Maroc offre des «opportunités énormes» d'échanges et d'investissements à tous les niveaux pour les deux pays, d'autant plus que le Royaume, de par sa position géographique stratégique, constitue une passerelle vers la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord ainsi que vers l'Europe. Selon le «US Commercial Service», qui relève du Département américain du Commerce, le Maroc représente pour les investisseurs et les entreprises américaines un «point de transit idéal» pour exporter vers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, grâce à ses infrastructures portuaires, notamment le port Tanger-Med qui est directement connecté à plusieurs ports américains. Les exportations marocaines vers les Etats-Unis ne sont pas en reste, en ce sens qu'elles ont également connu un important essor marqué par une augmentation de 56 pc en 2010 par rapport à leur niveau de 2009. L'agroalimentaire marocain représente ainsi l'un des secteurs qui bénéficient de l'existence de l'accord de libre échange avec les Etats-Unis, dont le marché représente de grandes opportunités pour les exportations marocaines. Les Etats-Unis ont, en effet, doublé au cours des dix dernières années leurs importations alimentaires et importent actuellement plus de 85,5 milliards de dollars de produits agroalimentaires à travers le monde. De ce fait, le marché US demeure un grand amateur des produits de terroir, le consommateur américain étant constamment à la recherche de produits à forte valeur ajoutée. Le Secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires économiques et de l'énergie, José Fernandez, avait dernièrement affirmé que les Etats-Unis sont «très satisfaits» de leurs relations économiques et commerciales avec le Maroc et qu'ils cherchent à les «consolider davantage». Selon lui, l'Accord de Libre Echange ouvre plusieurs possibilités en matière d'investissements, alors que celui conclu avec le Millenium Challenge Corporation (MCC) est porteur d'opportunités non moins importantes, avec ses composantes portant, entre autres, sur l'agriculture et la pêche. Pour le Secrétaire adjoint américain au Commerce et directeur du «Foreign Commercial Service», M. Suresh Kumar, le Maroc offre pour les entreprises américaines de grandes opportunités d'investissement et de partenariats d'affaires dans plusieurs secteurs, d'autant plus que le Royaume constitue le seul pays africain lié par un accord de libre échange avec les Etats-Unis. C'est dans cette optique qu'une importante délégation d'hommes d'affaires US s'est rendue, en mars dernier, au Maroc dans le but de prospecter et de s'informer des opportunités d'investissement dans les secteurs des énergies propres et renouvelables, des services financiers et des technologies de l'information. En octobre 2011, une délégation similaire de chefs d'entreprises US avait effectué une visite au Maroc où elle avait notamment rencontré les principaux représentants des grandes organisations du secteur privé marocain et discuter avec eux des opportunités qu'offre ce secteur.