Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Les boulangers envisagent une actualisation du contrat-programme avec le gouvernement Les pouvoirs publics rassurent : « Pas de hausse du prix du pain »
De l'avis de nombreux spécialistes, la politique agricole marocaine, en général, et celle céréalière, en particulier, demeure, depuis très longtemps déjà, marquée par la recherche d'un certain équilibre et la réconciliation d'un certain nombre d'intérêts qui, a priori, peuvent paraître contradictoires. A titre d'exemple, la double contrainte de garantir, en amont, un prix rémunérateur pour le producteur de céréales et d' assurer, en aval, un prix de pain accessible et/ou adapté au pouvoir d'achat du consommateur final, interpelle un certain nombre de choix à faire et de décisions à prendre, qui, de manière générale, se résument à bien gérer contraintes économiques et impératifs sociaux. Ajouter à cela un environnement international peu porteur qui risquerait de reproduire la crise alimentaire de 2007-2008, les divers arbitrages qui s'opéreraient entre ces deux contraintes deviennent de plus en plus complexes. Face à ce genre de contexte, chacun, suivant sa propre lecture, y va de son commentaire et/ou défend ses propres intérêts. Le simple citoyen craint pour son pain quotidien, les boulangers envisagent la révision-actualisation du contrat-programme les liant aux pouvoirs publics et ces derniers rassurent : l'éventuelle hausse du prix du pain n'est que rumeur. N'empêche, qu'à en juger par certains éléments d'information, une réunion est programmée entre le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance et la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie du Maroc. Il serait, sûrement, question de la réactualisation du contrat-programme signé le 27 octobre 2011 entre ladite fédération et le gouvernement, dans le cadre du programme Rawaj, pour la stabilisation du prix du pain et le développement du secteur. Les boulangers ne manqueront certainement pas de défendre leurs marges en évoquant un certain nombre d'arguments dont le renchérissement des coûts de facteurs et les éventuelles difficultés d'approvisionnement qu'ils risqueraient de rencontrer dans les prochaines semaines. D'autant plus qu'ils ne cessent d'évoquer l'impact de la conjoncture internationale sur le marché domestique qui, bon an, mal an, dépend des quantités importées. Et ce, parallèlement au fait que, de source gouvernementale, le contrat-programme signé par le gouvernement et la fédération des boulangers stipule que le «prix du pain doit rester inchangé» entre 2011 et 2014. Selon cette même source, il s'agit d'un «engagement et il n'y a aucune raison qu'il soit augmenté tant que le prix de la farine sortie des moulins ne change pas et que l'Etat ne l'a pas augmenté». En somme, le prix de la farine est «réglementé» et même s'il y avait une «augmentation sur le marché international, l'Etat marocain interviendrait en subventionnant la différence», précise-t-on de même source.