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Loi de Finances 2013 Une étape essentielle dans le déploiement du modèle marocain face à la crise
Renforcer la compétitivité de l'économie et l'offre exportable
Le chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, a adressé la semaine dernière une circulaire aux ministres et haut commissaires, relative à la préparation de la loi de Finances 2013, dans laquelle il donne ses orientations concernant le cadre dans lequel s'inscrit le futur projet de loi de finances ainsi que les objectifs et les priorités qui doivent guider la démarche et les approches des différents départements ministériels en matière de stratégies sectorielles à mettre en œuvre et d'objectifs à réaliser. Une lecture des dispositions et points abordés dans cette circulaire permet de déterminer aussi bien le contexte politique et la conjoncture économique dans lesquels est mise en œuvre la loi de finance 2013, que les approches, les axes et les stratégies qui se déclinent de la politique économique et sociale qui s'en dégage. Cette politique économique et sociale que déterminent les facteurs de conjoncture économique et sociale s'inscrit dans un contexte et s'articule à d'autres choix et orientations dans lesquels la circulaire du chef du gouvernement replace avec célérité et pertinence l'étape que constitue la loi de finance 2013. Celle-ci, note la circulaire, est un jalon sur la voie de la construction démocratique, du développement économique, social et humain du Maroc et de la dynamisation des réformes profondes dans lesquelles le Maroc s'est inscrit. La circulaire du chef du gouvernement n'est pas une simple note d'orientation mais un document politique et stratégique qui expose la politique que le gouvernement compte suivre au cours des prochaines années et où le projet de loi de finances 2013, qui en est l'objet central, constitue une occasion de renforcer les choix fondamentaux du modèle de développement équilibré qui s'appui sur le renforcement des acquis réalisés à partir des potentiels de développement propres au Maroc et vise à faire de ce pays un pôle d'investissement, d'exportation, de création d'emplois, de qualification de l'élément humain, de développement des instruments de solidarité et de protection sociale, de renforcement des bases de la gouvernance et d'initiation d'un développement intégré, équilibré et durable dans une perspective de territorialisation. En rappelant, avec les ambitions qu'il porte et les approches et stratégies qu'il préconise, la conjoncture dans laquelle se prépare le projet de loi de finance 2013, le document du chef du gouvernement traduit la confiance de ce dernier dans la politique qu'il mène et dans les capacités de résistance de l'économie marocaine face à la crise. La conjoncture dans laquelle est préparée la loi de finance 2013 est marquée par l'impact de la forte récession de l'économie mondiale et celle de l'Europe en particulier la volatilité des prix produits de base, dont le pétrole qui connaissent une forte hausse, ainsi que par l'impact de la mauvaise campagne agricole 2012. Les prévisions tablent sur une croissance de 3,4% du PIB au terme de l'année 2012. La circulaire du chef du gouvernement ne manque pas de relever que les défis et les opportunités que portent les évolutions sur le plan international, régional et national imposent de mobiliser et multiplier les efforts et de mobiliser les énergies en vue de valoriser les acquis positifs réalisés sur le plan politique, économique et social, et ce, parallèlement à la dynamisation des réformes structurelles à même d'approfondir la démocratie, d'améliorer la gouvernance, de renforcer la compétitivité de l'économie nationale et de l'entreprise marocaine, d'augmenter la rentabilité des investissements publics et de leur valorisation, de répondre aux attentes des citoyennes et des citoyens et, en particulier, de réunir les conditions d'emploi des jeunes, d'améliorer les conditions de vie des classes pauvres, de réduire les inégalités sociales et spatiales et de maintenir l'équilibre de la classe moyenne. Le chef du gouvernement a mise en relief les domaines, champs d'intervention et grandes actions sur lesquels doit se focaliser la politique économique et sociale. La future loi de finance doit constituer une étape fondamentale dans le renforcement, le renouvellement et le déploiement du modèle de développement marocain face aux impacts de la crise mondiale et en prévision de l'étape de l'après-crise mondiale, et ce, à partir des priorités tracées par le programme gouvernemental dans les domaines économique, sociale et de la gouvernance et en se focalisant sur trois objectifs fondamentaux. Le premier objectif est relatif à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale, le renforcement de l'investissement productif et le développement des instruments dédiés à l'emploi. Le second objectif porte sur la réduction des inégalités sociales et spaciales et le troisième objectif est relatif à la réalisation des réformes nécessaires et à l'amélioration de la gouvernance, et ce, en veillant au retour aux équilibres marcro-économiques et financiers. Concernant le premier point, la circulaire du chef du gouvernement recommande de retenir parmi les priorités du programme gouvernemental la consolidation des fondements d'une croissance forte et durable, solidaire et créateur d'emplois qui allie le renforcement, l'amélioration de la demande intérieure et la préservation du pouvoir d'achat, et celui de l'investissement, l'encouragement de la consommation du produit national à travers l'amélioration de sa qualité et de sa compétitivité, le renforcement de l'offre exportable par l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise marocaine et de sa capacité à accéder aux marchés traditionnels et nouveaux, ainsi que par la participation des différents secteurs dans la dynamique de développement de manière intégrée et complémentaire, avec comme objectif d'augmenter la compétitivité de l'économie nationale et de qualifier le Maroc pour qu'il figure au rang des pays émergents au cours de la prochaine décennie. A cet effet, le gouvernement s'engage, à travers la loi de finances 2013 à encourager l'investissement industriel et à développer de nouveaux secteurs industriels à forte valeur ajoutée, et ce, parallèlement à l'accélération du rythme de mise en œuvre des stratégies sectorielles, particulièrement celles dédiées aux exportations, la dynamisation des réalisations et de l'exploitation optimale des pôles agricoles et des zones industrielles intégrées et la promotion des métiers mondiaux nouveaux. - La mise en œuvre de mesures d'accompagnement tels que les financements, la formation, l'infrastructure nécessaire, la réduction des coûts de la logistique, le transfert technologique, et l'action en vue de réaliser l'intégration industrielle. - Poursuite de la politique volontariste de renforcement et de valorisation des investissements publics considérés comme étant un levier fondamental de développement économique et social et outil de poursuite de la réalisation des stratégies et grands chantiers, et ce, à travers une approche intégrée qui allie la valorisation des investissements, l'accélération du rythme de leur réalisation et leur implication régionale dans la perspective de garantir un développement spacial équilibré et durable à même de contribuer à l'émergence de pôles de nouveaux développements régionaux, et ce, en réduisant la pression sur la dépense budgétaire en tant que critère essentiel dans le montage des projets. Soutien au secteur privé en tant que facteur essentiel dans le processus de création de richesses et d'emplois, et ce, à travers l'amélioration du climat des affaires et le renforcement des infrastructures d'accueil et de la compétitivité des entreprises, et en particulier les PME, par l'amélioration de leur productivité, la facilitation de leur accès au financement et aux marchés nationaux et internationaux, l'octroi à ces entreprises de la préfecture dans les marchés publics et le paiement de leurs créances. Ceci en plus de la mise en place du cadre juridique propre à l'auto-entreprise et la dynamisation d'un programme spécial de soutien à la TPE. Eu égard à la priorité que le programme gouvernemental accorde à l'emploi, les efforts seront centrés sur l'augmentation de la part de l'emploi dans la croissance, et ce, par la focalisation sur les investissements intégrés et créateur d'emplois et l'action en vue d'élargir la base des moyennes entreprises et d'encourager la création de petites et très petites entreprises. Ceci en parallèle avec la dynamisation des mesures en faveur de la qualification des jeunes à l'emploi, l'encouragement de l'auto-emploi et l'exploitation des opportunités créées par l'économie nationale.