C'est fixé. Le gouvernement se penche sur la préparation du projet de loi de Finances 2013. Un exercice auquel se livre l'équipe de Abdelilah Benkirane , après huit mois de sa formation, et ce dans une conjoncture économique assez spéciale. À cet effet une circulaire vient d'être publiée par le ministère des finances annonçant officiellement les préparatifs de ce projet déterminant, fixant au 6 septembre le délai de la présentation des propositions. Compte tenu de la délicatesse de la conjoncture financière internationale et ses répercussions sur l'économie nationale, le gouvernement oriente son projet de la loi de Finances vers trois axes fondamentaux. Il s'agit de l'amélioration de la compétitivité nationale et le soutien de l'investissement productif ainsi que la création des mécanismes d'emplois. De même, le gouvernement œuvrera à travers ce projet à la réduction des inégalités sociales et spatiales, à l'achèvement des réformes structurelles et à l'amélioration de la gouvernance tout en mettant l'accent sur le rétablissement de l'équilibre budgétaire macroéconomique. Pour mettre en œuvre le premier axe, le gouvernement s'efforcera à stimuler les conditions d'investissement industriel et le développement de nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée. Ceci interviendra parallèlement à l'accélération des stratégies sectorielles, notamment celles orientées vers le renforcement des importations. Le gouvernement procédera également à l'accélération et l'exploitation optimale des pôles agricoles et des zones industrielles intégrées ainsi que l'encouragement de nouveaux métiers. Dans ce sens, les efforts seront davantage accordés aux ressources de financement et de formation, au renforcement de la compétitivité du secteur privé notamment les PME et l'encouragement des investissements publics. Quant au volet social, le gouvernement mise essentiellement sur le système de l'enseignement afin d'assurer un accès équitable à tout un chacun, favorisant ainsi une bonne intégration de la vie sociale. S'ajoute à cela la promotion de mécanismes de solidarité sociale et ce en améliorant les conditions de vie des citoyens notamment ceux issus du milieu rural. Le gouvernement table également sur l'activation de la mise en œuvre de la deuxième partie de l'INDH, en mettant l'accent particulièrement sur les activités génératrices de revenus. Par ailleurs, le chef de gouvernement souligne dans cette circulaire que le projet de loi de Finances 2013 est une occasion pour consolider le processus réformateur engagé par le Maroc. Le gouvernement procédera donc à l'activation d'un bon nombre de réformes structurelles, à savoir la réglementation de la loi de Finances, la réforme fiscale et celles relatives à la passation des marchés publics, de la Caisse de compensation et du système de retraite. Le chef de gouvernement insiste également à continuer de réduire le déficit budgétaire et la gestion prudente de la dette.