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Le rapport 2011 de Bank Al Maghrib présenté à SM le Roi
Résultats globalement positifs grâce à la préservation de la stabilité politique Les déficits budgétaire et commercial se sont élargis et un ajustement de la politique macroéconomique s'impose
Publié dans L'opinion le 13 - 08 - 2012

Le rétablissement de la soutenabilité budgétaire, un impératif incontournable
M. Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, a présenté à S. M. le Roi, samedi dernier, le rapport de cette institution sur l'année 2011. Ce rapport sur la situation économique du pays, et ses perspectives d'évolution, tout en notant les résultats positifs et les avancées accomplies sur les plans sectoriels, les marges de manœuvres et les opportunutés qui ont permis de les réaliser, tire la sonnette d'alarme sur les larges déficits enregistrés aux niveaux du budget et de la balance des paiement, avec un grave recul des avoirs extérieurs.
L'orientation plus expansionniste des finances publiques, qui a certes favorisé la bonne résistance de la demande intérieure, a entraîné une dégradation de la soutenabilité budgétaire et des comptes extérieurs.
Les finances publiques ont, en effet, connu en 2011 une rupture par rapport à la tendance de ces dernières années, marquées par des déficits modérés.
Le rapport note que si ces déséquilibres des finances publiques et du compte courant résultent de la détérioration de l'environnement international depuis 2008, ils révèlent aussi les limites plus fondamentales d'une orientation de la politique économique qui s'appuie essentiellement sur la demande intérieure.
Les aléas attendus du contexte international et les évolutions de l'environnement régional appellent un ajustement de la politique macroéconomique pour espérer continuer à assurer à notre pays une croissance saine et durable sur le long terme et pouvoir absorber avec succès les chocs exogènes présents et à venir.
La croissance du PIB global à prix constants s'est située à 5%, après 3,6% en 2010, tirée en partie par les bonnes performances du secteur agricole, mais aussi par l'activité non agricole, qui bien que davantage dépendante de l'environnement externe, a enregistré un taux de 5,2%.
La consommation finale des ménages s'est bien comportée, favorisée par la consolidation du pouvoir d'achat, la hausse des transferts en provenance de l'extérieur et la maîtrise de l'inflation.
L'investissement a également joué un rôle important, avec une nette reprise du rythme de progression de la formation brute du capital fixe, soit 5,1% en termes nominaux en 2011.
Parallèlement, le taux de chômage a baissé de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 8,9%.
Au niveau de la politique monétaire, l'année a été caractérisée par des tensions inflationnistes modérées. Au cours de ses quatre réunions de l'année, le Conseil de la Banque a considéré que le maintien du taux directeur à 3,25% était approprié sur la base de son appréciation des risques pesant sur la stabilité des prix à moyen terme. La Banque centrale a, en outre, mené une gestion active de la liquidité en vue de maintenir un financement approprié de l'économie. Pour alléger la contrainte de liquidité des banques, il a été décidé d'exclure de l'assiette de calcul de la réserve monétaire les comptes sur carnets et procédé pour la première fois à deux opérations de pension livrée à 3 mois.
Les avoirs extérieurs nets, après une quasi-stabilité une année auparavant, ont accusé une baisse de 12,5%, reflétant une nouvelle dégradation des comptes extérieurs. Pour leur part, les ressources à caractère non monétaire se sont renforcées de 10,2%, au lieu de 6,5% à fin 2010. S'agissant des agrégats de placements
liquides, leur taux de progression annuel s'est inscrit en nette décélération, revenant à 6,6% en
2011 contre 25,1% en 2010.
Les résultats globalement positifs enregistrés par l'économie nationale dans un environnement régional et international incertain, s'expliquent largement par la préservation de la stabilité politique, spécifique dans la région, et par la gestion macroéconomique prudente des deux dernières décennies, qui a permis de dégager
des marges de manœuvre au niveau budgétaire. Toutefois, l'orientation plus expansionniste des finances publiques, qui a certes favorisé la bonne résistance de la demande intérieure, a entraîné une dégradation de la soutenabilité budgétaire et des comptes extérieurs.
Les finances publiques ont, en effet, connu en 2011 une rupture par rapport à la tendance de ces dernières années, marquées par des déficits modérés, voire des surplus en 2007 et 2008.
Ces performances antérieures, qui tenaient davantage à une augmentation exceptionnelle des recettes qu'à une réduction des dépenses, s'étaient traduites par une baisse marquée du ratio de la dette du Trésor en pourcentage du PIB. Avec une progression en 2011 des dépenses globales de 15,9%, sous l'effet principalement du poids des charges de la compensation et du personnel et des ressources ordinaires en hausse de 7%, l'exécution de la loi de finances s'est en effet soldée par un déficit budgétaire, hors recettes de privatisation, de 6,9% du PIB, après 4,7% du PIB en 2010 et au-delà des prévisions du projet de loi de finances (4% du PIB). Compte tenu des recettes de privatisation, le déficit budgétaire s'est établi à 6,2% du PIB. L'augmentation sans précédent des dépenses de compensation, à plus de 6% du PIB et la progression de la masse salariale, qui a atteint 11% du PIB, en dépit de l'engagement du Gouvernement depuis de nombreuses années de la ramener à 10%, se sont traduites par une épargne publique et un solde primaire négatifs, respectivement de l'ordre de 1% et 4,7% du PIB. Ces niveaux sont significativement en deçà de ceux requis pour assurer la soutenabilité budgétaire à moyen terme, à un moment où le ratio de la dette du Trésor est passé de 50,3% du PIB en 2010 à 53,7% en 2011.
Viabilité externe nettement dégradée
En parallèle, la viabilité externe s'est nettement dégradée, comme le montre le creusement du déficit du compte courant à 8% du PIB. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis le début des années 80, après 4,5% l'année précédente et 3,7% en moyenne au cours des quatre dernières années, conséquence d'un nouvel alourdissement du déséquilibre commercial, qui a atteint 23,6% du PIB en dépit de la résilience des exportations qui se sont accrues de 16,3%, grâce notamment aux très bonnes performances du secteur des phosphates et dérivés. Pour leur part, les importations ont marqué une hausse de 20,1%, sous l'effet à la fois de la hausse des prix et des quantités des principaux produits énergétiques, alimentaires et de demi-produits. Les recettes du tourisme et les transferts effectués par les Marocains résidant à l'étranger, qui ont progressé respectivement de 4,8% et de 7,8%, une performance notable compte tenu de l'environnement externe, n'ont toutefois pas été suffisantes pour amortir le solde négatif des biens. Au total, et malgré un excédent du compte de capital et d'opérations financières de l'ordre de 5,7% du PIB, la balance des paiements a dégagé un déficit de 21,2 milliards, qui a ramené les réserves de change à un niveau équivalent à environ 5 mois d'importations de biens et services, au lieu de près de 7 mois en 2010.
Si ces déséquilibres des finances publiques et du compte courant résultent de la détérioration de l'environnement international depuis 2008, ils révèlent aussi les limites plus fondamentales d'une orientation de la politique économique qui s'appuie essentiellement sur la demande intérieure.
Cette voie a certes permis de réaliser une certaine performance au niveau de la croissance globale et une paix relative sur le front social. Mais les aléas attendus du contexte international et les évolutions de l'environnement régional appellent un ajustement de la politique macroéconomique pour espérer continuer à assurer à notre pays une croissance saine et durable sur le long terme et pouvoir absorber avec succès les chocs exogènes présents et à venir. Pour cela, le rétablissement rapide, à la fois d'une trajectoire soutenable à moyen terme pour nos finances publiques et de la viabilité de nos comptes extérieurs, constitue un impératif incontournable.
Au plan de la soutenabilité budgétaire à moyen terme, une réduction des dépenses courantes en pourcentage du PIB est en effet inévitable, dans la mesure où le ratio des recettes par rapport au PIB ne pourra pas être significativement relevé sans préjudice pour l'activité économique. Les augmentations salariales catégorielles de ces dernières années, ainsi que l'alourdissement sans précédent des charges de compensation, sont en grande partie à l'origine de la détérioration de l'épargne publique, qui réduit l'espace budgétaire pour l'investissement de l'Etat. A plus long terme, si la réforme de la fonction publique constitue le chantier structurant pour améliorer l'efficacité de l'administration et réduire le poids de la masse salariale, la priorité à court terme passe par la maîtrise des effectifs et la modération salariale. Pour leur part, les dépenses de subvention, qui font peser d'énormes incertitudes sur le budget, devraient faire l'objet d'un plafonnement dès 2012, en cohérence avec l'objectif de maintien de la soutenabilité budgétaire à moyen terme. La réforme en profondeur et graduelle de ce dispositif qui devient inéluctable, devra viser nécessairement l'amélioration de son impact en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités. Par ailleurs, d'importants efforts sont aussi nécessaires pour rationaliser l'investissement du secteur public et pour en développer l'efficience. En effet, les données disponibles, en comparaison avec les performances de plusieurs pays émergents et en développement, montrent que l'investissement, notamment du secteur public, qui a été très dynamique au cours de ces dernières années n'est pas suffisamment productif.
Les réformes devraient être concentrées sur les facteurs
de compétitivité
Il s'agit aussi de mettre rapidement en œuvre les mesures qui pourraient contribuer à atténuer le déficit structurel et croissant de la balance commerciale, dont l'impact sur la viabilité externe a été, jusqu'à ce jour, largement amorti par les performances des recettes au titre des transferts des Marocains résidant à l'étranger et du tourisme. Comme le montrent notamment la perte tendancielle de nos parts de marché à l'exportation, ainsi que l'évolution des coûts unitaires du travail, les réformes devraient tout d'abord être concentrées sur l'ensemble des facteurs de compétitivité, notamment le savoir, l'innovation et la créativité. Une autre limite à l'expansion des exportations est la prédominance de l'Union Européenne comme principal marché et la forte concentration de l'offre exportable sur un nombre limité de produits à faible valeur ajoutée. En outre, la part des importations dans la consommation nationale aura tendance à se renforcer davantage dans le cadre des nombreux accords commerciaux signés. Il s'agit donc, au-delà des facteurs conjoncturels, d'optimiser les bénéfices que peut tirer notre économie d'une intégration accrue dans son environnement, en accélérant le chantier relatif aux métiers mondiaux du Maroc et en faisant émerger de nouveaux secteurs à haute intensité technologique et à forte valeur ajoutée, tout en diversifiant les marchés d'exportation, à travers la mise en œuvre d'une stratégie favorisant les flux vers les pays émergents et en développement les plus dynamiques, notamment africains.
L'évolution vers un régime de change flexible est souhaitable
Pour tirer davantage profit de cette ouverture extérieure, l'évolution vers un régime de change plus flexible paraît souhaitable. Cette option appellera l'adaptation du cadre de politique monétaire qui pourrait évoluer vers un régime de ciblage d'inflation si les prérequis, dont notamment le maintien de la soutenabilité budgétaire à moyen terme et un système financier solvable et résilient, sont assurés. Le succès de cette évolution du régime de change est conditionné par une bonne préparation de tous les acteurs concernés qui doivent bien en mesurer les enjeux et en maîtriser les aspects opérationnels. En complément, de nouvelles étapes dans l'assouplissement de la réglementation des changes sont à franchir, le Maroc accusant par ailleurs un retard notable en matière d'ouverture du compte capital par rapport à ses principaux concurrents.
Pour réussir dans ce contexte mondialisé, les rigidités structurelles prennent une ampleur particulière. Les progrès pour les surmonter ne sont cependant pas suffisamment rapides dans plusieurs domaines transverses fondamentaux. On peut à ce titre citer le coût et l'accès aux facteurs de production, les lacunes du système judiciaire, les réformes du marché du travail, les procédures administratives, ou encore le degré encore insuffisant de la concurrence interne dans plusieurs secteurs. Les difficultés sont à différents niveaux. Elles sont parfois liées aux modalités de mise en œuvre, comme dans le système éducatif, dans certains cas au rythme de finalisation, tel que pour le système judiciaire, ou, dans d'autres, à l'absence de consensus sur le contenu à donner à la réforme, notamment celle de l'administration, du marché du travail et du foncier.
Parallèlement, la dynamique d'amélioration au niveau du développement du secteur bancaire, qui joue aujourd'hui un rôle moteur dans notre économie, doit se poursuivre. Si les avancées réalisées ont permis de consolider les fondamentaux de ce secteur, les perspectives sur les plans interne et externe appellent à en renforcer davantage encore l'efficience et la résilience. Au plan prudentiel, les efforts pour la convergence des normes seront poursuivis avec le suivi de la mise en œuvre des approches avancées de Bâle II, ainsi que la préparation des banques pour l'application des exigences en matière de liquidité et de fonds propres au titre de la réforme de Bâle III. Dans le même sillage, il s'agira de consolider le rôle du système bancaire dans le financement de l'économie qui passe aussi par une plus grande inclusion financière, un développement et une diversification des instruments de financement des PME/TPE, ainsi qu'une consolidation de la qualité des relations entre les banques et leur clientèle. En outre, l'innovation et la concurrence en matière de systèmes et de moyens de paiements devront être renforcées.
Face aux enjeux liés au maintien de la stabilité du secteur financier, les actions des différentes parties prenantes auront à être rapidement insérées dans un cadre de coopération davantage renforcé, qui constitue un prérequis à une surveillance efficace des risques systémiques. A cet égard, les réformes du cadre réglementaire des autorités chargées du contrôle des assurances et des marchés de capitaux méritent d'être rapidement concrétisées pour leur conférer une pleine autonomie. Dans la même perspective, la révision du statut de Bank Al-Maghrib et de la loi bancaire devra aboutir à la définition d'une approche en matière de stabilité financière, qui tire tous les enseignements de la riche expérience internationale de ces dernières années en la matière.
Cependant, en dépit de l'évolution remarquable du secteur financier marocain au cours de cette dernière décennie et de ses perspectives favorables, le degré de développement de nos marchés des capitaux reste insuffisant. Les progrès en ce domaine sont d'autant plus urgents qu'ils sont à notre portée, compte tenu du degré de maturité atteint par tous les acteurs, et, pour que le financement de l'économie devienne moins dépendant des crédits bancaires. L'approfondissement des marchés des capitaux passera aussi par une nouvelle approche de la législation favorisant une plus grande flexibilité en termes de régulation et d'innovation, ainsi que par l'accélération de la réforme du régime de la prévoyance sociale et la diversification des instruments de la dette tant publique que privée.
Donner une impulsion au chantier de la régionalisation avancée
Au plan social, des efforts conséquents ont été consentis afin de mettre en place une répartition sociale et géographique plus équitable des richesses et des services rendus aux citoyens. Ainsi, au rythme des avancées réalisées, le Maroc serait globalement en mesure de réaliser les objectifs du millénaire pour le développement à l'horizon 2015. Les progrès enregistrés en matière de développement humain, dont l'Initiative Nationale du Développement Humain constitue la trame de fond, ont certes permis d'asseoir les bases d'un développement durable et plus équitable, mais tardent à se traduire de manière significative sur le rang du Maroc dans les classements internationaux. Il importerait à ce titre de donner une impulsion décisive au chantier de la
régionalisation avancée, avec des objectifs de rattrapage impliquant les réformes institutionnelles, ainsi que les moyens humains, financiers et organisationnels à mettre en œuvre.
De telles orientations constitueraient à notre sens les voies qui pourraient valablement préparer
notre pays aux mutations en profondeur que connaît l'environnement international et aux défis économiques, sociaux et financiers présents et à venir auxquels il doit faire face. La tâche à accomplir est certes complexe et le calendrier contraignant, mais les évolutions acquises aux plans politique et institutionnel, positionnent aujourd'hui le Maroc favorablement pour converger plus rapidement vers les performances du groupe des pays émergents les plus dynamiques. Mener à bien cette transition exige cependant l'implication et la responsabilisation de toutes les parties prenantes, Gouvernement, Parlement, partis politiques, syndicats et secteur privé qui, au-delà des logiques catégorielles, devraient se mobiliser autour de cet objectif commun.


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