Un contrat de 120 MDH suscite des questions sur les critères de l'Agence de Développement du Digital    6ème édition du Trophée Tilila : l'inclusion au cœur de la publicité marocaine    Longines Global Champions Tour : sport et culture se rencontrent à Rabat    Marrakech : l'étonnant musée de l'Elégance marocaine retrace 13 siècles de vêtements marocains    S.M Mohammed VI au Parlement. Le discours de la sérénité et de la générosité    Festival national du film de Tanger 2024 : La liste des films sélectionnés dévoilée    Fès: Les artisans se mobilisent pour la création d'une marque collective du caftan    Rusmir Cviko se confie sur son limogeage du Raja Casablanca    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent samedi et dimanche    Covid 19: 2 nouveaux cas en une semaine    Sahara : Mohammed VI appelle à mettre le cap sur le «petit nombre de pays» appuyant encore le Polisario    L'Agafay Football 2024 réunit une pléiade d'anciennes stars du football    Futsal : Le Maroc recule d'une place et occupe le 7e rang du classement FIFA    Walid Regragui : Maroc-Centrafrique, une opportunité de continuer à progresser en marge de la CAN    Cinéma : Le Maroc au cœur du film «Lonely Planet» de Netflix    Maroc : Rabat accueille la 24e Semaine de la langue italienne du 14 au 20 octobre    Histoire : Dior et la maison marocaine Joste ont cosigné leurs créations à Casablanca    La Rabita Mohammadia des Oulémas tiendra lundi son 33è conseil académique    Essaouira: Mise en service du parc éolien de Jbel Lahdid de 270 MW    Le CESE abrite un workshop sur les jeunes et la participation citoyenne au Maroc et en Wallonie-Bruxelles    Aéroports : Un record de plus de 21 millions de passagers accueillis à fin août    Le MSPS annonce la rémission du cas de Mpox détecté au Maroc    Chambre des Conseillers : Mohamed Ould Errachid pressenti pour succéder à Enaâm Miyara    inwi, marque la plus primée lors de l'African Digital Summit 2024 avec 6 récompenses    Bourse de Casablanca : Ouverture en grise mine    Budget 2025 : Le gouvernement Barnier dévoile son projet pour réduire le déficit public français    ATLAS ISTAR, le drone militaire 100% marocain, réussit son 1er vol avec succès [Vidéo]    Températures prévues pour le samedi 12 octobre 2024    Un Français d'origine algérienne a été arrêté à Marrakech    La Majorité désigne l'Istiqlalien Mohamed Ould Errachid pour présider la Chambre des Conseillers    Parlement : une rentrée très studieuse    Guelmim : Installation du nouveau procureur du Roi près le tribunal de première instance    Agriculture: Aziz Akhannouch préside une réunion pour garantir l'approvisionnement des marchés    Qualifs. CDM26. AMSD : L'Argentine accrochée, le Brésil vainqueur, la Colombie battue    La FRMF impose une amende de 100.000 DH au Raja de Casablanca    Des frappes israéliennes font 22 morts à Beyrouth    Londres : Le Maroc se distingue à la foire africaine d'art contemporain « 1-54 »    Maroc : Le Centre universitaire de santé mentale L'Eucalyptus souffle sa première bougie    Championnat d'Afrique des clubs de handball. Laâyoune 24: Derb Sultan et Wydad Smara vainqueurs en ouverture    DHJ: Zakaria Aboub nouvel entraîneur    USA: Plus de 3 millions de foyers sans électricité après le passage de l'ouragan Milton    RAM : Lancement de la ligne directe Casablanca - Toronto le 8 décembre 2024    Les prévisions du vendredi 11 octobre    Beauté : Le layering ou la redéfinition de « la peau zéro défaut »    Armement : Les FAR envisagent d'acquérir un avion de transport brésilien    Le Nobel de littérature décerné à l'autrice sud-coréenne Han Kang    Canal de Suez. Les recettes s'effondrent    Liban : la crise humanitaire s'aggrave à un rythme alarmant    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Egypte / Election présidentielle
Un second tour sous tension
Publié dans L'opinion le 18 - 06 - 2012

Qu'elle soit favorable à Ahmed Chafik, dernier chef du gouvernement d'Hosni Moubarak, ou à Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, l'issue du second tour de l'élection présidentielle qui s'achève ce dimanche va exacerber des tensions déjà très fortes.
Malgré les fraudes dont les deux camps s'accusent, les observateurs n'ont signalé que des incidents mineurs après la première journée du scrutin, samedi, qui s'est globalement déroulé dans le calme.
Une altercation entre vendeurs de rue au Caire a toutefois dégénéré en fusillade dans la nuit de samedi à dimanche, selon des médias locaux qui font état de deux morts, mais l'incident ne semble pas lié à l'élection.
Les bureaux de vote ont rouvert dimanche à 06h00 GMT. Des résultats officieux pourraient être annoncés dans la soirée.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la «révolution du Nil» et la démission d'Hosni Moubarak, a ordonné samedi la dissolution du Parlement, validant une décision de la Haute cour constitutionnelle que les Frères musulmans, qui disposaient d'une large majorité, assimilent à un «coup d'Etat».
Une victoire de Chafik, ancien commandant de l'armée de l'air âgé de 70 ans, donnera inévitablement lieu à de nouvelles protestations de la part des révolutionnaires de la place Tahrir et des islamistes, qui craignent un retour à l'ancien régime.
«Le peuple égyptien a choisi la liberté et exerce son droit à la démocratie», a déclaré Mohamed Morsi en glissant son bulletin dans l'urne. «Le peuple égyptien ne reviendra pas en arrière et je le mènerai, si Dieu le veut, vers la stabilité et la prospérité. Ce jour est dédié aux martyrs», a ajouté le candidat des Frères musulmans, arrivé en tête au premier tour, les 23 et 24 mai.
S'il l'emporte, le mandat de Mohamed Morsi pourrait rapidement se résumer à un affrontement stérile avec l'appareil militaire.
Pour une bonne part de l'électorat laïc et modéré ce second a tout d'un duel des extrêmes entre un fidèle du président déchu et un candidat qui se présente au nom de Dieu. Dans ces conditions, l'abstention, déjà très élevée au premier tour, pourrait être le fait marquant du second.
Choisir le moins pire
des candidats
«Le moment de vérité approche» titrait le journal gouvernemental al-Gomhouria, dans un pays profondément divisé entre partisans du candidat Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, issu de l'appareil militaire, et un haut responsable des Frères musulmans Mohammed Morsi.
Le climat de confrontation est monté d'un cran avec l'annonce officielle samedi, en plein milieu du second tour, de la dissolution du Parlement par le Conseil suprême des forces armées.
La décision a été prise en application d'un arrêt de la Haute cour constitutionnelle jeudi, annulant l'élection des députés au motif d'un vice juridique dans le mode de scrutin des législatives tenues par étapes de novembre 2011 à janvier 2012.
Les Frères musulmans, désormais privés d'une institution où ils disposaient de près de la moitié des sièges, ont vivement réagi, en fustigeant «la volonté du Conseil militaire de s'emparer de tous les pouvoirs».
Le parti de la liberté et de la justice, PLJ, émanation de la confrérie, a dénoncé dans cette dissolution «une agression flagrante contre la révolution».
Les Frères musulmans, dont certains dirigeants ont dénoncé un «coup d'Etat» institutionnel orchestré par les généraux, réclament que la question de la dissolution du Parlement soit réglée par un référendum.
Seize mois après la chute de M. Moubarak, le prochain président, à qui l'armée promet de remettre le pouvoir d'ici la fin du mois, fera face à une situation économique préoccupante et de graves incertitudes politiques.
«Le chef de l'Etat entrera dans le palais présidentiel au milieu d'un vide légal et constitutionnel terrifiant», écrit le commentateur politique Hassan Nafea dans le quotidien indépendant al-Masry al-Youm.
Outre l'absence de Parlement depuis la dissolution, le pays n'a toujours pas de constitution pour remplacer celle suspendue après le départ de M. Moubarak, laissant les pouvoirs présidentiels dans le flou.
Une victoire de M. Chafiq «garantirait à l'armée d'avoir l'un des siens à la tête de l'exécutif, mais lui permettrait aussi d'influencer la mise en place des autres institutions du nouveau régime», estime M. Nafea.
Sur le plan sécuritaire, l'armée vient de se faire remettre le droit de procéder à des arrestations de civils, une mesure vivement dénoncée par des organisations de défense des droits civiques qui l'assimilent à une forme de «loi martiale».
Plusieurs analystes estiment que cette mesure et la dissolution du Parlement permettront à l'armée de rester maître du jeu quelle que soit l'issue de la présidentielle.
Ce duel politique a mis dans le désarroi de nombreux électeurs, qui avouent avoir à choisir entre «le moins pire» des deux candidats, ou se réfugier dans l'abstention.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.