Certains éléments d'information recueillis auprès de sources proches de l'enquête révèlent que le démantèlement, à Casablanca et Mohammédia en 1983, de cellules du groupe «Fassilat Al Jihad» issu de la «Jeunesse islamique marocaine» d'Abdelkrim Moutië, avait donné lieu à une scission de cette organisation qui, à son tour, a engendré le «Mouvement des Moujahidine au Maroc». Dès sa naissance, ce mouvement s'était fixé comme objectif de renverser le régime monarchique à travers des actions armées et a subi des entraînements quasi-militaires au Liban. Le démantèlement au Maroc des cellules du groupe «Fassilat Al Jihad» et la disparition prématurée de son chef, Abdelaziz Nouaâmani en France, a contraint le «Mouvement des Moujahidine au Maroc» à se retrancher, jusqu'au retour clandestin dans le Royaume des lieutenants de Nouaâmani, en l'occurrence Mohamed Nougaoui (condamné à 20 ans de réclusion), Abderrazak Soumah et Mohamed Bouâchouchan (arrêtés) ainsi que Ali Bousaghiri (mort en 2009). Ce dernier avait organisé des cellules terroristes dans l'Oriental et dont le démantèlement, en 2003, avait donné lieu à la saisie d'un lot d'armes (une Kalachnikov, 2 pistolets et des munitions) au domicile des parents de l'un de leurs complices, Mimoun Kachiri (alors en prison) à Tafoughalt (province de Berkane). Le «Mouvement des Moujahidine au Maroc» à se retrancher, jusqu'au retour clandestin dans le Royaume des lieutenants de Nouaâmani, en l'occurrence Mohamed Nougaoui (condamné à 20 ans de réclusion), Abderrazak Soumah et Mohamed Bouâchouchan (arrêtés) ainsi que Ali Bousaghiri (mort en 2009). Ce dernier avait organisé des cellules terroristes dans l'Oriental et dont le démantèlement, en 2003, avait donné lieu à la saisie d'un lot d'armes (une Kalachnikov, 2 pistolets et des munitions) au domicile des parents de l'un de leurs complices, Mimoun Kachiri (alors en prison) à Tafoughalt (province de Berkane). Le démantèlement de ces cellules terroristes fut relayé par l'arrestation du précité Mohamed Nougaoui au moment où il tentait de se rapprocher du terroriste français converti à l'Islam, Pierre Robert Antoine Richard (incarcéré), en vue de mener une action de destruction spectaculaire et retentissante à travers la constitution de cellules armées avant d'effectuer des opérations de bandes armées. Pour ce faire, il s'était engagé à fournir armes et explosifs au ressortissant français susmentionné par l'intermédiaire d'Ali Arras (arrêté dans le cadre de l'affaire Bellirej) relevant du «Mouvement des Moujahidine au Maroc» et qui était actif en Belgique. Le démantèlement récent d'une nouvelle cellule et l'arrestation de 15 de ses membres vient confirmer les craintes des services de sécurité concernant les menaces latentes que représente le «Mouvement des Moujahidine au Maroc», cette opération ayant permis de saisir une Carabine et quatre cartouches, quatre pistolets, quatre pistolets mitrailleurs de type MAT 49 et 110 cartouches cachés dans divers lieus à Sebâ Ayoun et Tiflet et faisant partie d'un lot d'armes introduites par Ali Arras en 2002 à partir de l'Europe. Les promoteurs de cette organisation tentaient ainsi de restructurer le mouvement suscité sous la direction d'Abderrazzak Choumakh. Après la mort d'Ali Bousaghiri en 2009 et qui fut enterré clandestinement au domicile de son camarade dans le Gharb, l'on essaya de recruter de nouveaux éléments et de les encadrer dans des cellules disséminées à Méknès, Tanger, Oujda, Berkane, Khémisset, Tiflet et dans le Gharb où on les abreuva des principes de la guerre des gangs, des règles de l'action clandestine et des techniques d'endurance physique aux interrogatoires. Abderrazzak Choumakh et ses acolytes planifiaient, à brève échéance, des opérations armées contre des édifices de la Sûreté nationale et de la gendarmerie royale et projetaient des hold-up contre des agences bancaires et commerces en vue d'assurer le financement de leurs basses besognes. Par ailleurs, les investigations menées à ce sujet ont conduit à déterminer les circonstances de la disparition d' Abdelaziz Nouaâmani, assassiné en 1985 par un groupe de dissidents à Avignon (France) qui le poignarda jusqu'à ce que mort s'en suive et l'enterra sur les lieux du crime. Elles ont également conduit à l'arrestation de Mohamed Douich, membre du mouvement et complice d'Abdelwahhab Nabet, un pro «Mouvement des Moujahidine au Maroc» (incarcéré), dans l'assassinat de Lahbib Wadif en 1985 à Zawa, soupçonné d'être de mèche avec les services de sécurité.