Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« On doit professionnaliser l'ensemble des métiers du sport, y compris le management, la gestion et le marketing » Entretien avec M. Majid Madrane, Président de la Renaissance Sportive de Berkane
La ville qui a vu naître le légendaire Hicham El Guerrouj, les frères Brazi, Boushaba, Yousfi, l'éclosion de Mustapha Biyaz, et de bien d'autres noms qui ont fait la gloire de la cité de la clémentine. Une ville qui connait depuis la saison dernière une nouvelle donne sur le plan sportif pour s'inviter à la table des grands. L'an dernier la ville de Berkane a accroché sa première étoile avec le doublé de la RSB en handball. Pourquoi alors en serait indifféremment chez les autres disciplines ? La saison dernière, la section du basket-ball s'est immiscée dans le quatuor de tête, mais un peu au-dessus du premier gros cylindré du championnat. Cette année on a recruté gros et expérimenté pour concrétiser enfin, pour ne pas dire contrarier l'ASS. Pour cela, on a mit plus d'une fois la main au portefeuille, un sacrifice symbolisant les grandes ambitions du Président Majid Madrane pour filtrer d'avantage le panier de la Renaissance de Berkane. Avant que la Coupe du Trône et le championnat 2011-2012, entament la dernière ligne droite, nous avons rencontré M. Majid Madrane, Président de la Renaissance Sportive de Berkane, pour ouvrir la parenthèse de la RSB-Basket. « L'Opinion-Sport » : Le sport en général et le basket en particulier connait un nouvel essor à Berkane ? M. Majid Madrane : « C'est vrai depuis quelques saisons, et précisément depuis la saison dernière, les médias parlent en plus des équipes de la RSB, celle du basket-ball, handball et du football. Donc, grâce à la sollicitude de notre Auguste Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, la région de l'Oriental a connu une grande mutation socio-économique, et le sport à Berkane doit à son tour accompagner le mouvement pour répondre aux besoins non seulement d'une jeunesse avides pour s'illustrer à son tour, à l'échelon national et international, aussi pour une décentralisation du noyau sportif vers d'autres villes pour une meilleure concurrence ». Q : La RSB est le parent pauvre du sponsoring ? R : « C'est vrai le basket-ball à Berkane ne survit par le bénévolat des mécènes. Aujourd'hui pour avoir une gestion financière performante, il faut avoir des ressources stables, ce qui n'est pas le cas chez nous. Cette saison notre équipe réalise un parcours parfait, mais comment voulez vous que les sponsors s'intéressent à nous, dans la mesure où notre équipe n'a jamais eu droit cette année à une audience à la télévision. Je me le demande : pourquoi cette marginalisation ? » Q : La formation au sein du club ? R : « Nous avons mit en place un programme pour développer la formation en l'adaptant aux nouveaux besoins, et ce, pour renforcer la qualité et faire face à la demande. Aujourd'hui, le basket fait rêver les jeunes à Berkane ». Q : Comment vous percevez la situation actuelle du basket-ball national ? R : « Très mal. Tout le monde sait qu'il y a des corrections à faire au sein du basket-ball national. Je pense que le moment est mal choisi, laissons la saison se terminer, et lors de l'assemblée générale ordinaire ou extraordinaire, les composantes du basket-ball national doivent participer à la création d'une véritable maison du basket ». Q : On laisse entendre que bon nombre de clubs souhaitent le retour de Ben Abdenbi ? R : « Je suis du même avis. C'est un homme qui connait bien la maison ». Q : Les ambitions de la Renaissance de Berkane cette saison ? R : « Cette saison on a renforcé comme il se doit notre équipe, non seulement pour faire bonne figure, mais pour disputer l'un des deux titres en jeu, pour ne pas dire les deux ». Q : Que faut-il au basket-ball national ? R : « Améliorer la communication au niveau de la fédération, pour qu'elle fasse connaitre aux équipes ses choix stratégiques, le développent des relations avec les clubs, aider pour une meilleure compréhension entre l'élite et le sport de masse, faire savoir et faire valoir ce que fait la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball. Agir auprès de l'état et des collectivités locales pour trouver d'autres formes d'aides pour les clubs d'élite ». Q : Un mot pour la fin ? R : « Que ceux qui dirigent le basket-ball en particulier et le sport en général, s'adaptent aux réalités du terrain ».