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Consécutivement à un contexte mondial incertain et à une campagne agricole en-dessous de la moyenne La croissance économique située à 2,2% au 1er trimestre 2012, selon le HCP
Poursuite de l'amélioration du BTP et de l'énergie, et légère hausse des prix à la consommation La croissance économique nationale aurait ralenti pour se fixer à 2,2% au premier trimestre 2012, après avoir affiché une progression de 5,3% au quatrième trimestre 2011. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) impute ce ralentissement principalement à deux facteurs. D'abord, la baisse de 11,7% de la valeur ajoutée agricole qui se serait accompagnée par un creusement du déficit commercial agricole. Ensuite, le contexte mondial qui est incertain et peu favorable. Au terme des deux premiers mois de 2012, les quantités exportées des agrumes et des primeurs se sont, en effet, infléchies de 16% et 2% respectivement, en comparaison avec la même période une année plus tôt. Pour leur part, les importations connaîtraient un mouvement sensible de reprise, notamment au cours du second semestre 2012. En particulier, les céréales verraient leurs achats extérieurs se renforcer face aux effets induits du repli de l'offre locale et de la poursuite de la tendance haussière de la demande. Pour leur part, les activités hors agriculture auraient continué de soutenir la croissance économique globale, bien que leur rythme de croissance se soit également tempéré, souligne le HCP dans son dernier point de conjoncture. De 5,6% au quatrième trimestre 2011, ajoute la même source, ce rythme de croissance aurait passé à 4,3% au premier trimestre 2012. L'on souligne dans ce sens que les industries de transformation auraient, également, connu, au début de 2012, une inflexion de leur dynamique réalisée un trimestre auparavant. En rythme trimestriel, leur valeur ajoutée, hors raffinage, se serait repliée de 0,8% au premier trimestre 2012. Quant aux activités du BTP, elles auraient poursuivi, au début de 2012, leur raffermissement conjoncturel, enclenché à la mi-2011. Le HCP fait rappeler ici que cet affermissement avait été réalisé sur fond d'une progression annuelle de 37% de la production du logement social, conjuguée à une hausse de 26% des unités mises en chantier. Au premier trimestre 2012, les résultats de l'enquête de conjoncture auprès des professionnels du BTP font état d'une amélioration des perspectives de l'activité de construction, sous-tendue par une amélioration de la demande des ménages adressée au secteur. Les indicateurs conjoncturels du secteur confirment cette embellie. C'est ainsi que les ventes du ciment ont progressé de 2,3%, en glissement trimestriel, au premier trimestre 2012, pour se situer, pour le deuxième trimestre successif, au-dessus de leur tendance de long terme. L'indicateur synthétique de conjoncture, résumant les appréciations des chefs d'entreprises enquêtés, aurait progressé de 0,2 point par rapport à son niveau atteint au dernier trimestre 2011. Compte tenu de ces considérations, des progressions annuelles de la valeur ajoutée du BTP de 6% et 6,5%, respectivement, seraient attendues, pour les premier et deuxième trimestres 2012. La valeur ajoutée énergétique est restée, pour sa part, dynamique au début de 2012, affichant une hausse de 8,6%, contre 9,3% au quatrième trimestre 2011, en glissements annuels. La production de la branche électrique aurait augmenté moins rapidement, en comparaison avec le dernier trimestre de 2011, en raison, notamment, du ralentissement des activités des centrales hydrauliques, alors que celle des unités thermiques aurait maintenu sa tendance haussière. La branche de raffinage du pétrole a évolué, pour sa part, dans un contexte marqué par le renchérissement des quantités importées du pétrole brut. Dans ces conditions, les chefs d'entreprises du secteur énergétique, interrogés dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP, ont été optimistes. Leurs pronostics sur la tendance anticipée de la production, au cours du premier trimestre 2012, se sont améliorés de 2 points, en rythme trimestriel, mais sont restés largement en dessous de leur niveau moyen des cinq dernières années. Pour le secteur du tourisme, ses perspectives de croissance sur la première moitié de l'année 2012 semblent moins défavorables qu'au quatrième trimestre 2011. Ainsi, une hausse respective de 1,5% et 0,4%, en variations trimestrielles, de la valeur ajoutée du secteur de l'hébergement et de la restauration, hors effets saisonniers, est escomptée pour les premier et deuxième trimestres 2012. Les arrivées des touristes étrangers s'étaient également inscrites en baisse (-2,7% en variation trimestrielle), subissant le recul des arrivées en provenance de l'Europe. La hausse des arrivées des MRE de 11,8% avait permis, toutefois, d'atténuer cette baisse au niveau des arrivées globales qui s'étaient raffermies de 3,7%. La valeur ajoutée des transports aurait, quant à elle, quasiment stagné, au début de l'année 2012, suite à une baisse des transports aérien et maritime, tandis que le transport ferroviaire aurait maintenu son orientation positive. Cette faible performance du secteur des transports succède à la forte croissance qu'il avait connue au quatrième trimestre 2011. En effet, sa valeur ajoutée avait progressé de 2,7%, en glissement trimestriel, contre une baisse de 0,8%, un trimestre plus tôt. Ce mouvement a été également relevé au niveau du secteur des télécommunications, dont la valeur s'était affermie, au quatrième trimestre 2011, de 2,7% en glissement trimestriel. Cette évolution était notamment le résultat de la décélération relative du parc des abonnés d'Internet (+10,4% en glissement trimestriel, contre 24,3% au troisième trimestre). En outre, le nombre d'unités consommées avait poursuivi son amélioration, dans un contexte de baisse des prix de la communication, en enregistrant une croissance trimestrielle de 6,9%, durant la même période. Pour sa part, la demande mondiale adressée au Maroc s'améliorerait respectivement de 0,7% et 1,1%, en glissements trimestriels, aux premier et deuxième trimestres 2012, en lien avec la reprise escomptée du commerce mondial des biens. Ce redressement progressif de la demande fait suite au repli de 1,1% observé au quatrième trimestre 2011, où elle avait été pénalisée par la détérioration du climat conjoncturel de la zone euro et la contraction de 0,4% du commerce mondial. Autre élément soulevé : les prix à la consommation, corrigés des variations saisonnières, ont progressé, au premier trimestre 2012, de 0,6% en glissement trimestriel, après avoir nettement baissé au quatrième trimestre 2011. Ce redressement a résulté, essentiellement, de la hausse de 1,4% des prix des produits alimentaires, pâtissant du rebond des prix internationaux des matières premières, en particulier ceux des céréales. Les prix des produits non-alimentaires se sont également orientés à la hausse, suite au retour progressif des prix des services à leur évolution tendancielle, après avoir fortement reculé au quatrième trimestre 2011, dans le sillage de la baisse de ceux des communications en téléphonie mobile. Pour sa part, l'inflation sous-jacente s'est hissée à +0,3%, en glissement trimestriel, après +0,2% au trimestre précédent. Sur le marché monétaire, la baisse des liquidités se fait de plus en plus sentir et tend à se poursuivre au début de 2012, en liaison avec le creusement du déficit commercial et à l'augmentation attendue des financements monétaires de l'Etat. C'est ainsi que la situation de sous-liquidité marquant le système bancaire, depuis trois années, n'est pas prête de s'améliorer à court terme et les tensions y afférentes persisteraient. Dans ce contexte, la banque centrale va continuer d'apporter son soutien aux banques, surtout à travers les pensions à 7 jours, dans le but d'assurer le financement de l'économie et de stabiliser les taux d'intérêt monétaires, en parallèle avec la récente baisse de 25 points de base du taux directeur. Au premier trimestre 2012, la masse monétaire aurait évolué au ralenti, à la suite du maintien du recul des avoirs extérieurs nets, ainsi que de la décélération des créances sur l'économie, tandis qu'elle aurait continué à profiter au financement de l'Etat. Enfin, le marché des actions a poursuivi ses pertes au début de 2012, après avoir clôturé l'année 2011 avec une baisse de l'indice Masi de 12,9% et une chute du volume des transactions de 34,2%, note le HCP.