Le ralentissement de la croissance économique trouve, principalement, son origine dans la contraction de 11,7% de la valeur ajoutée agricole. Le département de Ahmed Lahlimi affiche des indicateurs plutôt alarmants sur la croissance économique du pays. En effet, le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de publier son dernier point de conjoncture relatif au premier trimestre 2012. Il en ressort que consécutivement à un contexte international incertain et à une campagne agricole en dessous de la moyenne, la croissance économique nationale aurait ralenti à 2,2%, au premier trimestre 2012, après avoir affiché une progression de 5,3% au quatrième trimestre 2011. À ce titre, le HCP a expliqué que l'année 2012 marquerait une rupture des performances notables qu'a connues le secteur agricole au cours des trois années antérieures. En effet, le potentiel de la production était, au terme des trois premiers mois de la campagne, égal à celui des années précédentes. Toutefois, la persistance des mauvaises conditions climatiques pendant le premier trimestre 2012, ayant affecté l'ensemble des régions agricoles à l'exception de l'Oriental, a abaissé les perspectives des rendements de la plupart des productions végétales, notamment ceux des céréales, des légumineuses, des cultures sucrières et de certaines variétés de l'arboriculture. Cette situation conforterait la poursuite de la hausse des prix intérieurs des cultures à cycle végétatif long. Au terme des six premiers mois de l'actuelle campagne, l'indice des prix à la consommation des céréales non transformées s'est accru de 7,8%, en variation annuelle. Tenant compte d'une production céréalière de 48 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole aurait enregistré, au premier trimestre 2012, une baisse de 11,7%, en variation annuelle. Cette situation se serait accompagnée par un creusement du déficit commercial agricole. Au terme des deux premiers mois de 2012, les quantités exportées des agrumes et des primeurs se sont infléchies de 16 et 2% respectivement, en comparaison avec la même période une année plus tôt. Pour leur part, les importations connaîtraient un mouvement sensible de reprise, notamment au cours du second semestre 2012. En particulier, les céréales verraient leurs achats extérieurs se renforcer face aux effets induits du repli de l'offre locale et de la poursuite de la tendance haussière de la demande. Par ailleurs, le HCP a souligné que les activités hors agriculture auraient continué de soutenir la croissance économique globale, bien que leur rythme de croissance se soit également tempéré. De 5,6% au quatrième trimestre 2011, il serait passé à 4,3% au premier trimestre 2012. Ainsi, le premier trimestre 2012 a été marqué par un ralentissement de la croissance économique, un repli des activités minières, une poursuite de l'amélioration du BTP et de l'énergie, un ralentissement de la demande intérieure et une légère hausse des prix à la consommation.