Mais, qu'est-ce qui se passe encore pour que messieurs les hôteliers se mettent à accorder aux nationaux de ces belles réductions sur les tarifs rigoureusement appliqués depuis… la Préhistoire, allant parfois jusqu'à 30 et même approchant les 50% ? Est-ce une nouvelle version de cette histoire appétissante de poire à couper en deux ? Une pomme de discorde entre ces gens-là et leurs clients envers qui ils deviennent subitement attentionnés et fort généreux ? En tout cas, on a encore fraîche en mémoire l' époque de la sinistre guerre du Golfe où les Marocains ont pu bénéficier de larges -- et non moins longues -- facilités accordées par les restaurants et les hôtels, toutes étoiles confondues, à un moment où les touristes étrangers se faisaient terriblement rares en ces durs moments-là pour le tourisme national. Aujourd'hui encore, alors que le vide s'installe dans les hôtels, on tourne le regard -- yeux doux à l'appui -- vers le touriste local pour l'amadouer. L'éternel système de bouche-trou en quelque sorte en attendant des jours meilleurs, plus baignés par le soleil des devises ! Mais, cette fois-ci, même en s'ingéniant à faire les yeux-là à "notre" cher touriste local, il ne l'entendra plus de cette oreille ! Non, par manque de patriotisme ou de participation à l'économie de son pays, mais pour la simple et unique raison que, pour ses poches aussi, Dame-crise est passée par là, les yeux fermés et notre éventuel touriste commence lui aussi à tourner sept fois la main dans la poche avant d'en sortir le moindre et non moins précieux dirham ! Ceci dit, il est tout excusé de rester bien au chaud chez lui. Sa bourse, en bonne poule mouillée, se trouve en repos forcé durant chaque vacances au lieu de laisser le peu de plumes qui lui restent sur dos.