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Télégramme
Publié dans L'opinion le 12 - 04 - 2012

Les officiers et les sous-officiers mêlés dans l'affaire des vols d'essence à la Place d'armes à Marrakech, dossier entre les mains du tribunal militaire permanent des FAR à Rabat, croyaient certainement qu'ils étaient à l'abri du scandale, tant qu'ils se livraient à leur trafic qui a quand même duré 5 ans… Ce qui a étonné des observateurs lucides, pas du genre à condamner rapidement le moindre fait divers qu'on colle à l'actualité environnante.
Ça fait penser aussi à ce contrôleur de bus dont il n'a que le nom qui aurait mieux fait de contrôler ses dépenses sans limite, dans le tiercé et dans les bars, qui « pompait » l'essence des « tobessate » de sa compagnie, le matin de bonne heure loin des regards indiscrets, pour revendre le précieux liquide à des particuliers qui savaient pourtant d'où venait la manne à quelques dirhams. Cet inconscient aspirait l'essence avec un tuyau, qu'il recrachait dans un bidon comme si de rien n'était, comme dit souvent la princesse de Bruni qui vient de s'en prendre aux journalistes parisiens alors que la majorité dont elle parle viennent d'Arcachon ou du Charente et Poitou.
Quant à l'affaire du vol d'essence jugée à Rabat par le tribunal militaire qui fait moins parler de lui que le tribunal de madame Gascar, le tribunal de 1ère Instance de l'Avenue Madagascar, île de beauté où est née SAR Lalla Amina, on nous dit que d'autres personnes, à part le sous-officier qui poursuivait pépère son petit trafic – 111 tonnes de carburant détournées en cinq ans – auraient été entraînées « à leur insu » dans ce vol au dessus d'un nid de bidasses qui font jaser la populace. A leur insu ? Ça alors ! stop.
Télévision. Les cahiers de charges de 2M et de la SNRT dont l'appellation ressemble à une société de fabrication de câbles alors que RTM avait plus d'aura – les voisins ont gardé leurs enseignes malgré les soubresauts printaniers – sont au centre des préoccupations de l'opinion publique depuis que Mustapha Khalfi, le nouveau monsieur com bak, en a fait une priorité.
Ce qu'il faut rappeler. Les programmes diffusés se doivent de ne pas inciter à des comportements pouvant porter atteinte à la santé, à la sécurité des personnes, des biens et de l'environnement. Voire aussi mettre en danger la santé psychique ou morale du jeune public. La diffusion d'images pouvant impacter la sensibilité des téléspectateurs doit être précédée d'un avertissement écrit ou oral. Une obligation qui ne doit pas porter pour autant atteinte au droit à l'information.
Couvrir des affaires judiciaires impose le respect de la présomption d'innocence, de la vie privée et de la confidentialité des personnes concernées, surtout les mineurs.
Tout acte d'accusation ou document à portée judiciaire ne peuvent être diffusés avant qu'ils ne soient débattus en audience publique. stop.
« Une commission ministérielle pour l'examen d'occupation du domaine public », titre un quotidien qui, mine de rien, nous en apprend toujours à condition de deviner où il veut en venir. L'info texto : le ministre de l'Equipement et des Transports, Aziz Rabbah, a indiqué, mardi à Rabat, avoir demandé au Chef de gouvernement de mettre en place une commission ministérielle chargée de l'examen du dossier de l'occupation du domaine public.
« L'occupation du domaine public est inadmissible et ne peut perdurer », a-t-il dit lors d'une réunion de la Commission des finances, de l'équipement, de la planification et du développement régional à la Chambre des conseillers, consacrée à l'examen des problèmes auxquels sont confrontés les ports nationaux, soulignant la ferme détermination de son département à pallier à cette situation.
On l'a compris, concernant l'occupation du domaine public, il s'agit là du moindre mal. Car le vrai problème de l'occupation à répétition de l'espace public, c'est bien celui des ambulants qui enlèvent à nos centres villes leur cachet urbain et qui en ont font des souks sans « saïkok », sans « harcha » qui n'est plus « harcha » depuis que des mômes et des femmes délicates y ajoutent une couche de vache qui rit… stop.
« Une note interne interdit aux flics de parler aux médias ». Le journal « sérieux » de Casa qui n'est pas casaoui, qui donne des leçons à qui mieux mieux, parle de « flic » au lieu de police, comme si c'est un canard de jeunes twirto qui parlent le langage du rappeur qui n'écoute pas Rackmaninov, le pianiste rebelle qui plaçait la finesse avant l'ivresse qui mène aux dérèglements de tous les sens.
Apparemment, les dernières instructions recommandées par Bouchaïb Rmail, premier flic du pays, a titré un autre canard sérieux, auraient été motivées par le limogeage du commissaire de Khouribga dont l'histoire a pourtant été relayée par la MAP qui n'est pas une agence free qui s'approvisionne au free shop et qui laisse tout passer. Sur le net, le commissaire de Khouribga est devenu aussi célèbre que le commissaire Maigret qui ne raffolait pas spécialement de magret au canard frais fumé.
Mais ce qui a fait sourciller des confrères, c'est que c'est le même homme à la tête de la revue sur papier glacé « Police Magazine » qui aurait incité les siens à se méfier des chiens, comme aurait dit Mitterrand à propos de la sale affaire Beregovoy – le brave ancien prolo qui a cru qu'on pouvait devenir président sans histoire - et qui portait des chaussettes trouées, certainement pas signées. stop.
Les rapports de la Cour des Comptes qui reprend chaque année ses comptes à rebours apparaissent pour bien des hebdos, qui revendiquent le droit à la paresse, comme du pain béni. Si les uns les utilisent à des fins modérées sans les prendre pour argent comptant, car tout est relatif dans ce monde fictif, d'autres s'en servent comme d'une déclaration de guerre où le saignant occupe les devants de la scène.
De ces rapports qui, cette année, coïncident avec l'alternance, une chance pour les uns et un coup d'épée pour les autres, sont extraits les points les plus tranchants en mesure de séduire le lecteur citoyen lambda qui semble dire « Au suivant » alors qu'il n'y a rien de très spécial cette fois dans cette moisson, car on en a vu de pires quand un maire fut obligé de publier des mises au point qui n'ont fait qu'aggraver son cas, car il n'y a pas de fumée sans feu et s'en prendre à la Cour des Comptes n'arrange rien.
De plus, les rapports ne sont pas ad vitam aeternam. Il faut placer chaque rapport dans son contexte sans pour autant y voir des règlements de comptes. stop.
Younès El Mechrafi de la Marocaine des Jeux, des sports et des enjeux, commentant la suppression de la pub du loto sur le petit écran, de plus en plus grand depuis que le plasma s'est débarrassé de sa fasma.
Répondant à Bachir Thiam : « Vous me permettez de ne pas commenter une décision politique, car je suis soumis au droit de réserve ». Mais pardi, El Mechrafi a tout dit en deux mots et par-dessus le marché, il prend le soin de nous dire qu'il est soumis au droit de réserve… S'il ne l'était pas, qu'aurait-il pu dire de plus ? Deux mots ont trahi le patron de la Marocaine des Jeux qui ne va pas plier bagage après la suppression de la pub. Heureusement qu'il n'a pas dit : « Je n'en dirai pas plus » après avoir dit que c'est une décision politique, car il a déjà tout dit.
Souvent, il vaut mieux en dire le moins - et ramasse long - traduisez, que de tomber dans des discours pleurnichards des richards qui voient leur part du gâteau s'amenuiser, pleurnichard comme une chanson de Daniel Richard qui a le mieux chanté l'affection qu'on peut porter à son vieux qui donne toujours les larmes aux yeux.
Quant aux 2,7 millions de dh investis l'an dernier dans la pub à la télé qui ne seront pas de nouveau offerts sur un plateau en or aux deux TV qui ne feront pas cette année de signes en V, qu'ils soient consacrés aux bonnes causes déjà dans les cordes d'El Mechrafi. stop.
Lu dans la rubrique « De bonnes sources » qui s'abreuvent parfois aux sources auxquelles les autres n'ont pas droit.
« Abdelilah Benkirane a été flashé, samedi dernier à 19 h 05 mn, à la sortie de Fès vers l'autoroute de Rabat, à bord d'une Mercédès S350 noire (1-d-400000) à 120 km/h, alors que la vitesse était limitée entre 60 et 80 km/h. Son chauffeur a même doublé les autres véhicules sur la droite à proximité du croisement d'Aïn Chkef… No comment ».
Soit. Bien que les Mercédès conduites par les jeunes loups qui veulent copier le fils de Haj Miloud, roulent rarement à 60 ou 80 km/h, exploit réservé aux Fiat 600 qui ne roulent pas écolo 100 pour cent. Il suffit de voir les bolides passer sur cette autoroute, en se mettant dans la peau d'une vache du Saïss, pour constater que la vitesse dépasse les limites.
Ensuite, qui a donné tant de précisions à ce journal qui nous a déjà dit que le patron de la Primature était propriétaire d'une école privée, alors qu'il s'agit d'une mission noble avant d'être récupérée par des véreux ignobles ? Pour savoir qu'un véhicule roulait à 120 km/h, il faut aller à la source… stop.
« Ich n'har », tu en apprendras des nouvelles. La Cour Régionale des Comptes s'est aperçue que le pacha de Fnideq dispose d'un logement de la commune alors que le gardien de l'école de Targuist loge aussi gratos. Mieux encore, on nous apprend que des nombreux griefs de la Cour Régionale des Comptes sur la gestion de la commune de Fnideq, les plus critiques vont d'abord au système de contrôle interne. La Cour se dit étonnée de la concentration de pouvoirs dont jouit le chef de la division technique, sans que les chefs de services aient des compétences effectives. Remarque pertinente qui ne manque pas d'intérêt.
Mais combien y a-t-il de concentrations de pouvoirs dont jouissent des divisions techniques à Aït Chems ou à Jbel Kamar, pour ne citer personne qui roule l'Etat Providence que la Cour des Comptes n'a pas cité un par un, protégé par un parrain ou une marraine qui dirigent toute une région à partir d'un portable dernier cri. stop.


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