Après Copenhague qui n'a pas fait que des vagues – on verra dans quelques années que ce n'était pas un échec, contrairement aux déclarations des alarmistes – le Maroc a été choisi pour l'organisation du 40ème anniversaire de la Journée de la Terre du 18 au 20 avril 2010. Rabat ville jardin – qui se souvient de l'école des jardins ? – qui compte 200 ha de jardins, une ceinture verte œuvre de Hassan II, 1063 ha, accueillera comme il se doit l'événement qui verra la participation d'éminentes personnalités, notamment des Prix Nobel Al Gore et autres ainsi que des futurs Prix Nobel. Déjà, les autorités gouvernementales et les autorités locales, la municipalité, la wilaya - une aubaine pour le wali qui montrera sa passion pour les espaces verts - s'activent depuis plusieurs semaines pour susciter une forte implication de la population et des ONG très actives dans ce domaine. A suivre avec beaucoup d'intérêt, la ville de Rabat, malmenée par les démolitions insensées, tient à retrouver sa vocation verte. stop. Qui l'eut cru ? Rabat a pensé aux pistes cyclables ! Qu'on n'avait pas vu depuis les sixties quand les conducteurs de bicyclette, sur un air de Yves Montand, pouvaient rouler tranquillement de Bab El Had à Bab Tamesna. Depuis début janvier, la ville compte une piste cyclable entre Kamra et Avicennes sur l'avenue Ibn Rochd. Il n'y en aura plus que pour les Mercédès, les 4x4 et les BMW. Il y a de la place au soleil pour tout le monde. stop. Après l'incendie des deux bus à Rabat – l'enquête s'est terminée en queue de poisson – une voix autorisée a rassuré les usagers : « Les futurs bus sont équipés avec des sièges inflammables ». C'est soit de l'humour jaune, soit de l'humour noire. Au choix. stop. Tendance. Des privilégiés d'ici ont acheté à Paris un appartement - avec ou sans la nationalité devenue une banalité - à la rue d'Aboukir ou du côté de Bir Hakem dans le XVIème. En plus de la résidence secondaire à Michlifen, à Oualidia ou à Mohammédia. C'est pratique quand on a des enfants inscrits à Jussieu au lieu de louer un appartement ruineux à la rue de Ponthieu. Ça rend service aussi quand on passe les fêtes de fin d'année ou les vacances de l'été au bord de la Marne… La mondialisation, c'est aussi ça. Un pied ici, l'autre là-bas. stop. Rabat. Le nouvel hôtel de l'avenue de la Résistance – ça manquait dans le secteur - a embauché du personnel du quartier à tous les étages. Du service de sécurité, du pub en passant par les cuisines jusqu'aux grooms. En recrutant des gens du quartier, on participe à l'économie locale. stop. Copenhague, le flop, la souris sortie du ventre de la montagne, le fiasco, etc. Que n'a-t-on pas lu et entendu ? Ce qu'il faut savoir c'est qu'on a réussi au moins à mesurer la gravité des dossiers qui préoccupent des terriens avertis. Le principal c'était d'en parler. Au Maroc, contrairement à ce que disent des opportunistes qui veulent éloigner le pays du débat mondial, on a entendu des gens du peuple, qui connaissent juste « 2M » et Médi 1, dire que le réchauffement de la terre était réel. Prise de conscience inimaginable il y a quelque temps. Mine de rien, on ne peut pas dire qu'il ne se passe rien ici et maintenant. stop. Les échos de la vie pénitentiaire. Au hay « Ba » de la prison de Hay Salam, la situation se corse. Des détenus dorment par terre, faute de lits, en cette période froide. Les Jinayate sont en augmentation, reconnaissent des gardiens qui n'ont jamais vu des risques d'explosion pareils. Les transferts qui perturbent les familles des prisonniers, n'arrangent pas les choses. C'est toujours plein à craquer. L'hiver est particulièrement rude dans les prisons cette année où il n'a jamais fait aussi frisquet depuis des années. stop. H1N1. En Hollande, les autorités médicales disent que la grippe porcine est terminée. Vivement notre tour. stop. Alors que les passagers étaient passés au peigne fin en début d'année aux postes frontières de Londres, à Orly, on n'a jamais vu des formalités aussi souples. Les voyageurs en provenance de Rabat, de Tlemcen ou de Monastir n'ont pas attendu le long des queues qui semblaient interminables. C'était d'une fluidité étonnante. Les chargés de vérifier les passeports ne dépassaient pas une minute – parfois moins – par document de voyage. Les choses étaient tellement simples qu'on n'a vu ni chef d'escale ni feu de Bengale… Au départ de Rabat, les formalités sont aussi simples, la douane - au retour - est moins fouille - tout, mais c'est à Orly que les choses ont changé réellement. On ne sent plus le passage réservé « aux ressortissants européens » qui donnait des complexes. Aujourd'hui, tout le monde est servi en un temps record. Pourvu que ça dure. stop. Interdiction de la collecte des conchylicoles, titre un confrère qui nous veut certainement du bien. Mais pour le lecteur, le commun des mortels, c'est quoi des conchylicoles ? Que même le Français de souche ne saisit pas au premier abord ! Pourquoi ne pas dire que du côté de Tamri-Cap Ghir (Agadir) et Playa Ntyrevt (côte de Dakhla), qu'il s'agit de coquillage qu'on trouve le long des plages. Tout simplement. On se complique la vie comme ces rues de Hay Riad qui portent des noms hors série… stop. Un tribunal égyptien a confirmé, début janvier, une décision du ministère de l'Education d'interdire le niqab - voile ne laissant apercevoir que les yeux - dans les salles d'examen des universités, ont indiqué des sources judiciaires. La décision d'interdire le niqab dans ces lieux avait été prise en octobre par le ministère. Si en France on avait interdit la burka cousine du niqab, on aurait assisté à un tremblement de terre. Pour l'instant, on en discute fermement… stop. Larache. Des associations d'ici et d'ailleurs n'ont pas drainé grand monde en fêtant le centième anniversaire de la naissance de l'écrivain Jean Genet – que David Bowie a honoré dans l'une de ses chansons - mais qui est passé inaperçu en Europe. Genet, écrivain à part, n'aurait pas souhaité lui-même qu'on le célèbre dans le pays qui l'a accueilli sans chichi. L'auteur de « Notre dame des fleurs » n'a jamais supporté les hommages suivis de plateau de fromages. C'est pas parce qu'il est enterré dans un cimetière à Larache, une ville qu'il a choisie, qu'on va le faire retourner dans sa tombe. stop. Des citoyens de Mohammédia ont décidé de s'en prendre au commerce des boissons alcoolisées. Ce qui n'étonne pas après tout dans un pays musulman. Mais ces militants, d'une « Tansikia » d'un nouveau genre, devraient aussi dénoncer le kif et le haschisch qui font des ravages dans les milieux défavorisés où les jeunes n'ont pas fini de remettre à plus tard ce qui devrait être fait le jour même. Que de projets avortés et de vocations gâchées à cause des joints qui empêchent les jeunes d'être motivés. stop.