Encore une fermeture qui n'a aucun rapport avec la conjoncture qui donne des courbatures aux frileux. Nous n'irons que là où Dieu nous emmènera. En effet, depuis la fermeture du billard, la semaine dernière, de la rue de Napoli, on a raconté des sornettes comme « d'bab ». En fait, le gérant de l'affaire – il a tout simplement revendu sa salle de jeux – était devenu un rendez-vous de haschisch-men qui, forcément, attiraient les descentes de « s'hab el hal » qui, on le sait, peuvent coffrer un pauvre type pour un joint ou deux. Mais ce qui retient l'attention, c'est que, depuis la fermeture du billard, les jeunes du quartier n'ont pas où aller. Car il n'y a pas que les amateurs de fumette tellement fatigués qu'ils ne font pas bronzette, mais aussi des jeunes qui ne fument pas et qui venaient chaque jour pour une partie de plaisir comme une autre. La vague du movin s'est estompée, mais il y a encore des amateurs. Depuis que « sadate madame », les habitués du billard tournent en rond. Ils n'ont plus d'endroit pour se retrouver. Ce qui nous rappelle que le manque de maisons de jeunes dans les quartiers populaires, comme on se réunissait autrefois à la rue Lavoisier au Foyer où l'on nous parlait culture avant la lettre, est aujourd'hui phénoménal. On dira, de nos jours, que les ados ont le monde sous la main grâce à la souris qui les ballade à travers Google et Twirto. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps. Il faut des maisons de la culture pour réunir les jeunes citoyens avides de communiquer avec les leurs au lieu de s'enfermer dans leur tour d'ivoire. stop. Une femme au volant a été condamnée à payer 700 dh pour un feu qu'elle n'aurait pas brûlé à Bab Tamesna où, généralement, personne ne commet ce genre de délit qui, on le sait, peut entraîner le pire. Les femmes respectent plus le code de la route que les hommes qui croient qu'on a inventé la voiture pour eux. Cette citoyenne n'est pas tellement choquée pour avoir payé les 700 dh – « hram », disent ses copines – mais parce qu'elle est persuadée qu'elle a démarré au bon moment - au Maroc, on n'a pas encore défini la signification de l'orange – et que l'agent de circulation, d'un certain âge, a peut-être un problème de la vue comme ça peut arriver en fin de carrière. D'autant plus qu'un piéton, qui a vu la scène, est prêt à témoigner. Mais c'est connu, c'est pas son affaire. stop. Rabat est devenue la plaque tournante des manifs où, heureusement, on ne brûle pas les estafettes de police comme ailleurs où Youtube ne nous cache rien. Dimanche dernier, pour renforcer les rangs des diplômés sans emploi qui squattent l'avenue principale où viennent encore des pigeons qui picorent des cacahuètes que leur jettent des piétons, des bardés de diplômes sont arrivés d'Oujda, la ville de Sidi Abdelwahab. Parce que les tuyaux vont vite. On leur a dit d'aller à Rabat où l'on recrute dans tous les secteurs. Evidemment, ça pousse les sans emploi à prendre le premier car pour la ville de Moulay Brahim qui, dit-on, ne donne qu'aux autres qui sont jusque-là des apôtres de la non violence qui a prévalu jusqu'ici. Le mot « Rabat » est devenu magique dans la bouche de ceux qui ne veulent plus vivre aux crochets de « baba », qui ne veulent plus jouer au « baba aïchor ». stop. Au lieu de s'adresser un peu plus aux hommes et aux associations citoyennes, on continue à tout mettre sur le dos de l'Etat qui est parfois une notion vague qui englobe tout et rien parfois. A la veille de la Journée Internationale des Forêts, le 21 mars, l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) a publié un document dans lequel elle estime qu'il est de la responsabilité de l'Etat de remédier à la détérioration de la forêt et les dangers qui la menacent. Dans ce rapport, l'AMDH indique que le Maroc perd environ 30.000 hectares de forêts chaque année - chiffre contesté par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts - à cause de l'extension des projets immobiliers et de la faiblesse des programmes de reboisement. Dans ce sens, l'association appelle l'Etat à mettre en place des mesures concrètes et une mise à jour des lois existantes, afin de garantir le droit des citoyens à un environnement sain, droit qui est indissociable des Droits de l'Homme. Au lieu de montrer directement du doigt ceux qui ont dénaturé les espaces verts, notamment dans la forêt de Bouknadel où on a construit des complexes immobiliers qui donnent des complexes aux propriétaires de « zribates » où l'arbre « bate ma sbah »… stop. Egalité des chances. On y arrive. Le ministère de l'Equipement et du Transport a confirmé la libéralisation des agréments des transports touristique, scolaire et des employés sur la base des cahiers des charges. «Concernant le transport du personnel, le dialogue est en cours avec les professionnels du secteur». «Cette orientation s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'économie de rente engagée par le gouvernement et concrétisée via la mise en place d'un régime de licences fondé sur la transparence et l'égalité des chances», précisait, par ailleurs, un communiqué du gouvernement publié à la suite de la tenue du Conseil de gouvernement. stop. Quand on voit les anciens buveurs qui s'asseyaient sur les rochers du crépuscule jusqu'à minuit, en ingurgitant des litres de gros rouge, comment ils sont devenus, un corps frêle malade, sans force on se dit, que Dieu sauve les autres qui «habitent» dans les bars pouilleux dont les propriétaires n'assistent même pas à l'enterrement d'un ancien client qui a gaspillé tout son bien… Sallama. stop. Une dame de Tétouan qui a travaillé sans relâche durant 36 ans, s'est retrouvée avec la maladie d'Alzheimer. Depuis, elle casque 2000 DH tous les 15 jours pour un traitement qui aurait dû normalement être remboursé. Alors que la Division de la Pharmacie - Service Homologation et Autorisations lui a envoyé une lettre où elle atteste que le médicament EBIXA 10 mg DCI : Memantine, n'est pas commercialisé au Maroc, l'ANAP (Agence Nationale de l'Assurance Maladie) lui a donné une réponse défavorable. Le produit de substitution ne lui convient pas et la patiente continue à payer 2000 DH tous les 15 jours pour acheter le médicament miracle. Conclusion : il ne faut pas tomber malade quand on n'a pas les moyens de tomber malade. stop. Nos lecteurs qui ont appris à lire entre les lignes et à deviner ce qui n'est pas écrit en noir et blanc, ont deviné que le classement de nos "télégrammes" de jeudi dernier n'était pas dans le ton maison. Ça arrive. Bien entendu, ça ne change rien au contenu. stop. L'école Jeanne d'Arc de Rabat, figure de proue chez les Lipine à la vision peu maligne, a fermé ses portes pour des raisons administratives très ordinaires. Du coup, on nous parle de «l'école catholique Jeanne d'Arc» alors que Moha, Ilyas ou Kaoutar n'ont jamais suivi des leçons de catéchisme. Encore heureux qu'on ne dise pas que Jeanne d'Arc ferme à cause de l'air du temps… Mieux encore, la nouvelle directrice Marie Jo ou Marie Hélène a été nommée sans le consentement de l'ANAPEC qui, en principe, doit donner impérativement son aval même si la nouvelle est une admiratrice de Laval ou Pétain. Ce qui n'est heureusement pas le cas. stop. Il y a des artistes venus d'ailleurs qui sont étonnés de voir le nombre de fois dont la presse locale, qui a horreur de la boîte vocale, parle d'eux. Inimaginable dans les Echos d'Arcachon ou la Tribune des Yvelines où on consacre un papier ou deux sur le théâtre de Dreux ou le guignol de Marinette, pas la Marchande qui s'apprête à faire ses valises pour aller à Marienbad, station thermale où elle oubliera sa politique du mal. Prenons le cas du cirque du Soleil, spectacle de saltimbanques qui vaut le déplacement, qui se produit pour la première fois au Maroc. Un mois avant le jour «J», le Soir - et autre presse qui innove et radote en même temps - a publié une quinzaine de flashs rappels. A croire qu'ils n'ont pas trouvé matière à insérer où on joue serré au portillon de l'actualité. stop. Hexagone. Au lieu de demander la démission de ceux qui ont laissé le gosse de Montauban commettre son triste forfait, qui demandent plus de clarté dans cette affaire déconcertante où on savait que Mohamed, Moamed pour Eva Joly qui se voit bien à la justice après avoir joué les écolo rigolo… les ricains l'avait classé sur la liste des personnes interdites de prendre l'avion américain après son « stage » en Afghanistan. Apparemment, ça n'a pas donné la puce à l'oreille à Gueant bye bye Batling Jo – ni aux autres géants de la place Beauvau où il n'y a pas quand même des veaux, mais des matières grises qui font honneur aux Renseignements. stop. Potes potins. La star du Twenty qui a rejoint le chocolat Bounty n'a pas étonné ceux qui le voyaient dîner à «La Mamma» et rigoler au Stade Marocain qui ouvre ses portes aux artistes et aux premiers de la liste dont on parle. stop.