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Suite à la balance des risques afférente à la compagne agricole et à la demande extérieure Bank Al-Maghrib révise à la baisse le taux de croissance pour l'année 2012
L'inflation devrait se situer à 1,7%
Le Conseil de Bank Al-Maghrib vient de tenir sa première réunion de l'exercice 2012. Laquelle réunion s'est soldée par la décision de ramener le taux directeur de 3,25% à 3%. Et c'est justement pour expliquer les tenants et aboutissants d'une telle décision que M. Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, a animé une conférence de presse. Un exercice de communication qui a eu aussi le mérite de traiter d'un certain nombre d'éléments d'informations afférents à l'évolution de l'économie marocaine tant au niveau de sa sphère productive qu'au niveau de sa sphère financière. D'emblée, l ‘on retiendra que sur la base des données disponibles et compte tenu de l'effet conjugué de deux éléments fondamentaux, à savoir la matérialisation des risques qui pèsent sur la performance du secteur agricole et l'affaiblissement anticipé de l'activité dans de nombreux pays partenaires, la Banque Centrale révise à la baisse ses prévisions de la croissance pour l'année 2012 dont le taux global retenu se situerait entre 2% et 3% et celui non agricole entre 3% et 4%. L'on retiendra aussi que compte tenu de la balance des risques tant extérieurs qu'intérieurs dont l'atténuation des tensions inflationnistes émanant de l'extérieur et la hausse du SMIG de 5% en 2012 négociée par le gouvernement précédent, la prévision centrale de l'inflation reste en ligne avec l'objectif de stabilité des prix. Selon la Banque Centrale, l'inflation devrait se situer à 1,7% pour 2012 et à moins de 2% au second trimestre 2013. La même tendance est consacrée par les évolutions monétaires dont l ‘analyse faite par la Banque Centrale fait ressortir, d'une part, une stabilité du rythme de progression annuel de M3 à 5,7% entre le quatrième trimestre 2011et le mois de janvier 2012, et, d'autre part, une absence des pressions d'origine monétaire sur les prix. Comme en témoigne aussi le rythme de progression du crédit bancaire qui a enregistré une augmentation ponctuelle, notamment des facilités de trésorerie, passant de 8,1% au dernier trimestre 2011 à 10,6% en janvier 2012, avant de revenir en février autour de 8%. Ceci étant, il est intéressant de souligner le fait que le Conseil de la Banque Centrale met l'accent sur deux éléments : le financement des PME et des TPE et le mouvement de bancarisation. C'est en ce sens que M. Jouahri précise que le Conseil a "convenu de fixer des objectifs volontaristes pour le financement des PME et des TPE". Et ce, moyennant la mobilisation de 25% des facilités à trois mois aux crédits consentis à leur financement. Lequel financement concernerait et les crédits d'investissement et les facilités de trésorerie. M. Jouahri a fait, aussi, état de "l'engagement de Banque Al-Maghrib à toucher, en 2014, les deux-tiers des Marocains en matière de bancarisation, y compris les circuits Poste Maroc", relevant, cependant, qu' à ce titre "le monde rural reste sous-équipé" et la réflexion porte sur un éventuel système de soutien aux banques qui auraient à s'y installer. Lors de cette conférence de presse, il était aussi question de soutenabilité budgétaire à moyen terme et de performances qualitatives en termes de redistribution de richesses. Ce qui renvoie au financement du déficit, aux réserves de change, à la masse salariale et aux charges de compensation. Déjà et eu égard à l'évolution de la conjoncture internationale, la baisse de la demande étrangère adressée au Maroc sera beaucoup plus accentuée.