En janvier 2012, les transactions commerciales extérieures du Maroc se sont traduites par un taux de couverture des biens et services de 66,4% après 71,8% un an auparavant, soit un repli de 5,4 points. Cette situation est le résultat de l'augmentation, en glissement annuel, de la valeur des exportations des biens et services de 4,7%, à un rythme inférieur à celui enregistré par les importations des biens et services qui ont accusé une hausse de 13,3%. Ces évolutions couvrent une progression de la valeur des exportations des biens (FOB) et des importations (CAF) de 2,5% et de 13,3% respectivement après une hausse de 17,2% et de 25,0% un an auparavant. Les échanges de services ont été marqués par une augmentation de la valeur des dépenses de 13,1% et de celle des recettes de 8,3%, ce qui s'est traduit par la réalisation d'un solde excédentaire de 3,5 milliards de dirhams, en légère hausse de 1,9% par rapport à janvier 2011. Les importations tirées par les produits finis de consommation Avec une contribution de 36,1% à la progression de la valeur des importations totales, la valeur des importations des produits finis de consommation s'est inscrite en hausse de 28,7% après une augmentation de 19,6% à fin janvier 2011. Cette évolution est attribuable, à hauteur de 47%, à l'amélioration de la valeur des importations des parties et pièces de carrosserie pour voitures et véhicules de tourisme de 88,7% et de celle des voitures et véhicules de tourisme de 44,5%. Les achats des demi-produits, composés essentiellement d'intrants destinés à la production industrielle, sont à l'origine de 35% de la hausse de la valeur des importations. Ils se sont raffermis en valeur de 22,1% et s'expliquent à hauteur de 70% par la bonne tenue de la valeur des importations des tubes, tuyaux et profilés creux en fonte, fer et acier (qui a été multipliée par 30,3), de celle des fils, barres et profilés en autres aciers alliés (multipliée par 7,2) et de celle des matières plastiques et ouvrages divers en plastiques qui ont progressé de 37,2% par rapport à janvier 2011. La valeur des importations des biens d'équipement s'est accrue de 15,4% après +7,5% un an auparavant. Les importations des produits finis d'équipement industriel, destinées en général au développement du tissu productif national, ont progressé de 15%, en lien, essentiellement, avec le raffermissement de la valeur des importations des bateaux de mer et autres engins flottants de 419,4%, des machines et appareils pour industrie alimentaire de 359,6%, des machines et appareils divers de 13,1%, des tracteurs sauf agricoles de 240,4%, des machines à trier, concasser, broyer ou agglomérer de 64,9% et des véhicules et voitures pour usage industriel de 18,4%. La facture énergétique a progressé de 5,1% par rapport à fin janvier 2011, contribuant à hauteur de 9,4% à l'augmentation des importations des biens. Etant donné une réduction de la valeur des importations de l'huile brute de pétrole de 6,3%, cette évolution provient essentiellement de la hausse la valeur des importations des houilles, cokes et combustibles solides similaires de 87,2%, de celle des gas oils et fuel oils de 6,2%, de celle du gaz de pétrole et autres hydrocarbures de 14,6% et de celle de l'énergie électrique de 60,2%. Les importations des produits bruts ont augmenté de 10,9% par rapport fin janvier 2011, contribuant ainsi à hauteur de 5% à la progression des importations globales. L'augmentation de 54,3% de la valeur des achats des soufres bruts et non raffinés brutes, le renforcement des importations de ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais de 119,6% et la hausse de la valeur des importations de l'huile de palme ou palmiste brute ou raffinée de 219,7% ont été les principales sources de hausse des importations de ce groupement. Pour sa part, la facture alimentaire a baissé de 7,3% en glissement annuel après une hausse de 65,3% un an auparavant. Cette évolution a été tirée, essentiellement, par la baisse de la valeur des importations de maïs, de beurre et de blé de 33,9%, de 84,4% et de 15,9%, en relation avec le repli de leurs volumes importés de 35,6%, de 84,6% et de 6,6% respectivement. En revanche, les exportations des produits de la mer ont enregistré une hausse de 35,9% pour totaliser 1239,4 millions de dirhams, en lien avec la bonne tenue des exportations des crustacés, mollusques et coquillages et des poissons en conserve, augmentant, respectivement, de 104,4% et de 35,2%. Déficit commercial : 16,6 milliards de dirhams A fin janvier 2012, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont traduites par un déficit commercial de 16,6 milliards de dirhams après 13,4 milliards de dirhams un an auparavant, soit un creusement de 3,15 milliards de dirhams ou 23,4%, provenant en grande partie de l'aggravation du déficit dégagé par les échanges des demi-produits, des produits finis de consommation et des produits finis d'équipement de 1,5 milliard, 1,1 milliard et 1 milliard de dirhams respectivement. Au niveau des services, les exportations et les importations ont progressé de 8,3% et 13,1% respectivement, ce qui s'est traduit par la réalisation d'un excédent de 3,5 milliards de dirhams, en légère hausse de 1,9% en glissement annuel. Ce solde positif a été favorisé principalement par la bonne performance des services voyages dont le solde a atteint près de 3,5 milliards de dirhams. Les services de communication et les centres d'appel ont dégagé des excédents de 463 millions et 368 millions de dirhams respectivement. En revanche, les services de transport et les autres services ont été déficitaires de 157 millions et 631 millions de dirhams respectivement. Pour leur part, les transferts des MRE ont atteint 4,3 milliards de dirhams, en légère hausse de 1,7% en glissement annuel, après une augmentation de 7% à fin janvier 2011. Par rapport à la moyenne de janvier au titre des années 2007 à 2011, ces recettes ont progressé de 5,3%.