Les chiffres définitifs des échanges extérieurs du Maroc viennent de tomber, pas très différents des chiffres provisoires publiés il y a un mois. Le Maroc est appelé à réviser son offre exportable. La même tendance se poursuit. À fin 2011, le Maroc a plus importé qu'exporté. Les indicateurs des échanges extérieurs de l'Office des changes sont clairs. Les exportations ont augmenté de 10,8% tandis que les importations ont enregistré une hausse de 18%. Le déficit commercial s'est évidemment creusé, passant de 83,19 à 116,64 milliards de dirhams, soit un solde de 40,2% pour un taux de couverture qui a perdu 4,6 points, passant de 75,4% en 2010 à 70,8% pour 2011. Le Maroc a ainsi exporté pour une valeur totale de 282,58 milliards de dirhams, soit 27,47 milliards de plus que l'année dernière. Cette évolution est à attribuer à la bonne tenue des ventes de produits chimiques et parachimiques qui se sont mieux exportés de 26,6%, gagnant 8,97 milliards de dirhams sur l'année 2010, de produits énergétiques qui ont gagné 5,29 milliards de dirhams et de produits des industries métallique, métallurgique et électrique dont les exportations ont bondi de 12,9%, renflouant 4,78 milliards de dirhams de plus qu'en 2010. Aussi, les demi-produits se sont exportés à raison de 53,97 milliards de dirhams en 2011 contre 43,42 milliards en 2010, soit en hausse de 24,3%. Cette progression est imputable aux ventes des dérivés de phosphates et d'argent brut. Ainsi, les principales composantes de ce groupement d'utilisation sont constituées des dérivés de phosphates qui ont bondi de 33,2%, passant d'une facture de 26,9 milliards de dirhams en 2010 à 35,82 milliards en 2011, pour un volume en hausse de 2,5%, soit 146,3 mégatonnes de plus qu'en 2010. À noter que ce produit s'est vendu plus cher en 2011 à raison de 5.978 dirhams la tonne contre seulement 4.602 dirhams en 2010. Dans la même catégorie de produits, on retrouve l'argent brut dont les exportations ont bondi de 43,9%. Ainsi, les demi-produits se placent au premier rang parmi les groupes de produits à l'exportation avec 31,6% contre 29% en 2010. Pour leur part, les importations de marchandises, évaluées CAF, ont porté sur 356,42 milliards de dirhams contre 297,96 milliards une année auparavant. Cette performance est principalement due aux achats des produits énergétiques et produits chimiques et parachimiques qui ont enregistré des hausses respectives de 31,2 et de 19,2%. En effet, un niveau record des importations de produits énergétiques a été enregistré en 2011, passant à 89,8 milliards de dirhams contre 68,5 milliards un an auparavant. Dans ce même trend haussier, les produits alimentaires se sont importés à raison de 38,01 milliards de dirhams contre 29,1 milliards un an auparavant, enregistrant ainsi une hausse de 30,6%. Cette performance est imputable à l'accroissement des achats de blé qui se sont inscrits en hausse de 48%, de sucre en hausse de 46%, de maïs se bonifiant de 27%, de thé en évolution de 50,1% et de viandes fraîches dont la facture s'est gonflée de 291,5 millions de dirhams. Ainsi, au terme de l'année 2011, les règlements entre le Maroc et l'étranger se sont élevés à 785,06 milliards de dirhams contre 723,73 milliards un an auparavant. La ventilation de ces règlements par devise fait ressortir que les recettes en euro ont légèrement baissé de 2,4%, alors que celles effectuées en dollar américain ont progressé de 26,3%. Pour ce qui est des dépenses, celles en euro ont augmenté de 1,4% pareillement à celles intervenues en dollar qui se sont accrues de 20,9%.