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8ème session de l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée Appel au soutien à la transition démocratique dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée
Israël pressée de reconnaitre l'Initiative arabe de paix
L'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UPM) a appelé, lors de sa 8-ème session tenue ce week-end à Rabat, au soutien à la transition démocratique dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée. Dans un communiqué publié à l'issue de cette session, l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée a souligné que le soutien au processus démocratique dans le cadre de la politique de voisinage de l'Union européenne doit permettre de garantir l'Etat de droit, l'indépendance de la justice, le pluralisme des médias, la lutte contre la corruption et le renforcement de la société civile . L'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée a aussi insisté, à ce propos, sur le rôle actif des jeunes et des femmes dans les mouvements vers la démocratie, tout en mettant l'accent sur la nécessité de les impliquer dans la transition démocratique. L'AP-UPM a également appelé Israël à reconnaitre l'Initiative arabe de paix et à la relance du processus de paix au Proche-Orient, tout en réaffirmant l'importance et l'urgence de parvenir à un règlement juste et définitif du conflit israélo-palestinien. En plénière, le Président du Parlement Européen, Martin Schulz, a indiqué que le printemps arabe a quelque peu relégué le processus de paix au Proche-Orient au second plan, notant qu' il est primordial de préserver les conditions de dialogue et d'ouverture pour permettre à nos collègues israéliens et palestiniens de participer à nos travaux . Au volet syrien, l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée a appelé à une solution politique au conflit en Syrie. "Il est urgent de mettre fin immédiatement à la violence en Syrie et de garantir un accès total et sécurisé à l'assistance humanitaire" a souligné l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette session. "La Syrie n'a pas besoin d'une intervention militaire mais d'une transition politique menée par les Syriens", a déclaré la présidente de la Commission des affaires politiques, en réaction à l'adoption de cette recommandation. Lors de cette session, les parlementaires ont affirmé leur soutien à la mission de l'envoyé spécial des Nations-Unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan, afin de parvenir à une solution politique de la crise syrienne. Ils ont également exprimé leur soutien et solidarité au peuple et à la jeunesse syrienne. S'exprimant, dimanche, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Parlement européen, Martin Schulz, à l'issue de la 8ème session plénière de l'assemblée parlementaire de l'UpM, le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, a affirmé que le Maroc a choisi depuis la création de l'Union pour la Méditerranée d'être un acteur "fort et actif" au sein de cette union pour faire prévaloir ses intérêts et défendre ses positions sur les différents sujets. M. Ghallab a indiqué que la construction de l'Union européenne s'est faite au détriment des pays de la rive Sud de la Méditerranée en ce sens que la répartition des richesses s'était concentrée au niveau interne avant d'être élargie aux pays de l'Europe de l'Est. Le représentant d'Israël “n'avait pas le droit de prendre la parole” Aujourd'hui, après le lancement du processus de Barcelone, l'Union pour la Méditerranée prône la question de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée et le renforcement de l'action euro-méditerranéenne, a-t-il souligné, indiquant, par ailleurs, que la participation d'Israël à la 8ème session de l'Assemblée parlementaire de l'UpM ne devrait pas susciter toute cette polémique médiatique d'autant plus que cette participation a été pâle et que Israël a été représenté par un seul fonctionnaire de son ambassade à Bruxelles. Le représentant d'Israël n'avait pas le droit de prendre la parole en raison de l'absence d'une délégation parlementaire de son pays, a-t-il fait savoir. En revanche, les discussions et recommandations de cette session ont insisté sur la solidarité avec le peuple palestinien et condamné dans les termes les plus forts la politique israélienne de colonisation et de détentions abusives des Palestiniens. Et d'ajouter que la position du Maroc est claire: le Royaume a des engagements vis-à-vis des organisations internationales dont il est membre et au sein desquelles il a choisi de faire partie et d'assumer ses responsabilités pour défendre ses positions et ses causes. La présence du Maroc dans ces organisations conforte sa place et lui permet de mieux défendre ses intérêts, a-t-il insisté. Le règlement de la question du Sahara passe par un processus politique mutuellement acceptable Pour sa part,le président du Parlement européen, Martin Schulz a affirmé, en réponse à une question sur le rôle que peut jouer le Parlement européen pour le règlement de la question du Sahara, que le règlement de cette question passe par un processus politique mutuellement acceptable et que la clé pour sa solution n'est pas à Bruxelles. Ce n'est pas l'Union européenne ni le Parlement européen qui vont résoudre ce problème, a-t-il soutenu. M. Schulz avait affirmé auparavant que le statu quo dans la question du Sahara "n'est plus soutenable" et que l'ensemble de la région du Maghreb gagnerait à voir cette question réglée dans le cadre d'un processus politique. Il avait également rappelé la position de l'Union européenne qui consiste à soutenir les efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel dans la recherche d'une solution juste et mutuellement acceptable à cette question. Intervenant dans le cadre d'un débat organisé au sein de la Chambre des représentants autour du thème "L'UPM et les grands défis de la Méditerranée", à l'inistiative de l'Assemblée parlementaire de l'UpM, le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, M. Fathallah Sijilmassi, a indiqué qu'il existait un "consensus" autour de la nécessité de repenser la coopération entre le nord et le sud du bassin méditerranéen. "Il y a un consensus aujourd'hui entre le nord et le sud autour de la nécessité de repenser la méthodologie de coopération" entre les deux rives de Méditerranée, a-t-il dit appelant les parlementaires des deux rives de la Mare Nostrum à "profiter de ce climat de coordination et de cohésion" pour donner une nouvelle forme et un nouvel élan à cette coopération. Il a également appelé "tous les acteurs à renforcer la dimension régionale dans la politique de voisinage" et à "transformer l'UpM en un moteur de développement pour la région". "La force dont l'Europe a besoin pour asseoir les bases de sa compétitivité au niveau international se trouve dans la région méditerranéenne", a-t-il affirmé.