L'OCK, qui s'est nettement distingué score et manière à Kénitra, savait que la mission devant le MAS allait être délicate. Une rencontre qui se jouerait avec la plus haute vigilance, mais aussi sous le signe de la revanche car le club phosphatier avait battu son homologue fassi à Fès en match aller et parce que aussi le MAS n'avait jamais gagné à khouribga où il avait perdu 14 matchs sur 23 dans le fief khouribgui. La partie s'annonçait donc serrée entre nos deux cadres nationaux car les deux équipes allaient jouer sous pression, l'OCK pour braver le mauvais sort et sortir de la zone des relégables et le MAS pour préserver sa nouvelle image de champion d'Afrique et c'était à qui se surpasserait pour emporter ce duel des extrêmes. Chez les locaux, on nota des absences de taille telles celles des Koucham, Kandouci, Erquioui, Chibani, Al maghrabi et Mohammadina et M. Ijjay dut intégrer des espoirs de l'école tels El Yamiq et Moubarik pour pallier à ces absences dont les interprétations furent diverses et ne manquèrent pas de polémiques. L'arbitre M. Boulifa donna donc le coup d'envoi et la première menace fut massiste du pied opportuniste de Halhoul sur un contre dangereux et un défaut de marquage par la défense. L'alerte fut donc donnée dans les rangs phophatiers et la réaction des locaux fut plus vive pour conclure sur un pressing khouribgui et un penalty. En effet, à la 36ème minute, El Baraka s'infiltra et fut fauché par le gardien massiste Sokhra que M. Boulifa n'hésita pas à expulser pour jeu dangereux dans la surface de réparation. Ce fut Nafé qui fut chargé de réaliser ce penalty et il fit magistralement à la joie du grand public khouribgui. L'espoir d'une victoire à domicile renaquit car justifié surtout par le sous-nombre chez les Fassis réduits à dix puisque Taoussi fit sortir Ayatti pour faire entrer Mosleh un jeune gardien de 19 ans qui étrenne les filets de son club pour la première fois. Il fallait donc pour les hommes d'Ijjay de préserver au moins cet acquis, mais cela s'avérait déjà dur devant un Taoussi bien versé dans son expérience de tacticien. Après la pause et dès les premières touches de balle, on constata un repli périlleux des coéquipiers de Askari devant un MAS qui, pour mieux combler son déficit humain et mieux exploiter l'espace de jeu, opta pour un système de 3-3-3. Et il faut le reconnaître, à aucun moment de la partie, on a senti que les visiteurs jouaient à dix. Et devant ce repli très contesté par le public malgré des changements opérés par Mohamed Ijjay notamment El Baraka, blessé, par Aït Bihi, Abounour par Sarbout et El Kess par Moubarik, on pressentit un retour des visiteurs dans le score tellement tout le jeu se faisait dans le camp local. Et le but d'égalisation pressenti advint à la 70ème minute sur une balle arrêtée qui trompa défenseurs et gardien alors qu'elle avait été bottée dans le cafouillage et sans perfection aucune. Ce fut la consternation générale dans les tribunes même s'il restait du temps pour redresser la situation. Le coup de sifflet final assena un coup dur au public khouribga qui était à la recherche d'une victoire de sérénité, mais il faut encore plus pour cela en récupérant les blessés et les ombrageux pour une nouvelle dynamique. La préparation morale et psychologique a son pesant d'or dans pareille situation. Souhaitons quand même bonne à Ijjay et à ses hommes !