La convention de prêt de l'Agence française de développement (AFD), signée, jeudi à Rabat, par le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka, le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Alain Juppé, et le directeur au Maroc de l'AFD, Joël Daligault, en présence du chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, porte sur un montant de 50,3 millions d'euros (dont une subvention de 300 000 euros), destiné à financer le volet du Plan Maroc Vert consacré au développement de l'agriculture dans les régions défavorisées du nord du Royaume. Ce financement devrait contribuer à la mise en œuvre, dans les régions de Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounate et Fès-Boulemane, du Programme d'appui au “pilier II” du Plan Maroc Vert (PAPMV), indique-t-on auprès de l'AFD. Il vise l'amélioration du revenu des exploitations familiales des zones défavorisées à travers le financement de projets productifs (production, transformation) et l'accompagnement des groupements de producteurs qui en sont promoteurs. Ces projets concernent notamment la construction et l'équipement d'unités laitières, la plantation de vergers (oliviers, amandiers, pruniers, pommiers) et la construction d'unités de valorisation de leurs fruits, l'acquisition de ruches améliorées et la construction d'unités de production de miel, l'installation de parcelles de plantes aromatiques et l'équipement d'unités de distillation. Des actions pilotes seront, par ailleurs, mises en œuvre dans les trois régions concernées pour l'amélioration de la commercialisation des produits des principales filières agricoles, pour le développement des produits de terroir, l'amélioration de l'accès au crédit bancaire et l'expérimentation de pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement. Une assistance technique, financée sur prêt et sur subvention, appuiera la mise en œuvre du programme et contribuera à la formation des promoteurs de projets et des agents et cadres des services agricoles sur les questions d'approche participative, de commercialisation des produits agricoles, de gestion, etc. La mise en œuvre du PAPMV, par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime et l'Agence pour le développement agricole (ADA), est prévue à partir de 2012.