La sélection marocaine a signé sa deuxième défaite en CAN-2012 de football, devant le Gabon (1-2), vendredi dernier à Libreville, en match de la 2ème journée du groupe C, sortant de la petite porte, tout comme le Sénégal dans le groupe A. Les similitudes sont frappantes : Statut de favori au départ, défaite d'entrée sur le même score (1-2) et sortie prématurée sur une deuxième défaite devant un des deux pays co-organisateurs: le « syndrome du Sénégal « a foudroyé les Lions de l'Atlas. Pour ce match décisif, Gernot Rohr a rendu la même copie que lors du premier match avec un 4-3-3 entreprenant. Gerets, lui, a remanié son attaque en alignant d'entrée Youssef El Arabi, Youssef Hadji et Mehdi Carcela. La rencontre a démarré sous le signe de la prudence et aucun des deux protagonistes n'a osé jeter tout son poids dans la batail. Les attaquants marocains, contrairement au match contre la Tunisie, ont fait preuve de patience et sondaient tout au long des premières 20 minutes de jeu, les possibles failles dans le mur défensif adverse. Michael Basser a, d'ailleurs, pu trouver la brèche à la 12ème minute, quand il monte soutenir l'attaque et reçoit une passe au flanc droit, mais, dérangé par un défenseur, tire à côté. C'est du flanc droit que viendra, en fin de compte, le but marocain, inscrit à la 25ème minute par Houcein Kharja, qui reçoit une passe en diagonale de Belhanda (1-0). Après ce but, les Lions de l'Atlas devaient, tout naturellement, subir la pression des Jaune et Bleu, piqués dans le vif. Devant Pierre-Emerick Aubameyang et consorts, ont été confrontés à une solide défense marocaine. Pour Kharja et ses coéquipiers la priorité était donc de conserver le but d'avance et de guetter une occasion de corser l'addition. Chose qu'ils auraient pu réaliser vers la fin de la première mi-temps si Belhanda, à la conclusion d'une excellente action collective, avait bien armé son tir. Afin de donner du punch à une attaque gabonaise qui s'est montrée peu percutante, Rohr aligne (45è) la coqueluche Daniel Cousin, en remplacement d'Ondo Nguema, dans dessein claire de rallier le talent de l'attaquant du FC Sapins à celui de Aubameyang. C'est justement ce duo qui a annoncé les couleurs à la reprise, quand Aubameyang s'infiltre du côté droit et sert en retrait Cousin qui tire à bout portant, mais Migahri, d'un arrêt réflexe, repousse le danger (50è). Une parade que le gardien du Wydad ne sera obligé de sortir qu'à la 70ème minute, quand Edmond Mouele reprend un centre et adresse un tir foudroyant. Mais la pression des Gabonais a fini par faire mal. Aubameyang, libre de tout marquage, reçoit une balle en pleine surface de réparation et ne laisse pas le temps de réagir aux défenseurs (77è/1-1). Cousin, deux minutes plus tard (79è), double le score sur une action presque identique (1-2). Les Marocains n'avaient alors qu'à sortir de leur zone et jouer leur va-tout. Ils ont certes risqué de voir le score s'alourdir, mais ils ont, enfin, pu rattraper leur retard sur un penalty à la 90ème minute, exécuté par Kharja (2-2). Mais l'impensable est arrivé : Bruno Mbanangoye, à l'exécution d'une balle arrêtée, surprend Miaghri à la dernière minute du temps additionnel (90+5è) et déclenche une véritable hystérie dans des gradins complètement acquis à la cause des Panthères. Cette victoire permet aux Gabonais de passer au second tour prématurément, au même titre que les Tunisiens, victorieux devant le Niger (2-1), éliminé de cette compétition, aux côtés du Maroc.