C'est au pas de charge que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâd Eddine El Othmani, a inauguré le nouveau siège de l'Agence marocaine de coopération internationale avant de couper, par la même occasion, le bandeau d'ouverture de son Centre de mise à niveau dédié aux étudiants lusophones et anglophones, lesquels passent une année de langue avant de regagner leur établissement. C'était jeudi 19 janvier dernier en présence d'Ambassadeurs de pays frères et amis de pays africains accrédités à Rabat, sous l'ovation de la communauté estudiantine et les cadres et responsables de l'Agence. Un bâtiment flambant neuf (R+2) et qui constitue désormais une fierté puisque les illustres hôtes de l'Agence, outil efficace de la mise en oeuvre de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain au profit des pays africains, auront un cadre de discussion et de dialogue. D'autant plus que c'est l'ensemble des structures de l'AMCI qui sont regroupés ainsi dans un seul endroit, quartier Madinat El Irfane-Rabat. Il s'agit du siège et du centre de mise à niveau, de la cité universitaire internationale (6 pavillons, dispensaire, cabinet dentaire, buanderie, mini market, centre multimédia, un terrain de football, basketball, volletball, bibliothèque, salle de conférence le centre et la liste est longue) et une maison d'hôte, lequel n'a rien à envier aux grand complexe touristique ou hôtelier. A travers cette inauguration et impulsée par la diversité des opérations réalisées et de la politique d'ouverture menée par le Royaume, l'AMCI entend ainsi moderniser ses structures en vue de mettre en valeur la quintessence de son action en tant qu'acteur de développement à l'échelle continentale et internationale et optimiser sa réactivité en tant qu'outil souple et rapide d'exécution des programmes de coopération établis par le gouvernement. Pour comprendre la portée de l'événement, il faut rappeler que le Maroc accueille chaque année près de 1500 nouveaux étudiants étrangers sans compter qu'ils sont environ 9 000 étudiants étrangers (7000 sont boursiers de l'Etat marocain), dont la grande majorité vient des pays frères et amis d'Afrique. A ce sujet, rappelons que l'Agence a été créée en 1986, et se présente comme un outil souple et efficace d'exécution de la politique de coopération tracée par le gouvernement marocain dans le cadre de la coopération Sud-Sud. A ce titre, ses domaines d'intervention s'articulent autour des axes prioritaires, tels que la formation des cadres, la coopération technique, la coopération économique et financière et l'action humanitaire. La présence du Maroc aux côtés de ses frères d'Afrique ne s'est jamais démentie malgré son retrait de l'OUA (actuelle UA). Résultat : l'Agence a toujours réalisé d'énormes projets dans divers pays africains notamment au Mali, Guinée, Bénin, Union des Comores, Centrafrique, Cap Vert, Burkina Faso, Laos, Niger, Tchad, Sénégal, Malawi, Swaziland, Libéria, Gambie, Sierra Leone, Togo, Congo, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Kenya, Djibouti, Gabon, Cameroun. Une efficacité qui va au-delà même du continent comme au Paraguay et Guatemala. Et c'est à juste raison que le nouveau ministre des Affaires Etrangères ait souligné que « L'AMCI accomplit un travail formidable depuis plus de 25 ans, en soutenant les pays africains. A travers l'inauguration de son nouveau siège, nous voulons que la politique africaine du Maroc se consolide davantage, en donnant plus d'appui à nos amis africains. Mais également le nouveau gouvernement s'emploiera à mettre plus de moyens pour soutenir le travail de cette agence ainsi que de la cité universitaire qui lui est affiliée ». Pour M. Imani Youssef, Directeur général de l'AMCI, ce fut une satisfaction « Ce jour restera mémorable car nous avons inauguré aujourd'hui deux bâtiments très importants, à savoir le nouveau siège de l'AMCI et le centre de langue car ce centre dispense un programme de mise à niveau en langue française au profit des étudiants originaires des pays non-francophones afin qu'ils puissent suivre la formation qui leur est proposée. » Une occasion pour M. Imani de mettre en exergue les différentes activités menées par l'agence sans compter qu'elle envoie des experts et réalise des projets de développement dans les divers pays africains.