Rabat et Moscou : Bourita et Lavrov ouvrent une nouvelle ère de coordination stratégique entre le Maroc et la Russie    Presse : le CESE plaide pour une gouvernance plus équilibrée et inclusive du CNP    Parlement : le gouvernement affirme avoir répondu à 70% des questions écrites    Etats-Unis : Duke Buchan prête serment en qualité d'ambassadeur à Rabat    Effet multiplicateur du bâtiment sur l'économie : un dirham investi, 2,36 générés    La startup marocaine Chari réussit une levée de fonds de 12 millions de dollars    Tourisme : 15 millions d'arrivées à fin septembre 2025    Transport : le HCP adopte le suivi en temps réel du secteur    Maître Abdelatif Laamrani : "L'ouverture du bureau de représentation de Saudi EXIM Bank au Maroc contribue à l'élargissement du champ de compétences locales"    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Droits de douane américains : la Chine prête à se battre "jusqu'au bout"    Espagne: Une impasse professionnelle pour les travailleurs migrants    L'Equipe écrit : Yassine Jassim, le joyau de Dunkerque qui émerveille le monde sous le maillot du Maroc au Mondial des moins de 20 ans    CdM 2026 : Cameroun, RDC, Nigeria et Gabon en barrages pour le dernier ticket africain    Mondial U20 : le Maroc défie la France pour une place historique en finale    Aït Amira : Lourdes condamnations à l'encontre de17 personnes impliquées dans les émeutes    Migration : Attaque armée contre une embarcation près de Malte    Hyatt Regency Casablanca : Le luxe urbain au cœur d'une métropole en mouvement    Tribunaux : Grand déficit de moyens humains    Le Chef du gouvernement reçoit une délégation de hauts responsables et d'opérateurs économiques de la province chinoise d'Anhui    La rhumatologie marocaine: de la douleur silencieuse à la révolution du mouvement    El Jadida: Le quartier Al Matar à bout de souffle ...!    Education: Le diagnostic inquiétant de Berrada de la gestion des écoles    Digi-Hackathon Mobile Health 2025 : Quand la technologie se met au service de la santé des jeunes à Tanger    Rétro-Verso : Rabat-Ville ou la renaissance d'une gare historique    Nador : Mémoire de la Paix: le cinéma comme dernier refuge du dialogue    « Marrakech », refuge pictural de Winston Churchill, bientôt aux enchères    Classement FIFA : Le Maroc reculera d'un rang malgré sa série record ?    Mondial féminin U17 : Maroc – Brésil pour l'ouverture ce vendredi    Entre record et doutes, les Lions de Regragui gagnent mais ne rugissent pas    Le mot-dièse «#هنيونا» embrase les réseaux et dénonce les appels au boycott du match Maroc–Congo    Record mondial : les Lions de l'Atlas en majesté après une seizième victoire consécutive    Accès aux soins oncologiques au Maroc : disparités territoriales, insuffisance des ressources et lenteur du parcours thérapeutique face à une charge cancéreuse croissante    La cour d'appel d'Agadir inflige de lourdes peines après les événements d'Aït Amira    Maroc-Russie: Une rencontre Bourita-Lavrov prévue ce 16 octobre à Moscou    Le groupe espagnol Ávoris établit un partenariat avec Atlas Voyage pour stimuler le tourisme marocain vers les Caraïbes    Moyen-Orient : le Caucus des accords d'Abraham salue la paix entre Israël et le Hamas et confirme la participation de Rabat au processus    AFRI'CAN : Afrique en transe design    Palestine : Quelle suite au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ?    Maroc : Un étudiant condamné pour le piratage des panneaux d'affichage de la CAN 2025    CAN 2025 : 58 000 billets vendus jusqu'à présent, le comité d'organisation promet des améliorations à l'application Yalla    Sénat malgache : Richard Ravalomanana destitué de sa présidence    Comediablanca, la success story d'un festival qui conquiert le monde    Quatre femmes, mille rires : "Ménopause" au studio des arts vivants de Casablanca    L'art moderne nigérian s'expose à Londres    Le Maroc mentionné dans une enquête israélienne sur un ressortissant accusé d'espionnage au profit de l'Iran    Comediablanca announces international tour starting at Paris Olympia    Maroc : Message de condoléances du roi Mohammed VI à l'émir du Qatar    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Urbanisme et urbanité
Les innovations du Code de la rue pour protéger le marcheur
Publié dans L'opinion le 05 - 01 - 2012

Le code de la rue n'est pas une nouvelle mode, mais le complément urbain du code de la route. À ce jour, il ne s'agit toutefois ni d'une loi, ni même d'un projet de loi. Tout juste une idée née de la volonté d'emboîter le pas à tous ceux qui penchent uniquement sur la promotion du transport à travers le code de la route sans se préoccuper outre mesure de la promotion des transports alternatifs. Il fallait donc innover et c'est ce que les adeptes du code de la rue en Europe et ailleurs sont en train de faire. Le code de la rue qui se veut à la fois le fervent opposant et le complément du code de la route est innovateur en matière de protection du marcheur ; dans la mesure où celui-ci constitue le maillon faible de la chaîne de circulation urbaine, étant donné qu'il n'est pas motorisé, et donc se promène-t-il dans la ville comme un soldat qui se déplace au milieu d'un champ de bataille sans arme pour pouvoir se défendre.
Parmi ces innovations, nous citons à titre indicatif la limitation de la vitesse, les plaques de signalisation, les passages cloutés et les feux tricolores. Ce sont là des mesures classiques qui ont toujours existé ; mais il existe aujourd'hui des mesures nouvelles qui s'ajoutent aux mesures anciennes dans le but de renforcer les moyens logistiques et normatifs mis au service de la protection du piéton trop vulnérable aux accidents de toutes sortes. Ces innovations nouvelles concernent la désignation de zones dédiées soit complètement soit partiellement au piéton, et qui sont connues sous les vocables de zones réservées, de zones 20 et de zones 30. Cela veut simplement dire que les motorisés doivent soit s'abstenir de rouler à l'intérieur d'une zone réservée, soit rouler à moins de 20 ou à moins de 30 kilomètres à l'heure. Pour ce qui est des zones réservées, quelques catégories de véhicules à l'instar des ambulances, des sapeurs pompiers, des camions de collecte d'ordures ou encore des camions de livraison et de génie civil sont autorisés à y pénétrer, à la condition sine qua none de rouler à la vitesse du déplacement du piéton, c'est-à-dire à 5 kilomètres à l'heure ni plus ni moins.
Dans les zones 20 et 30 par contre, la vitesse de pointe peut varier entre 20 et 30 kilomètres à l'heure, à la condition sque le conducteur de l'engin mette dans sa tête qu'il est en train de rouler dans une zone dédiée au marcheur et presque fermée à la circulation du trafic. Alors il est invité à fournir le maximum de facilités en respectant l'ordre de priorité qui penche dans ces zones en faveur du piéton. L'autre innovation de taille provient cette fois de la poussée technologique qui a pu donner lieu à quelques inventions révolutionnaires à l'instar des sirènes placées juste à côté des feux tricolores pour permettre aux aveugles et malvoyants d'entendre le sifflet d'arrêt ou le sifflet de traversée. Les annonces sonores au bénéfice des aveugles et malvoyants et les annonces visuelles au bénéfice des sourds et malentendants s'avèrent être de précieuses aides notamment à l'intérieur d'un réseau complexe qui embrasse plusieurs modes de transport.
D'autres innovations prennent l'allure d'astuces géniales comme c'est le cas des chicanes, des trottoirs aux oreilles, des potelets et peaux de fleurs qui visent tous à décourager les conducteurs à rouler vite et à les retarder au maximum pour réduire la moyenne générale de le vitesse dans la ville, chose qui augmente la part de sécurité et de réduction des accidents en milieu urbain. Le développement de la circulation automobile s'est accompagné de l'image d'un espace public dévolu à l'automobile, tel que tout espace qui n'est pas une voie de circulation est perçu comme un lieu possible de stationnement. Cette image est partagée par les automobilistes et commerçants, souvent réticents aux restrictions de circulation. Une rectification de cette image peut passer par l'affirmation de la dimension multifonctionnelle de la voie publique, non seulement lieu de passage, mais lieu de vie, complétée par une réflexion sur son aménagement -présence de bancs, fontaines, jeux d'enfants- structurant les espaces et invitant à s'y arrêter.
Le feu vert donne le droit de passer, fût-ce au détriment des piétons engagés, et la vitesse maximale autorisée devient une vitesse normale acquise définitivement. Alors, tout ralentissement contraignant étant perçu comme anormal, donc illégal parce qu'il est ressenti péniblement. La chaussée est réservée aux véhicules motorisés, les autres usagers ne faisant l'objet que d'une tolérance. Certains automobilistes vont jusqu'à employer la menace pour faire valoir leur droit, exemple de l'automobiliste usant de son avertisseur au lieu de ralentir en présence de piétons engagés sur la chaussée ; forçant le passage dans les mouvements tournants. L'affectation et le positionnement des différentes voies doit tenir un plus grand compte des usagers non motorisés dans leur diversité et non en s'en tenant à une opposition entre automobiliste et piéton marcheur.
La largeur utile des trottoirs doit être suffisante pour permettre le passage d'un fauteuil roulant ou le croisement de deux piétons. La définition et la matérialisation d'une bande passante libre de tout obstacle, sont souhaitables. Le non respect des dispositions visant à maintenir un passage suffisant pour les piétons devra être verbalisé systématiquement ; notamment en ce qui concerne les commerces. Les emprises inévitables lors de travaux usant d'échafaudages doivent être réduites autant que possible en terme de durée. Lorsque l'étroitesse des voies interdit de définir au moins un trottoir d'une largeur supérieure à 80cm, les trottoirs doivent être supprimés et la voie transformée en aire piétonne accessible aux seuls véhicules tolérés.
Lors de l'aménagement d'espaces destinés aux piétons, les revêtements lisses et peu glissants doivent être privilégiés de manière à constituer un cheminement continu. Les pavés sciés, les dalles mal jointées, deviennent glissants en cas de pluie et engendrent des tressautements désagréables pour les piétons roulants (poussettes, fauteuils roulants...). Les aménagements destinés à régler le partage des voies entre piétons et véhicules motorisés doivent être repensés. Les barrières installées le long des trottoirs pour canaliser le flux des piétons et empêcher les véhicules motorisés de se garer indûment sur les trottoirs ont pour effet pervers d'empêcher les piétons se trouvant sur la chaussée de remonter sur le trottoir. Pour cela des barrières discontinues doivent être privilégiées. Les revêtements destinés à servir de ralentisseurs aux véhicules traversant un trottoir en sortie de parkings présentent deux inconvénients : ils sont gênants, voire dangereux pour les piétons roulants. Ils sont source d'ambiguïté pour les automobilistes qui y voient l'indice que ces parties du trottoir leur sont destinées.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.