En football et dans le monde entier et quelque soit la valeur d'une équipe, le public local reste indéniablement le joueur numéro 12 par excellence car il abreuve les 11 d'une immense et viscérale énergie. Mais, quand ce même public renverse la table et se retourne sur les joueurs de son équipe, le résultat est souvent catastrophique à l'image de ce qui se passe actuellement à Khouribga. En effet, le club phosphatier en est déjà à l'Aller à sa quatrième défaite à domicile devant les KAC, MAT, HUSA et ce dimanche devant le WAF et déjà à la 14ème journée à son deuxième entraineur notamment Lamrini et Louzani. Ce même Louzani dut déclarer à la presse à la fin du match que ses joueurs avaient joué la peur dans le ventre. La peur de quoi ? La peur d'être huée par un public qui manifestait depuis le début de la saison une agressivité acharnée et opiniâtre à l'égard des coachs, des joueurs et des membres du comité. Un public mal encadré ? Un public manipulé ? Dans tous les cas, c'est un public qui, en le sachant ou en ne le sachant pas, porte un préjudice pernicieux et dangereux pour l'avenir du club. Sinon, comment expliquer que ces mêmes joueurs et ce même entraineur n'ont, cette saison et à la 14ème journée, gagné aucun match à domicile et pire encore, ils en ont perdu quatre et à domicile, faut-il le préciser encore ? C'est donc une équation à une seule inconnue et le X est la pression qui s'exerce sur les joueurs et les entraineurs sur le terrain, pendants les entrainements et même dans cafés et des fois même devant chez eux. Devant le WAF, le club phosphatier revenait d'une belle victoire à Khémisset et tout le monde pronostiquait une grande victoire face aux visiteurs de cette 14ème journée pour cet ultime match à domicile à l'Aller. Mais, encore une fois, la pression persista car des insultes et vociférations persiflèrent dans les oreilles des joueurs et du banc de touche en plus de banderoles portant des expressions insolentes et malséantes. Cette pression se fit tout de suite ressentir sur le terrain car on lisait dans le visage, dans les jambes et surtout dans le mental des joueurs que ça allait de plus en plus mal : les corps étaient là, mais les esprits, Dieu seul en savait. Mais, il faut reconnaître que les hommes de Louzani en voulaient quand même à une victoire, malheureusement l'enthousiasme, la solidarité dans le jeu et le forcing qui faisait la marque des phosphatiers, tout cela manquait pour concrétiser cette victoire que toute Khouribga voulait. Plusieurs occasions de but furent créées par les locaux, mais il manquait quand même un leader à ce groupe pour une meilleure gestion de l'espace de jeu. Et la fatalité advint juste aux ultimes secondes de la première mi-temps sur une geste technique d'El Maziny du WAF. Ce but assomma tous les espoirs car il fut vraiment difficile à gérer et à digérer dans les vestiaires de la pause. Il fallait beaucoup de force pour revenir dans le match et surtout un public qui aime réellement son club pour le soutenir dans ce genre de situations, mais l'OCK n'en a malheureusement pas sur le terrain, mais que l'on sache que le club phosphatier à un grand nombre de supporters qui ne viennent pas au stade pour deux raisons : un stade anachronique et des éléments perturbateurs qui n'y viennent que pour huer, conspuer et nuire ! Une 4ème défaite donc à domicile et c'est trop ! Il faut donc arrêter l'hémorragie ! Comment ? Tout simplement en créant une cellule de crise pour éradiquer ce climat de tension et de suspicion en impliquant toutes les composantes du club : comité, staff technique, joueurs, supporters (et même ces éléments meneurs) et presse locale.