C'est vraiment beau, trop beau même de voir le stade du complexe Mohammed V plongé dans un décor digne des fresques des cinéastes d'Hollywood, et ce à l'occasion du face à face entre les deux ténors de la métropole économique, le WAC et le Raja. Un plateau sommé être des plus attrayants sur le plan de jeu, des duels à couper au couteau, avec des joueurs à la taille de l'événement sportif de l'année, offrant au passage un spectacle sublime et plein de suspense. Un niveau à la mesure de ce qu'avaient laissé deviner les médias avant le coup du sifflet de ce 111ème derby casablancais. Oui, l'enthousiasme était bel et bien présent dans les tribunes. Hélas, il était absent chez les acteurs. C'est vrai, on peut dire que les joueurs du Wydad ou du Raja n'ont pas transpiré sur l'aire du jeu, mais sans aucune suite dans les idées technico-tactiques. On a vu des joueurs courir dans tous les sens derrière un ballon, dont ils avaient du mal à maîtriser pour le mettre non seulement au fond du but, mais pour le faire circuler comme il se doit. Le nul au vrai sens du terme, concédé par les deux formations, illustre parfaitement la qualité du spectacle présenté ce samedi 31 décembre 2011. Si les équipes du WAC et du Raja ont déçu par la valeur du spectacle, les supporters des deux équipes ont gratifié tout le monde par la beauté du décor à l'intérieur du stade. Ce qui n'est pas le cas en dehors du stade, où des scènes de violences vont prendre place, avec des «personnes» enfreignant les limites de la loi, utilisant la force physique ou psychique. L'usage de la force en frappant, intimidant les passants, tout ça au nom du sport, au nom du Raja ou du WAC. Jusqu'ici, les campagnes d'information, les actions de prévention contre les multiples formes de violence dans nos stades et en dehors, n'ont rien changé à la donne. Au contraire, ça s'amplifie d'un week-end à l'autre. Aujourd'hui, plus que jamais, le débat est ouvert pour cerner les attitudes d'une jeunesse débordante, de ces pratiques dégradantes et nuisibles à l'image du football «Bidaoui» en particulier et national en général.