A un moment où la Banque mondiale a estimé en 2004 que les pays de la région avaient besoin de créer quelque 100 millions de nouveaux emplois d'ici 2020 pour éradiquer le chômage, l'économie mondiale étant désormais celle du savoir, il serait impossible de créer autant d'emplois sans moderniser les systèmes éducatifs. Au cours des deux dernières années, l'UNESCO a effectué une analyse des besoins éducatifs dans les Etats arabes. Cette analyse confirme que les gouvernements devraient renforcer leurs capacités nationales en matière de politique éducative, de planification et de gestion, notamment en développant les compétences des planificateurs. C'est dans cette perspective d'ailleurs que le Bureau de l'UNESCO à Beyrouth a organisé, du 5 au 6 décembre dernier à El Jadida, un séminaire régional sur les stratégies de renforcement des capacités et sur les moyens de favoriser la coopération dans la région. Cet important évènement, organisé avec le soutien de l'Institut international de planification de l'éducation (IIPE), de la Commission nationale marocaine pour l'éducation, la culture et les sciences et du bureau multipays de l'UNESCO à Rabat, a été marqué par la présence, en séance d'ouverture, du secrétaire général du ministère de l'Education Nationale M. Belkassmi et de nombreuses autres personnalités marocaines et étrangères conviées à ce séminaire. Quelques 70 gestionnaires et décideurs de haut niveau y ont participé pour faire face à ces défis. Malgré l'hétérogénéité des systèmes, les disparités existantes et les contextes différents des pays concernés, les principaux défis sont communs et peuvent être relevés collectivement. Dans une déclaration au journal L'Opinion, M. Belkassmi, a indiqué que «l'élaboration des politiques publiques d'une manière générale et tout particulièrement dans le domaine de l'éducation, ainsi que leur transformation en programmes et plans d'action et surtout leur mise en œuvre, nécessitent des compétences avérées en matière de planification et d'administration éducative. C'est dans ce sens que le bureau régional de l'UNESCO et l'institut international de planification ont initié cette action qui consiste à réfléchir à l'élaboration d'une stratégie moyennant un plan d'action qui permettrait le développement en termes de renforcement de capacités, de planification et administration éducatives. Le choix de l'organisation de cette rencontre au Maroc n'est pas fortuit, c'est à notre sens une valorisation de toutes les expertises dont jouissent les cadres marocains dans les domaines de la planification et de l'administration. Il est important de dire que toutes les transformations que subissent les systèmes éducatifs exigent bien entendu une réactualisation, un renforcement, voire même un changement en termes d'approche et de paradigmes en matière de planification et d'administration éducatives. C'est pour cela que nous allons profiter aujourd'hui de cette stratégie qui va être élaborée lors de ce séminaire, mais aussi de ses plans d'action pour le renforcement des capacités de nos cadres, de manière à ce que nous puissions accompagner tous les changements et toutes les réformes dans lesquels notre pays s'inscrit actuellement, a conclu M. Belkassmi».