Le ministre de l'Intérieur , M. Taieb Cherqaoui a affirmé que les élections législatives du 25 novembre représentent le premier jalon sur la voie de la concrétisation de la nouvelle constitution. S'exprimant, samedi à Rabat, lors d'un point de presse, le ministre a indiqué que le gouvernement, animé de la volonté de conférer une dimension concrète aux réformes constitutionnelles, a préparé judicieusement cette échéance, considérée comme le premier jalon sur la voie de la concrétisation de la nouvelle constitution. Cela traduit le ferme engagement de l'Etat à aller de l'avant dans la consolidation des institutions représentatives suivant une approche fondée sur la participation, le pluralisme et la bonne gouvernance, a-t-il ajouté. Ce processus, basé sur la concertation élargie avec l'ensemble des acteurs politiques, a poursuivi le ministre, a démarré avec la mise en place de toute une panoplie de textes législatifs en prévision de ces élections qui ont jeté les bases d'une pratique politique saine, conférant ainsi transparence et honnêteté à ce scrutin. Le ministre a, à cet égard, rappelé particulièrement les lois organiques relatives à la chambre des représentants et aux partis politiques et la loi sur l'observation neutre et indépendante du scrutin. Ces textes, a-t-il ajouté, ont favorisé une pratique politique saine à la faveur de plusieurs dispositions, notamment l'élaboration des mécanismes propres à renouveler les élites politiques, avec l'application progressive du principe de la parité entre hommes et femmes et l'encouragement des jeunes et des femmes à s'impliquer dans la vie politique, tant dans les partis politiques qu'au titre de la liste nationale, laquelle a vu le nombre de sièges passer de 30 à 90, outre l'abaissement à de l'âge d'éligibilité à la chambre des représentants. Le ministre a aussi évoqué, dans ce même ordre d'idées, les mesures tendant à garantir la transparence et la crédibilité de l'activité politique de façon générale et des opérations électorales, plus particulièrement, par le biais d'un ensemble de mécanismes, telles l'adoption de la carte d'identité nationale comme document unique pour l'inscription sur les listes électorale et la vérification de l'identité des électeurs et les nouvelles règles pour l'établissement des listes électorale, avec la recomposition de la commission administrative chargée d'établir ces listes, désormais placée sous la présidence d'un magistrat. Il s'est agi en outre d'assurer le traitement informatique de ces listes sous la supervision d'une commission technique nationale, présidée par un président de chambre à la cour de cassation. Les garanties de transparence du scrutin ont consisté également à conférer à la loi le soin d'édicter les principes du découpage électoral, en veillant à l'équilibre démographique dans les circonscriptions électorales locales, tout en tenant compte de la dimension spatiale, de l'harmonie et de la continuité territoriale. De même ont été mises en place les conditions et les modalités de l'observation indépendante et impartiale des élections, en convergence avec les standards internationaux, a dit le ministre. Toute liberté a ainsi été accordée aux observateurs nationaux et internationaux de se déplacer partout dans le Royaume, de recueillir les données relatives au scrutin, de rencontrer les acteurs politiques, d'accéder aux bureaux de vote et d'assister aux opérations de dépouillement des voix. M. Cherqaoui a en outre cité l'adoption d'un nouveau système de répression des infractions électorales et de tout acte susceptible d'entacher la crédibilité de l'opération, en aggravant notamment les peines privatives de liberté et les amendes. S'inscrit aussi dans ce cadre l'interdiction de la transhumance politique au niveau de toutes les instances élues, et ce en harmonie avec l'esprit et la lettre de la nouvelle constitution du Royaume. Les textes législatifs ayant servi de base à cette consultation ont trait aussi, a encore rappelé M. Cherqaoui, à l'élargissement de la représentation des partis politiques à travers l'abaissement du seuil de la liste nationale de 6 à 3 pour cent, outre l'allocation d'une dotation financière consistante aux partis politiques pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle constitutionnel. Tout cet arsenal, a indiqué le ministre, a participé du renforcement des règles de démocratie interne au sein des partis selon une approche ouvrant la voie à l'ensemble de leurs membres pour participer effectivement à la gestion des affaires partisanes, particulièrement les femmes et les jeunes, surtout en ce qui concerne le choix des candidats pour les élections. Le ministre a fait observer que ce scrutin intervient dans le cadre du processus de réformes profondes conduit par SM le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au trône, selon une vision claire vouée à la mise en place des fondements de l'Etat de droit. Il a mentionné à ce propos que le discours royal du 09 mars dernier, qui s'inscrit dans ce sillage pour constituer un nouveau jalon dans la consolidation des assises de la démocratie au Maroc.