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Iran / Nucléaire : Téhéran «ne reculera pas d'un iota» sur son programme Paris veut des sanctions «d'une ampleur sans précédent», Pékin pour une résolution pacifique
Le chef d'état-major adjoint des forces iraniennes, le général Massoud Jazayeri, a menacé mercredi Israël de «destruction» si ce pays attaquait ses installations nucléaires. «Le centre (nucléaire israélien) de Dimona est le site le plus accessible que nous pouvons viser, et nous avons des capacités encore plus importantes. A la moindre action d'Israël (contre l'Iran), nous verrons sa destruction», a averti le général Jazayeri cité par la télévision iranienne en arabe Al-Alam L'Iran «ne reculera pas d'un iota» sur son programme nucléaire, a affirmé mercredi le président Mahmoud Ahmadinejad après la publication d'un rapport de l'AIEA accusant Téhéran d'avoir travaillé à une arme nucléaire en dépit de ses dénégations. «Nous ne reculerons pas d'un iota sur le chemin sur lequel nous nous sommes engagés», a déclaré M. Ahmadinejad en réaffirmant que l'Iran n'avait «pas besoin de la bombe atomique» lors d'un discours retransmis à la télévision. Dans un rapport rendu public mardi, l'Agence internationale de l'énergie politique (AIEA) a émis de «sérieuses inquiétudes» sur le programme nucléaire iranien, disant s'appuyer sur des informations «crédibles» selon lesquelles l'Iran a travaillé à la mise au point de l'arme atomique. Téhéran, qui a toujours démenti tout caractère militaire à son programme, a rejeté en bloc les accusations de l'agence, affirmant qu'elles étaient fondées sur des éléments anciens, incluant certains faux documents «fabriqués par Washington». M. Ahmadinejad, qui effectue un déplacement dans le centre de l'Iran, a accusé les responsables de l'AIEA d'avoir «sacrifié la réputation de l'Agence en reprenant les affirmations invalides des Etats-Unis». Il a également réaffirmé que l'Iran ne cherchait pas à se doter de l'arme nucléaire. «Nous n'avons pas besoin de la bombe atomique, le peuple iranien est intelligent, il ne va pas construire deux bombes face aux 20.000 bombes que vous possédez», a-t-il dit en s'adressant aux Occidentaux. M. Ahmadinejad avait déjà affirmé mardi que Téhéran n'avait «pas besoin de la bombe atomique» pour affronter les Etats-Unis, mais pouvait les vaincre «par la pensée, la logique et la culture». Paris réclame des «sanctions dures» La France se tient prête à adopter, «avec tous les pays qui suivront», des sanctions «d'une ampleur sans précédent» contre l'Iran, déclare mercredi Alain Juppé dans un communiqué. «La France considère qu'il faut franchir un palier dans le renforcement de la pression diplomatique sur l'Iran», affirme le ministre français des Affaires étrangères au lendemain de la publication du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien. «Si l'Iran refuse de se conformer aux demandes de la communauté internationale et refuse toute coopération sérieuse, nous nous tenons prêts à adopter, avec tous les pays qui suivront, des sanctions d'une ampleur sans précédent», ajoute-il. La saisine du Conseil de sécurité de l'ONU sur le programme nucléaire de l'Iran «s'impose», a affirmé mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, en réclamant des «sanctions dures» et «sans précédent» contre Téhéran après le rapport de l'AIEA. «Nous sommes décidés à réagir. Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA doit condamner explicitement la conduite de l'Iran, la saisine du Conseil de sécurité s'impose aussi», a-t-il dit sur Radio France Internationale (RFI), en précisant que «la France est prête avec ceux qui le voudront à aller beaucoup plus loin dans des sanctions qui doivent être renforcées pour faire plier l'Iran». «La France considère qu'il faut franchir un palier dans le renforcement de la pression diplomatique sur l'Iran», a-t-il ajouté. «Il faut des sanctions dures qui empêchent l'Iran de continuer à se procurer des ressources lui permettant de poursuivre ses activités en violation de toutes les règles internationales», a insisté le ministre sur RFI. Il est possible d'»aller beaucoup plus loin dans les sanctions», a estimé de son côté le ministre de la Défense Gérard Longuet. «Sur les plans économiques, technologiques, industriels, nous pouvons aller encore beaucoup plus loin sans recourir à une solution de force», a-t-il dit. Il faut «mobiliser les grands pays et en particulier convaincre Chine et Russie qui font cavaliers seuls qu'il est absolument indispensable de faire pression sur l'Iran pour que ce pays ne suive pas dans la voie de la dissémination nucléaire», ce qui «serait une catastrophe» pour l'humanité, a poursuivi le ministre. Résoudre la crise par des moyens pacifiques Mais la Chine a plaidé mercredi en faveur d'une résolution pacifique du dossier nucléaire iranien au lendemain d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire de la République islamique. La Chine continue d'examiner le rapport mais exhorte d'ores et déjà l'Iran à faire preuve de «flexibilité» et de «sincérité», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei lors d'un point-presse quotidien. «La Chine préconise la mise en oeuvre de moyens pacifiques pour résoudre la question du nucléaire iranien», a-t-il ajouté. Selon le rapport rendu public mardi par l'AIEA, l'Iran aurait travaillé à la conception d'une bombe nucléaire et poursuivrait peut-être encore des recherches de cette nature. La France a estimé jeudi que la saisine du Conseil de sécurité de l'Onu s'imposait sur le programme nucléaire iranien après la publication de ce rapport.