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De la monarchie parlementaire marocaine
SM le Roi, Amir Al Mouminin, Chef de l'Etat et Chef suprême des Forces Armées Royales
Publié dans L'opinion le 12 - 07 - 2011

Une monarchie constitutionnelle et parlementaire, c'est ce qu'est devenu le Maroc suite à l'adoption de la nouvelle Constitution par le peuple marocain. Un grand pas en avant dans la modernisation du système politique. Et une importante avancée dans le processus de démocratisation.
SM le Roi a cédé beaucoup de ses pouvoirs. Dorénavant, les « Dahirs » émis par SM le Roi ne porteront plus que sur le domaine religieux. Car, c'est au seul parlement que revient désormais le pouvoir de légiférer. Quant au pouvoir exécutif, il relève du gouvernement, dont le chef, issu du parti parvenu premier au scrutin législatif, a été doté par la nouvelle constitution de larges prérogatives.
L'article 42 de la nouvelle constitution stipule que « Le Roi, Chef de l'Etat, son Représentant suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume. Il est le Garant de l'indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques ».
Mais il est également « Amir Al Mouminine » et veille à ce titre « au respect de l'Islam », tel qu'indiqué par l'article 41 de la constitution.
Certaines personnes, totalement déphasées par rapport à la réalité marocaine, n'ont pas manqué de critiquer le troisième article de la constitution qui fait de l'Islam la religion de l'Etat et que le Roi garde son titre de Commandeur des croyants. Mais nul n'a entendu ces mêmes personnes, qui ne cessent pourtant d'évoquer les pays occidentaux en exemple, considérer le fait que le président des Etats-Unis prête serment sur la Bible comme contraire à la laïcité proclamée par la constitution de ce pays, ni que la Reine d'Angleterre soit le chef de l'Eglise anglicane. Ignorance ou mauvaise foi ?
Ce serait intéressant de voir ces âmes chagrines, affamées de parutions télévisées, critiquer le lien entre l'Eglise catholique et les Principautés du Luxembourg et du Liechtenstein, celui de l'Eglise luthérienne avec les Royaumes de Danemark et de Norvège, de l'Eglise orthodoxe avec la Grèce…
Ces pays ne seraient pas, non plus, des démocraties ?
Il serait non moins intéressant et un peu comique, de voir ces thuriféraires marocains de la laïcité aller dire au peuple helvétique qu'il ne vit pas en démocratie puisque le préambule de la constitution des cantons suisses commence par : « Au nom de Dieu Tout Puissant ! »
L'Islam est le principal pilier de l'Etat marocain fondé il y a 12 siècles par Idriss 1er. Et le peuple marocain est très fier de son Roi, Amir Al Mouminin, le garant du libre exercice des cultes. Même au sud du Sahara et dans le Sahel, ce titre garde une importance que seuls des incultes peuvent ignorer.
SM le Roi « préside le Conseil supérieur des Oulémas… seule instance habilitée à prononcer les consultations religieuses (Fatwas) officiellement agréées ». Il va sans dire que cette disposition de la constitution va immuniser le Maroc de tous les psychopathes sanguinaires à peine capables de réciter quelques versets du Coran mais qui se sont permis, ces dernières années, d'appeler au terrorisme et au meurtre d'innocents par « fatwas » interposées.
L'institution royale va donc jouer essentiellement un rôle d'arbitrage sur la scène politique nationale. Ainsi que celui de garante de la stabilité politique du pays et de la pérennité de la nation. Le Maroc est-il devenu un régime politique similaire à celui de l'Espagne et de l'Angleterre ? Ni les concepteurs de la nouvelle constitution, ni le peuple qui l'a approuvé n'avaient cet objectif en tête. Il s'agissait de tailler au Maroc une constitution adaptée à son histoire et à ses spécificités sociopolitiques, nullement de se contenter d'un simple « copier- coller » de celles de monarchies européennes. Mais pour faire taire les quelques âmes chagrines, il serait intéressant d'évoquer en exemple certains aspects des constitutions de pays occidentaux par rapport à celle, nouvelle, du Maroc. Même si comparaison n'est pas raison.
Ici pas moins qu'ailleurs…
SM le Roi préside le Conseil des ministres, en vertu de l'article 48 de la constitution. Des esprits mal intentionnés ont poussé de la voix sur des chaînes de télévision étrangères pour dénoncer une manière masquée de maintenir l'essentiel du pouvoir exécutif entre les mains du Roi. Ainsi que les prérogatives accordées par la constitution à SM le Roi pour nommer le chef du gouvernement et les ministres, de dissoudre le parlement et destituer un membre du gouvernement. Mais c'est omettre de préciser que le chef du gouvernement est issu du parti qui a remporté les élections législatives, que les ministres sont nommés par le Souverain sur proposition du chef du gouvernement, que le parlement ne peut être dissolu qu'après avis du tribunal constitutionnel et que la destitution d'un membre du gouvernement ne peut se faire qu'après avis du chef du gouvernement.
Qu'en est-il à ce sujet chez le voisin espagnol, qui est également une monarchie parlementaire ?
L'article 62 de la constitution espagnol stipule qu' « il incombe au Roi de:
- sanctionner et promulguer les lois;
- convoquer et dissoudre les Cortès générales et fixer la date des élections selon les dispositions prévues dans la Constitution;
- convoquer les électeurs pour qu'ils se prononcent par la voie d'un référendum dans les cas prévus par la Constitution;
- proposer le candidat au poste de Président du Gouvernement et, s'il y a lieu, le nommer et mettre fin à ses fonctions, dans les termes prévus par la Constitution;
- nommer et destituer les membres du Gouvernement, sur la proposition de son Président;
- prendre les décrets décidés en Conseil des ministres, nommer aux emplois civils et militaires et décerner les honneurs et les distinctions, conformément aux lois;
- être informé des affaires d'Etat et présider, à cet effet, les séances du Conseil des ministres, lorsqu'il le jugera opportun, à la demande du Président du Gouvernement;
- exercer le commandement suprême des Forces armées; »
Comme il est facile de le constater, sur pas mal d'aspects, la constitution marocaine a pas mal de point de ressemblance avec la constitution espagnole. Et ce que les promoteurs déçus de la révolution ratée reprochent le plus à la nouvelle constitution du Maroc existe également dans la constitution du pays européen voisin. Iront-ils jusqu'à prétendre que le Royaume d'Espagne n'est pas une démocratie ?
En France républicaine, le président a le pouvoir de dissoudre le parlement, de nommer, à travers ses ministres, préfets et grands responsables militaires, une partie des membres du Conseil d'Etat, du Conseil constitutionnel, de déclarer l'état d'urgence et même d'envoyer la troupe guerroyer en pays étranger, sans s'encombrer de demander l'avis de ces citoyens, comme on a pu le voir pour la campagne d'Afghanistan.
Qui, au Maroc, irait critiquer le fait que SM le Roi demeure le Chef Suprême des Forces Armées Royales ? Il n'y a de meilleure garantie que l'armée ne sera jamais politisée et reste la « grande muette » comme le souhaitent tous les démocrates. Ce qui n'a pas empêché la nouvelle constitution de prévoir la création d'un Conseil supérieur de sécurité. Cette « instance de concertation sur les stratégies de sécurité intérieure et extérieure du pays, et de gestion des situations de crise, qui veille également à l'institutionnalisation des normes d'une bonne gouvernance sécuritaire » est présidée par le Souverain, qui peut déléguer ce rôle au chef du gouvernement. Devraient faire partie de ce conseil, outre le chef du gouvernement, les présidents des deux chambres du parlement, le président délégué du Conseil Supérieur du pouvoir Judiciaire et les ministres chargés de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et de l'administration de la Défense nationale, ainsi que les responsables des administrations compétentes en matière sécuritaire et des officiers supérieurs des Forces Armées Royales, selon l'article 54 de la constitution.
Les Marocains peuvent s'estimer heureux d'avoir pour chef de l'Etat SM le Roi Mohammed VI, qui a toujours été à l'écoute des attentes de son peuple et y a toujours pourvu. C'est maintenant en peuple responsable de son destin qu'il va entamer le chemin du renforcement de la démocratie, guidé par son Souverain éclairé.


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