La presse algérienne de ce lundi pointe du doigt le sélectionneur et les joueurs algériens après la lourde défaite des Fennecs face aux Lions de l'Atlas sur le score sans appel de 4 à 0 dans le grand derby maghrébin, disputé samedi, au Grand Stade de Marrakech. «Le traumatisme est national et ni la démission de Benchikha ni les gesticulations de Raouraoua (président la FAF) n'y changeront rien», écrit le journal +Liberté+ qui a tiré à boulets rouges sur les joueurs. Sous le titre «Benchikha démissionne, les joueurs et les dirigeants du football doivent suivre: Dégagez tous !», le journal ajoute que «cette défaite est surtout la nôtre car on a signé un chèque en blanc à des joueurs pas du tout concernés par nos joies et nos peines». Le sélectionneur Eric Gerets «a su comment déjouer le plan de bataille de Benchikha en réussissant non seulement à glaner les trois points mais surtout la manière avec laquelle les Lions de l'Atlas ont remporté cette rencontre», relève le journal qui a consacré un dossier de cinq pages à la débâcle de l'équipe algérienne. «Après l'humiliation de Marrakech: Faillite tactique inattendue», titre de son côté +El Watan+, notant que «la lourde défaite concédée par les Verts, samedi soir à Marrakech, face au Maroc, a été fatale aussi bien pour le groupe que pour les milliers de supporters ayant fait le déplacement ou les millions de téléspectateurs algériens qui ont suivi le match sur le petit écran». «Après cette lourde défaite, il est désormais plus que nécessaire pour l'Algérie de mettre le paquet pour le recrutement d'un entraîneur ayant une carte de visite sur le plan international», note le journal. +Le Quotidien d'Oran+, qui souligne «l'urgence d'un changement radical», reconnaît que l'équipe algérienne «a subi une humiliation qui restera comme une tache noire dans les annales du football algérien». Pour +Le Soir d'Algérie+, «le crash du 4 juin 2011 subi par le +planeur Benchikha+ nous renvoie à la nécessité d'une profonde réflexion au sujet de tout ce qui fait la vie d'une sélection représentative et digne des moyens mis à sa disposition». «Une débâcle lourde de conséquence», déplore +L'Expression+ qui revient sur la «rétrospective d'une défaite historique». Pour le journal, la responsabilité de cette lourde défaite est «collective». «Marrakech est l'arbre qui cache la forêt d'un football médiocre et d'un système sportif obsolète», ouvre la +Tribune+ qui souligne la nécessité d'une «inéluctable réforme». Pour le journal, «la défaite essuyée samedi par les Verts à Marrakech est difficile à digérer. Premièrement pour la manière avec laquelle a été enregistrée cette déroute qui restera dans l'histoire des confrontations algéro-marocaines» et «deuxièmement pour les conséquences directes de cette humiliante défaite: l'Algérie ne participera pas à la prochaine phase finale de la CAN». «Marrakech ou quand l'espoir devient cauchemar», écrit +Le Temps d'Algérie+, relevant qu'après «la débâcle des Verts, la rue bouillonne...». Même son de cloche chez son confrère +Info Soir+ qui note qu'»après la déculottée de Marrakech, Benchikha démissionne». «Benchikha jette l'éponge», «Benchikha abdique suite à la lourde défaite contre le Maroc», «Après la débâcle des Verts, rendez des comptes et partez», pouvait-on lire dans les autres titres de la presse algérienne.