Plusieurs responsables sportifs et politiques australiens ont demandé mardi une «profonde réforme» de la Fifa alors que l'instance mondiale du football connaît une grave crise. «Je pense que la réforme doit être profonde et à tous les niveaux», a déclaré Les Murray, l'un des 13 membres du Comité d'éthique de la Fifa, au Sydney Morning Herald. Pour le ministre des Sports australien Mark Arbib: «il ne fait aucun doute que la Fifa a besoin de réforme. C'est quelque chose que nous entendons à travers le monde». Les Murray fait partie du Comité d'éthique de la Fifa qui a suspendu le Qatari Mohammed Bin Hammam et le Trinidadien Jack Warner suspectés d'être impliqués dans une affaire de fraude électorale présumée. «La structure de la Fifa est actuellement trop politique. Les décisions sont fondées sur des motivations politiques, ce n'est pas sain pour l'organisation sportive. Cela doit tout simplement changer», a ajouté Murray. «Les amateurs de football sont préoccupés par les derniers événements et également parce qui s'est passé pour 2002 (Coupe du monde confiée au Qatar, ndlr), a souligné de son coté Mark Arbib. «Il ne fait désormais aucun doute qu'il doit y avoir une enquête approfondie de l'ensemble des questions soulevées par le Comité d'éthique. La Fifa doit l'accepter, il doit y avoir une réforme de l'institution», a asséné le Ministre. L'Australie a été humiliée dans la course à l'organisation de la Coupe du monde 2022, obtenant seulement un seul qvote en sa faveur. Le Qatar l'a emporté devant les Etats-Unis 14 voix à 8. A la question d'une éventuelle nouvelle candidature de l'Australie pour la Coupe du monde 2022 si un nouveau vote avait lieu le ministre des Sports a répondu : «je l'ai dit par le passé nous examinerions la possibilité d'une nouvelle candidature si elle nous était offerte. Cela dépend également des circonstances et aussi s'il y a eu corruption par des membres du comité exécutif de la Fifa ou du Qatar». Jack Warner a rapporté un échange avec Jérôme Valcke secrétaire général de la Fifa qui lui a écrit par mail à propos de Bin Hammam: «peut-être qu'il pensait qu'il pouvait acheter la Fifa comme ils (les Qataris) ont acheté le Mondial (2022)». Le comité Qatar-2022 a demandé lundi des explications «urgentes» à la Fifa. Valcke a reconnu l'email en question, mais a avancé qu'il avait utilisé un «ton plus léger» et «moins formel», parlant de la «puissance financière» du Qatar, «pas d'achat de voix».