Ils sont affiliés à une centrale syndicale, ils et elles, ce sont les fonctionnaires professionnels de la chaîne sportive Arryadia. Des sit-in, on connaît, mais pour cette fois-ci, c'est une conférence de presse que vient d'organiser le comité syndical. Une conférence de presse riche en « infos terribles ». Une anarchie « Hiya Fawda » pour paraphraser le célèbre polar Egyptien; c'est sous ce thème que les différents intervenants ont dénoncé ce qui se passe à la bâtisse de la rue Mikhail Nouaima. « Imaginez que nos animateurs TV se relayent autour de …3 costumes; il y a le XL, le médium et le double large, c'est au pif ». Des présentateurs TV, nos collègues se présentent souvent avec leur chemise du …dimanche et vous avez vu dernièrement cette veste multicolore qui a fait le tour des facebook. Des revendications, il y a des points prioritaires liés à l'augmentation des salaires et puis des « Moustamlahates » comme ce point où nous demandons l'entretien du service archives, sécurité à assurer, achat de PC (3 postes pour 40 journalistes), FAX fonctionnel qui nous évitera les services de la Mahlaba d'à-côté… Comment cette jeunesse est arrivée à Arryadia ? Certes, ils étaient recrutés selon leurs compétences nonobstant les modalités du contrat. Paradoxe, ils ont les mêmes diplômes mais pas le même salaire et c'est ce qui fait que la « Hogra » les laisse déprimés. Aucune motivation, pis, ils sont mal traités. Des programmes, là, ça se corse. Clientélisme d'abord, 200 millions de cts pour un zapping, 7000 dh pour l'émission Moustawdaâ (nous ne sommes pas un pays pétrolier), le tennis privilégié, un consultant en balle jaune souvent absent et qui touche 18.000 dh. 25.000 dh pour des émissions achetées chez une société privée qui fait dans le …plagiat. Prolongation de la médiocrité à l'heure où la nouvelle grille annonçait du renouveau (la soirée Hotel Farah avait coûté 300 millions de cts); aussi pour l'émission « Classico » mort-née. Le téléspectateur, lui, il s'en fout des ces ‘'problèmes ‘' et on l'a fait savoir aux différents intervenants; vous êtes des journalistes professionnels et comme vous parlez de médiocrité de production; on voudrait savoir où se situe votre responsabilité ? ‘'Nous avons des compétences répondit Abdesamed Ould Chhaiba relayé par Tarik Saki, mais se sont les conditions de travail et autres privilèges accordés à X ou Y qui tuent en nous notre ambition de créativité‘'. Des sit-in, protestations, ça va passer en mode grève et là, personne n'admettra que l'écran 3 de la SNRT soit en écran … noir. Fayçal Laâraichi, Tarik Najem, Saïd Zedouk, l'avion Arriyadia : peut-on lui garantir un bon envol ou carrément le …crash.