Désormais, il faudra une autorisation pour manifester et occuper l'espace public. Il faut le croire après ce qui s'est passé dimanche dernier où les forces de l'ordre ont dispersé des manifestations non autorisées dans quelques villes. Bien entendu, le droit à la manif n'est pas remis en question. Car, c'est grâce à ces marches pacifiques que le pays a tenu le coup dans l'élan de ce printemps arabe sans tomber dans l'effusion de sang et les débordements. Mais, aujourd'hui, il y a comme un air de déjà vu dans les centres-villes qui commence à agacer les braves gens qui sont d'accord qu'on manifeste, mais dans l'ordre et dans la joie. Aussi, beaucoup de citoyens ne voient pas d'un mauvais œil le retour au calme après les blessés des deux côtés qui ne se comptent plus. La manif ne sera autorisée que lorsqu'elle ne perturbera pas la marche de la ville. A Rabat, il faudra préciser le lieu, l'heure, le motif, etc. avant d'obtenir une autorisation pour manifester. Qu'on se le dise. stop. Singapour signe un partenariat avec le Maroc. Il faut savoir qu'il n'y a pas que la finance qui intéresse les observateurs lucides. Singapour est d'une propreté admirable qui devrait influencer le maire de Casa dans de beaux draps et celui de Rabat qui s'en est sorti de justesse après quelques maladresses. Rappelons que Bahraoui, un ex qui n'a pas fait Saint-Ex, a visité la République de Singapour sans nous rapporter la moindre expérience comme celle qui consiste à pénaliser les piétons qui jettent n'importe où leur chewing-gum ou leur kleenex, mauvais réflexe. Mais restons en à la dernière actualité. Le Maroc renforce sa position de pays stratégique et de centre financier de la région Afrique du Nord et de l'Ouest. Pour preuve, la Singapore Cooperation Enterprise (SCE) et le Moroccan Financial Board (MFIB) ont signé un protocole d'accord et de coopération pour le développement de la place financière de Casablanca (Casablanca Finance City). Singapour a choisi ainsi le Maroc comme hub financier de la région Afrique du Nord et de l'Ouest. La cérémonie s'est déroulée vendredi dernier à Casablanca, au siège du Moroccan Financial Board. stop En France, près d'un jeune sur trois souhaite être fonctionnaire. Alors qu'au Maroc tous les diplômés qui arpentent l'avenue Mohammed V et qui vont jusqu'à faire du forcing aux portes des ministères, ne veulent que l'administration et rien d'autre. C'est probablement une des conséquences des difficultés rencontrées par les jeunes générations sur le marché du travail : 30% des 18-24 ans souhaitent être fonctionnaires (+ 4 points par rapport à la moyenne nationale), révèle une enquête réalisée en ligne les 9 et 10 mai 2011 par l'institut Harris Interactive pour l'émission « Face aux idées » de la chaîne parlementaire LCP-AN. Au Maroc, il n'y a ni institut Harris ni Interactive Villa Harris, mais des chiffres démontrent que des sans emploi font confiance à l'Etat Providence en oubliant que le privé présente autant de garanties pour un avenir meilleur. stop. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, des habitués du centre-ville autant que des commerçants souhaitent que Rabat retrouve son cachet sans être contre les revendications des manifestants et sans être réac, maintenant qu'ils sont débarrassés des chantiers du tram qui rame maintenant dans les bonnes directions. Pouvoir se promener le long de l'avenue centrale sans la trouille de recevoir un coup de «zarouata» sur la tête. L'avenue Mohammed V ne présente pas la même morphologie urbaine que la place Tahrir ou Tarir dont l'espace large permet des rassemblements et des scènes de bivouac. Depuis que les syndicats ont signé avec le gouvernement, on devrait rendre aux habitants de Rabat ce qui leur appartient. stop. Ce que les anti-Mawa ne comprennent pas, c'est que des gens qui n'ont pas les moyens de se rendre à l'étranger, voient arriver chez eux le monde entier. Grande consolation. stop. Joli titre d'un confrère de Casa qui a peut-être entendu «The Echo and Bunnymen». «Les médecins veulent rendre leur tablier», sur 4 colonnes en gros et en gras. Rendre leur tablier pour faire quoi à la place ? Serions-nous à ce point défaitistes au premier prétexte, pour ne pas dire injustement au moindre prétexte. Les revendications légitimes des médecins et les autres sont bien fondées, mais il est aberrant de dire qu'ils sont prêts à rendre leur tablier. D'abord, c'est pas de tablier qu'il s'agit, mais de blouses qui donnent, il est vrai, le blues à certains. Mais Yasmina Baddou n'est pas là pour jouer les troubles-fêtes. Elle fait ce qu'elle peut et même plus si l'on prend la peine de voir ce qu'elle a fait jusqu'ici. Les médecins marocains ont toujours montré leur professionnalisme et leur sens du devoir. Ils ne vont pas s'arrêter en chemin à cause de quelques revendications qui, d'ailleurs, ont été entendues. stop. Alors que Casablanca Marina, loin d'être dans la farina, fait du lobbying en s'offrant des placards publicitaires qui prévoient de beaux rancards avec un avenir proche, la Marina de Salé est silencieuse comme si elle n'avait rien à dire. Normal pour un port de plaisance qui jouit de la complaisance, d'un assisté qui n'a de compte à rendre à personne. C'est juste pour le décor, disent de mauvaises langues, car il n'y a pas âme qui vive. Ici, on ne connaît pas l'animation de Saint Jean-de-Luz ou l'ambiance de Vera-Cruz. C'est le calme plat où on entend une mouche voler entre deux bateaux. La Marina de Casablanca mise sur l'eau mais aussi sur les bureaux, la restauration, l'hôtellerie en général et son Palais des Congrès qui manque à Rabat. Celui de Rabat Hôtel est sur la bonne voie. stop. Jamais la BP (la Banque Populaire) n'a été aussi populaire. Elle vient à la rescousse des caisses de l'Etat. Banque Chaâbi colle de plus en plus avec son étiquette depuis qu'elle considère ses clients sur le même pied d'égalité par rapport à certains trusts qui éliminent les parasites qui les gênent dans leurs parcours au mépris des règles élémentaires qui n'attirent aucune attention chez les parlementaires dont certains ont trois portables, trois comptes en banque et qui ne connaissent même pas la règle de trois. Relecture : La suspension de la cote du titre BCP lors de la séance de vendredi, a pris de court le marché. Selon les premiers échos, l'option d'une cession par l'Etat de la moitié de ses participations dans la banque, soit 20% du capital, était la plus probable. Si cette opération se confirme, elle devrait constituer un important soulagement pour les caisses de l'Etat, permettant ainsi d'injecter du cash en vue de faire face au renchérissement des charges de compensation. stop. • Tourisme. Les arrivées ont enregistré une hausse de 18% durant le mois d'avril dernier par rapport à la même période de 2010. • Les professionnels gardent le moral malgré des perspectives moins prometteuses à cause notamment de la conjoncture géopolitique. Mais les arrivées du mois d'avril - +18%, c'est bien - devraient être classées pour en arriver à celles du mois de mai qu'on attend avec fébrilité. Ce que l'on sait c'est que ceux qui ont annulé leur voyage à Marrakech ou à Mazagan ne sont pas de grands dépensiers. Il s'agit de touristes qui vivent d'amour et d'eau fraîche, qui lisent les gros titres de «France-Soir» et de «L'Equipe». Ceux qui continuent à venir au Maroc sont mieux lotis. Ils dépensent plus sans jouer les économes maintenant que leur pays connaît une embellie. Un euro ça donne des dirhams à gogo. Mais l'idéal c'est que tout le monde revient au Maroc, un pays pour tous les budgets. stop. Entre le nuage de cendres issu du volcan islandais, le pays de Bjork, sublime chanteuse connue au Maroc, pas encore invitée à Mawa, et l'ADN de DSK retrouvé sur les vêtements de la femme de chambre qui n'a pas tenu un journal, l'internaute ne sait plus où donner du doigt pour naviguer entre les eaux troubles. On évitera aux lecteurs des détails pompeux comme les traces de sperme sur le col du chemisier de la femme de chambre qui accuse l'ex-patron du FMI de viol, mais franchement cette affaire commence à pomper l'air des mordus de l'ordinateur qui trouvent qu'ils ont assez vu, entendu et lu… stop.