Alors que, partout dans le monde, on s'apprête à célébrer le triste anniversaire des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl, le monde s'est réveillé sur l'annonce d'une catastrophe naturelle du séisme au Japon. Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, la communauté internationale s'est rendue, mardi 19 avril 2011, au chevet de l'Ukraine pour l'aider à financer une réponse de long terme au pire accident nucléaire civil de l'Histoire. Les dirigeants du G8 et de l'Union Européenne étaient réunis à Kiev pour une conférence des donateurs à l'initiative du Président de l'Ukraine, Monsieur Victor Yanoukovytch, sous le thème : «Sommet de Kiev sur l'utilisation sécurisée et innovatrice de l'énergie nucléaire». Le fardeau des frais liés à la liquidation de la catastrophe de Tchernobyl aura son influence négative considérable sur l'économie du pays pendant beaucoup d'années de plus. Les dimensions des dommages sociaux et économiques soufferts par l'Ukraine sont disproportionnées aux possibilités économiques réelles du pays pour leur élimination dans les dizaines d'années à venir, c'est pourquoi il y a besoin d'une aide ultérieure de la communauté internationale. La liquidation des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, la mise hors service de la centrale nucléaire de Tchernobyl et la transformation de l'objet «Oukryttia» à un système écologiquement sûr exigent des charges financières énormes. Chaque année, l'Ukraine dépense des dizaines de millions de dollars des Etats-Unis du budget de l'Etat, mais elle est incapable d'assurer intégralement le financement conditionné par ces dépenses. C'est pourquoi des comptes ont été ouverts à la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement pour les contributions des pays donateurs afin de réaliser des projets concrets à la centrale nucléaire de Tchernobyl. Les dirigeants du G8 et de l'Union Européenne ont réuni 575 millions d'euros sur un total de 740 millions d'euros qui manquaient lors de leur conférence des donateurs à Kiev. Autres que les problèmes financiers, les délégations de plus que 60 Etats et organisations internationales se sont réunies à Kiev afin de discuter des questions relatives à la consolidation des efforts de la communauté internationale visant à renforcer la sûreté nucléaire et de prévenir les accidents technologiques ou naturelles dans l'avenir. Les participants au Sommet de Kiev, dont 17 chefs d'Etat et de gouvernement et des organisations internationales, ont exprimé leur conviction que la mise en œuvre des efforts visant à renforcer la sécurité nucléaire doit rester une priorité dans toutes les activités dans le domaine de l'énergie nucléaire. A cet égard, l'Ukraine a souligné que la manière la plus optimale en ce sens est d'intensifier la coopération internationale en matière d'utilisation innovatrice de l'énergie nucléaire, ce qui doit devenir une condition sine qua non dominante pour garantir le régime sécurisé global de la sûreté nucléaire opérationnelle pour tous les Etats sans exception. Les Etats et organisations internationales se sont prononcés pour l'approfondissement de la coopération internationale dans l'utilisation pacifique et sûre de l'énergie nucléaire, qui répondra aux besoins croissants en énergie du monde, le développement et la maîtrise des nouvelles technologies dans la médecine, l'agriculture et autre secteurs de l'économie. La catastrophe de Tchernobyl et celle survenue sur la centrale atomique de Fukushima au Japon ont réconfirmé la nécessité d'augmenter le niveau de la mise en exploitation finale des installations de l'énergie atomique face aux situations d'urgence. Ils ont également démontré que l'élimination des conséquences des accidents nucléaires nécessite la mobilisation du potentiel scientifique et technique et des ressources de la communauté internationale tout entière.