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Conjoncture financière internationale
Un regain d'appêtit pour les marchés financiers Poursuite de la flambée des cours du pétrole
Publié dans L'opinion le 27 - 04 - 2011

La Bourse de Casablanca résiste sur fond de crise régionale
Suite au retour de l'attrait pour le risque des investisseurs sur la dernière période, les obligations ont été délaissées au profit d'autres actifs jugés plus risqués (actions, matières premières).
Selon la DEPF, cette évolution s'est traduite par un rebond des rendements des emprunts d'Etat de part et d'autre de l'Atlantique.
Ainsi, poursuit la même source dans sa note de conjoncture financière internationale, les taux de rendement des UST à 10 ans ont augmenté de 37 points de base (pb) entre les 16 mars et le 11 avril pour s'établir à 3,59%, restant toutefois en deçà de leur pic de neuf mois atteint le 8 février (3,75%). Cette tendance haussière est soutenue par l'annonce du Trésor américain de revendre 142 milliards de dollars de titres adossés à des crédits immobiliers (MBS), acquis pendant la crise financière. Par ailleurs, Standard & Poor's a assigné une perspective négative à la note souveraine «AAA» des Etats-Unis. S&P pourrait ainsi dégrader la note d'ici à deux ans si « les législateurs américains ne parviennent pas à un accord sur la façon de gérer les déficits budgétaires ».
Le rendement du Bund allemand à 10 ans, référence de la zone euro, a atteint un plus haut de près de 20 mois, à 3,49% le 11 avril, en hausse de 37 pb depuis la mi-mars. Malgré cette hausse, les écarts de rendement entre les dettes des Etats «périphériques» de la zone euro et le Bund allemand continuent de creuser pour atteindre des records, surtout pour la Grèce (+1131 pb le 18 avril) et le Portugal (+615 pb) mais aussi pour l'Irlande (+668 pb), en raison des craintes de défaut souverain.
En matière de politique monétaire, la BCE a relevé son principal taux directeur de 25 pb à 1,25% le 7 avril, mettant ainsi fin à un statut quo prolongé depuis juillet 2008. Ce premier pas de normalisation de la politique monétaire vise à contenir l'inflation dans la zone euro qui a atteint 2,6% sur un an en mars, dépassant la cible de 2% depuis le début de l'année, tirée par la hausse des cours des matières premières. La BCE estime que les risques sur l'inflation sont orientés à la hausse alors que les risques sur la croissance sont équilibrés, en précisant toutefois qu'une grande incertitude persiste. Par ailleurs, la BCE continue d'alimenter le marché en liquidité, notamment à travers le rachat des dettes des pays en difficulté de la périphérie, pour contenir la hausse de leur coût d'emprunt, en attendant une solution plus pérenne.
En revanche, aux Etats-Unis, la Fed a décidé en mars de maintenir son taux directeur entre 0% et 0,25%, pour une période encore prolongée. Le Comité de politique monétaire (FOMC) a indiqué que les conditions économiques continuent de s'améliorer et impactent positivement le marché de l'emploi. Estimant que les anticipations d'inflation sont stables, le Comité a décidé de poursuivre son plan d'assouplissement quantitatif (QE2), jusqu'à fin juin, pour soutenir la reprise.
De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu le 6 avril son taux directeur inchangé à 0,1% et a annoncé de nouveaux programmes de prêts pour aider l'économie à recouvrir après le séisme et le tsunami. Par ailleurs, la Banque d'Angleterre a décidé le 7 avril de laisser son taux directeur inchangé à 0,5%, malgré une inflation qui est restée supérieure à l'objectif de la Banque pour le quinzième mois consécutif (4% en mars après 4,4% en février). Ce statu quo est justifié par la faiblesse de la croissance et la persistance d'importantes capacités excédentaires dans l'économie.
Les marchés boursiers ont marqué, pour leur, une nette remontée, soutenus par des signes d'amélioration des perspectives économiques mondiales en dépit des incertitudes persistantes. Il s'agit en particulier des bonnes enquêtes PMI dans la zone euro et de l'amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis avec un recul du taux de chômage à son plus bas depuis deux ans. Ainsi, les indices boursiers américain «S&P 500» et européen «Eurostoxx 50» ont enregistré des hausses respectives de 5,7% et 9,7% entre le 16 mars et le 8 avril, portant leurs gains annuels respectifs à 5,6% et 6,9%. Les marchés d'actions sont également portés par les bons résultats d'entreprises et par une politique monétaire toujours accommodante.
Les marchés boursiers émergents se sont inscrits en forte hausse sur les dernières semaines, stimulés par des indicateurs PMI manufacturiers robustes en Inde et en Chine ainsi que par la reprise des flux de capitaux vers les marchés émergents. Ainsi, l'indice boursier émergent «MSCI-EM» en dollar a atteint un sommet de trois ans le 8 avril, en hausse de 10% depuis la mi-mars, portant sa performance annuelle à 4,7%, tiré notamment par l'Europe émergente (Russie, Turquie, Pologne).
Malgré un récent redressement, les marchés boursiers de la région MENA n'ont effacé qu'une partie des pertes liées aux troubles politiques régionales, affichant toujours des performances annuelles négatives au 18 avril (Egypte -30%, Jordanie -8%, Oman -8%, Bahreïn -3,5%). De son côté, la bourse de Casablanca a montré une meilleure résilience pendant la crise régionale, malgré un net repli récent (baisse de l'indice MASI de 7% entre début mars et le 18 avril, portant ses pertes annuelles à 6%).
Forte remontée de l'euro face au dollar et au yen
Sur le marché des changes, l'euro poursuit sa remontée face au dollar pour atteindre un plus haut de 15 mois de 1,45 le12 avril, en hausse de 5,1% sur un mois et de 12% depuis son bas de janvier. La monnaie unique est soutenue par le relèvement des taux de la BCE, entamé dès ce mois d'avril, contre un statu quo prolongé de la Fed, ainsi que par des indicateurs conjoncturels favorables dans la zone euro.
Le yen a enregistré un fort repli pour atteindre début avril des creux de six mois face au dollar et de onze mois face à l'euro, affecté par le regain d'appétit pour le risque et par des anticipations de resserrement de la politique monétaire plus précoce en dehors du Japon, ainsi que par des interventions massives de la Banque du Japon et l'action concertée en mars des banques centrales du G7 sur le marché des changes. Ainsi, au 8 février, le yen a reculé de 8% face au dollar depuis son pic historique du 17 mars et a chuté de 11% face à l'euro sur la même période. Cette évolution soutient la compétitivité des exportations nippones.
Les cours de l'or ont atteint un nouveau record historique de 1.493 dollars l'once le 18 avril, en hausse de 13% depuis son bas de fin janvier, soutenus par son attrait de valeur refuge face à la baisse du billet vert et la montée des risques inflationnistes. Dans ce sillage, les cours de l'argent ont atteint un nouveau sommet de 31 ans à 42,8 dollars l'once le 18 avril, en hausse de 60% depuis fin janvier, tirés par les achats des fonds cotés spécialisés (ETF).
Dans le sillage de l'évolution de la parité euro/dollar, le dirham a enregistré, au 12 avril, une appréciation mensuelle de 4,2% face au dollar et une dépréciation de 0,9% face à l'euro.
Depuis le début de l'année, la monnaie nationale s'est appréciée de 6,6% face au dollar et s'est dépréciée de 1,4% face à l'euro. Ainsi, au 12 avril, 1 euro valait 11,33 dirhams et 1 dollar valait 7,81 dirhams, des niveaux non atteints depuis janvier 2010.
S'agissant des marchés obligataires émergents, ils sont soutenus actuellement par un reflux des liquidités, dans un contexte de regain d'appétit pour le risque des investisseurs. Ainsi, les primes de risque assorties aux titres obligataires émis par les pays émergents (EMBI+) ont enregistré un net repli sur les dernières semaines, passant à 247 points le 8 avril après avoir atteint un plus haut de six mois de 285 points le 16 mars, avant de remonter à 273 le 18 avril. Le risque souverain reste globalement maitrisé dans les principaux pays émergents, dont les fondamentaux sont actuellement plus solides que par le passé. En Turquie, les spreads sur la dette souveraine ont marqué une forte baisse (-50 pb depuis le 16 mars à 178 points le 6 avril), en ligne avec l'accélération de la croissance (9,2% au T4 après 5,2% au T3) et une atténuation de l'inflation (4% en mars contre 4,2% en février).
Dans la région MENA, après une forte montée sur le premier trimestre en lien avec les craintes de propagation des troubles politiques, les écarts de rendement sur la dette souveraine se sont inscrits récemment en baisse, notamment en Egypte et au Maroc. Ainsi, les primes de risque assorties aux titres marocains (eurobond 2017) ont enregistré une contraction de 61 pb depuis leur pic du 24 février pour s'établir à 210 points le 5 avril, soutenues par des fondamentaux plus solides.
Selon la société d'information financière Markit, six parmi 10 émetteurs souverains ayant enregistré les plus mauvaises performances sur le premier trimestre appartiennent à la région MENA (Bahreïn, Arabie Saoudite, Tunisie, Egypte, Maroc, Qatar). Par ailleurs, selon la même source, l'Egypte et le Liban ont rejoint le top 10 des émetteurs souverains les plus risqués.
Dans ce sillage, les agences de notation ont abaissé les notations souveraines de certains pays de la région MENA (Tunisie, Egypte, Jordanie, Bahreïn), suite à l'intensification des risques politiques, la baisse des perspectives économiques et l'accentuation des pressions budgétaires. En revanche, S&P maintient sa note pour le Maroc inchangée (BBB-/Stable/A-3), en raison de la stabilité politique et macroéconomique du pays, d'une position extérieure solide et d'une gestion financière globalement prudente. Toutefois, l'Agence prévient contre le risque de dégradation du solde budgétaire, liée notamment à une hausse du soutien des prix des produits de base.
Dans son Panorama des risques pays, publié le 13 avril, la Coface a revu à la baisse les notes de plusieurs pays de la région MENA (Bahreïn, Tunisie, Egypte, Syrie et Libye), en raison des incertitudes liées aux tensions politiques dans ces pays et leurs retombées négatives sur l'activité économique, les équilibres budgétaires et les recettes en devises.
Dans ce sillage, la Coface a revu à la baisse les notes de ces pays, en raison des incertitudes liées aux troubles politiques dans ces pays. Elle maintient, en revanche la note du Maroc inchangée à «A4», estimant que la stabilité politique du pays reste garantie, malgré des tensions sociales.
Sur le marché pétrolier, les cours du Brent ont atteint un plus haut de 32 mois de 126 dollars le baril le 11 avril, en hausse de 11% sur un mois et de 36% depuis le début de l'année, avant de reculer à 122 dollars le 18 avril. Les tensions sur le marché pétrolier sont alimentées par les craintes sur le conflit en Libye et le risque de contagion des troubles à d'autres pays producteurs de pétrole de la région MENA.
La tendance haussière des cours est accentuée par le repli de la monnaie américaine qui rend le prix de pétrole libellé en dollar plus attrayant pour les acheteurs munis d'autres devises.
L'on souligne ici que la facture pétrolière marocaine a augmenté, à fin mars, de 19% sur un an, à 6,5 milliards de dirhams, suite à une hausse du prix moyen de 28% (à 5.851 dirhams/tonne), malgré la baisse du volume importé de 7%. Sur la même période, les importations de blé ont plus que triplé pour atteindre 4,5 milliards de dirhams, tirées par un rebond de 83% du volume importé et de 69% du prix moyen (à 2.989 dirhams/tonne).
Globalement, les cours des matières premières ont renoué avec leur tendance haussière, tirés par une demande soutenue, des contraintes persistantes sur l'offre et des inquiétudes sur l'inflation exacerbées par le repli du dollar. Ainsi, l'indice des prix Reuters-CRB (CCI) a marqué un nouveau record historique de 685 points le 8 avril, en hausse de 8% depuis son creux du 16 mars, tiré par une progression généralisée de ses composantes (alimentation, métaux, énergie).
Faut-il souligner que les exportations des phosphates et dérivés ont atteint 9,7 milliards de dirhams à fin mars 2011, en hausse de 48% en glissement annuel, suite à un rebond des ventes de phosphate brut de 47% et des engrais naturels et chimiques de 118%, malgré un repli de celles de l'acide phosphorique de 4%.


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