La reprise de l'économie américaine sera très rapidement soumise à une première évaluation, avec les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis publiés le 7 janvier. Les marchés financiers vont entamer l'année 2011 portés par un certain optimisme des investisseurs sur l'état de santé de l'économie mondiale et par l'espoir que les actifs les plus risqués, comme les actions, devraient bien évoluer. Selon plusieurs enquêtes Reuters, qui corroborent l'indice State Street mesurant la confiance des investisseurs, ces derniers anticipent des gains sur les marchés actions et devraient continuer à délaisser les placements moins risqués, aux rendements plus faibles, comme les obligations d'Etat. Toutefois, trois facteurs majeurs pourraient entraver l'enthousiasme des investisseurs: le commerce chinois, l'économie américaine et le sort des milliards de dollars injectés dans les fonds d'Etat américains. La reprise de l'économie américaine sera très rapidement soumise à une première évaluation, avec les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis publiés le 7 janvier. Cette statistique sera particulièrement attendue, dans la mesure où les investisseurs estiment de plus en plus que le ralentissement de l'économie américaine mi-2010 n'était que temporaire. Les Bourses américaines ont d'ailleurs rebondi dernièrement, ce qui a même permis au Nasdaq de surperformer l'indice des marchés émergents MSCI. Autre source d'inquiétude, le marché obligataire américain, affecté par l'effet conjugué d'une hausse des cours des actifs plus risqués, d'une baisse des impôts menaçant de creuser le déficit américain et d'un sentiment général selon lequel les fonds d'Etat sont peut-être surévalués. Ces dernières semaines, les Treasuries ont donc subi des ventes massives pendant quelques séances, notamment après une adjudication de dette à cinq ans qui s'est caractérisée par une faible demande. «Le retour sur investissement des obligations de courte et moyenne maturité est généralement faible», expliquait dernièrement à ses clients Tristan Hanson, stratège chez le gestionnaire de fonds Ashburton. Il précisait en revanche que la dette à 30 ans constituait une bonne protection contre d'éventuelles inquiétudes sur la croissance mondiale. Des ventes ordonnées d'obligations n'inquièteraient pas outre mesure les investisseurs qui s'attendent de toute façon à un retour aux actifs à risques.