Les spécialistes de l'analyse politique qui, du haut de leur tribune loin des gradins, ou dans leurs colonnes de défense déguisée des intérêts du patronat, nous pompent l'air avec leurs explications tordues où ils tentent de diviser le pays, en disant que le mouvement du 20 février se distingue du travail décevant des partis politiques. A les écouter, le Maroc devrait confier son sort à ces jeunes et moins jeunes qui n'hésitent pas à lancer des slogans jamais entendus jusque-là. Que le 20 soit considéré comme un modem qui a alimenté les réseaux sociaux, c'est une chose, mais il ne faut pas renier le militantisme des aînés qui, sous les années plombées et les années bombées, ont tenu tête à des pouvoirs publics qui les ont fait marcher à la baguette. Qu'on se rappelle que des ministres avaient la bouche cousue sous l'ère d'une démocratie d'exception et qu'on revient de loin. Enfin, notre rubrique, à l'affût du renouveau, a soutenu le 20 février indirectement bien avant sa naissance prématurée – nos lecteurs ont bonne mémoire - et bien avant la fuite de Ben qui a mis les voiles comme un voleur du souk repéré par « lassortiya », la police pour ceux qui ne le savent pas. stop. A l'heure où la catastrophe du Japon remet en cause l'option nucléaire – dans le début des années 80, on chantait déjà « No nuc » - des ramasseurs de dépêches qui donnent la pêche, titrent sur 2 et 3 colonnes « Difficultés pour Toyota et Nissan » et autres Honda qui n'inquiète pas Henri Abickzer qui continue à voir la vie en rose. Pendant que les réacteurs fumaient sans vergogne, menaçant la vie des habitants de Tokyo et Osaka, pourtant loins de Fukushima, certains ont continué à s'inquiéter de l'industrie automobile nippone. Le dernier des soucis des pauvres Japonais – grande nation, grande puissance – qui se sont retrouvés du jour au lendemain face à des fuites de radioactivité qui iront jusqu'au cœur de l'Europe. Les chantres du nucléaire n'ont même pas le courage de nous dire qu'ils n'ont aucun respect pour cette bonne vieille terre qui nous a vu grandir et dont on ne cesse de ternir l'image. stop. Quand il y a un sujet souvent abordé sur notre rubrique, on retient vite la dépêche qui annonce du nouveau. C'est le cas de la Justice. Vite, lisons ensemble ce flash qui fâche les fonctionnaires qui profitent du vide : « La gestion des plaintes au niveau du ministère de la Justice compte désormais sur les TIC pour améliorer son rendement. Le « e-plainte » est le nouveau service en gestation et qui propose plusieurs services interactifs permettant aux plaignants de recourir à d'autres modes, de s'assurer du traitement de leurs écrits ainsi que de visualiser l'acheminement de leurs recours. Plusieurs mentions obligatoires sont aussi exigées pour permettre aux services du département de Mohamed Naciri de mieux remplir leurs fonctions. On citera l'état de l'affaire qu'elle soit jugée ou en phase de recours ainsi que les références relatives à la juridiction spécialisée et l'objet de la plainte » stop. Sit-in à la MAP. En voilà qui dérapent. Pas de quoi faire la zerda, diront certains. stop. A côté des fossoyeurs des valeurs politiques, il y a des « papaghiyo » qui épousent toutes les causes aveugles pour justifier leur salaire. Ils réduisent les institutions politiques à quelques noms qui font la une de l'actualité. Or, il y a des références que l'Histoire actuelle n'a pas le droit d'oublier. S'il fallait prendre le cas du Parti de l'Istiqlal - comme on pourrait prendre le cas de nos amis socialistes ou communistes - on ne peut s'empêcher de penser au dynamisme des uns et des autres sous les années plombées où il fallait être Sidi ou Moulay pour faire preuve de résistance du temps où il n'y avait que la manif du 1er mai – qui sera multiple cette année –, où il fallait du courage pour faire avancer les choses. Des noms sont encore dans nos têtes : M'Hamed Boucetta qui avait osé répondre à Driss Basri, la bonne à tout faire qui a fait son job jusqu'au bout ; Douiri qui a conduit ses ministères avec abnégation; Sidi Hafid Kadiri qui, lui aussi, a osé lever la tête dans les moments les plus difficiles, sans oublier Allal El Fassi qui était espionné comme tous les leaders du Tiers-Monde, et autre Abdelhak Tazi. Attention à la mémoire courte qui brouille les cartes dès le départ. Enfin, les manifestants qui filment l'Histoire sur leur portable, doivent savoir que le pays compte des résistants, toutes couleurs confondues. stop. Aberrant et malheureux. Un speaker qui fait mal au cœur a dit sur « France 24 » qui nous a habitués à mieux : « Il y a toujours sur Fukushima un nuage mystérieux ». Mystérieux ? Par si mystérieux que ça. Nous assistons à un phénomène que tout le monde connaît. Il n'y a rien de mystérieux dans ce qui arrive dans ce pays humain, qui voit son économie à la dérive. On ne peut plus parler de mystère dans ce qui arrive à notre terre. Un petit détail : « L'Opinion » avait évoqué à plusieurs reprises dans les années 80 l'existence du mouvement écologique « Les Amis de la Terre » qui, déjà, combattait le « Tout nucléaire » dont on connaît aujourd'hui les retombées. stop. Le tiercé mal balancé et le quinté Plus qui ruine encore plus, ne suffisent plus à Moha f' Taroudant et Si Mo f' Doha. Maintenant, à Rabat, des parieurs mettent un argent fou (1000 et 2000 dirhams) lors d'une rencontre entre la Barça qui plaît à Marassa et le Réal devenu un idéal chez le menuisier de Souk Tahti ou le coiffeur de Derb Fokara. La situation financière de bien des travailleurs est un prétexte pour rêver et noyer sa misère. Dans certains cafés, l'argent des parieurs, au regard rieur, coule à flots dès qu'il sort de Dar Seka… stop. Frites Radio, pardon Hit Radio fait dans le watani après la couverture du 20 sur 20. C'est mieux que d'offrir une chawarma. stop. Le JDD (Journal du dimanche) qui a réduit son format sans tomber dans le tabloïd qui donne la typhoïde aux lecteurs sensibles, n'est pas tendre avec Marine, la stupide gamine, et son père fouetard qui se réveille bien tard après avoir appris les résultats des cantonales où le FN a connu une chute phénoménale. Le JDD écrit : Et de deux. Il y a quelques semaines, le Front national a vu sa subvention publique de 1,8 million d'euros lui passer sous le nez, pour la deuxième année consécutive. Fernand Le Rachinel, un ancien élu FN en rupture de ban, a raflé la cagnotte. En février 2009, cet imprimeur a fait reconnaître ses droits devant les tribunaux. Le parti fondé par son ex-ami Jean-Marie Le Pen lui doit encore près de 7 millions d'euros. Le Front avait, en effet, garanti auprès de la Société Générale les emprunts de ses candidats aux législatives de 2007. Or, la plupart d'entre eux n'ont pas obtenu les 5% de voix nécessaires pour toucher la subvention de l'Etat et le Rachinel, l'imprimeur, n'a pas été remboursé. stop. Intoxication : Campagne anti-scorpionique. Pour renforcer la stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques (PES), mise en place en 2001, le Centre antipoison et de pharmacovigilance organisera, le 14 avril à Rabat, la journée nationale consacrée aux piqûres de scorpions. Ah, si le centre anti-poison – à Rabat il y a moins de scorpions depuis qu'il y a moins de terrains vagues – pouvait nous protéger contre les sansues, les voraces qui nous dévorent sans pitié, dans le secteur public comme dans le privé. Leurs piqûres, aussi redoutables que celles du scorpion, peuvent geler un dossier, une augmentation ou une prime. Comment on appelle déjà scorpion en arabe ?… stop. Echos du monde graphique. La Banque Populaire a fait un gros effort en confiant sa dernière campagne à un atelier de création à la hauteur. Le Groupe AKSAL a apporté un style in design dans la presse. AKSAL Academy Développement de talents porte bien son nom. Les lettres enchevêtrées méritent un bon point. Aux autres de suivre. Les lecteurs d'ici ne sont pas contre le travail graphique bien fait. L'Agence de l'Oriental est également à inscrire sur ces tableaux d'honneur qui font un malheur dans la profession. stop.