Le Mouloudia a encore perdu deux points à domicile face à une équipe casablancaise ultra-défensive et à un arbitre très contesté. Pourtant, très tôt les Oujdis ont pris le match en main, et dès la 5ème minute, Bachir alerte le gardien Khalloufi d'une tête qui frôle le montant. La pression Oujdie est telle que Zinbi est fauché dans la surface ; mais l'arbitre fait signe de jouer. C'est le penalty criard que l'arbitre - pourtant proche de l'action - ignore et dont les conséquences apparaîtront en fin de partie. Les Oujdis offrent du beau spectacle : jeu aéré, limpide, changements de côtés, mouvements perpétuels des attaquante et belles combinaisons. Mais, Oudraogo, Bachir Zinbi, Ghali, seuls, à tour de rôle, face au gardien, ratent lamentablement. Il a fallu attendre la 42ème minute pour que Rahmani, balle aux pieds, s'infiltre dans une brèche défensive et fasse semblant de servir Bachir ; mais d'une pichenette, il trompe le gardien. 1 à 0 en cette première période où le Rachad, cantonné en défense, a eu 3 contres dangereux par Lambraki (15ème) Lakrad (30e mn) et Lkouch (34e mn). Après la pause, le public, peu nombreux (quelques 200 spectateurs), assiste au même scénario. Les locaux, tous en attaque, faisant circuler le ballon dans tous les sens, et les visiteurs tous en défense, guettant des contres, car les deux équipes jouent dans une moitié du terrain : celle du Rachad. Effectivement, à la 68ème mn, Lakrad profite d'une mauvaise passe du défenseur Taouss et file du milieu du terrain, suivi du défenseur Chahini qui le fauche dans la surface. C'est le penalty incontesté et le carton rouge pour Chahri, que l'arbitre, pourtant près de l'action hésite à signaler. Il ne le fera que 30 secondes plus tard sur un geste de son juge de touche Amadmad. Ousmaïl se charge d'égaliser sous la protestation des Oujdis. Réduits à 10, ces derniers continuent leur pression. A la 78ème, Ouedraogo est abattu à la limite des 18 mètres. L'arbitre cafouille. Les Oujdis réclament le penalty. L'arbitre montre l'endroit hors de la ligne, puis sort le carton jaune et indique Ouedraogo, pour simulation et coup franc pour le Rachad. Ouedraogo proteste énergiquement et se voit renvoyer pour protestation. C'est la confusion. Il faut reconnaître que Bachir et Ouedraogo n'ont pas été ménagés par les défenseurs tout au long de la partie sans que l'arbitre ne sanctionne les fautifs. Même réduits à 9, les Oujdis ne désespèrent pas. Ils auront encore l'occasion de protester. L'arbitre sortant tard sous bonne escorte. Heureusement que le public n'était pas nombreux. Car il est sorti en colère et a scandé des slogans qui ont dépassé le foot. En dehors, quelques débordements ont vite été étouffés par les forces de l'ordre. Les arbitres inconscients comme Monsieur Zourak doivent être sévèrement punis car il ne mesurent pas les conséquences de leurs mauvaises décisions en ces temps de grande excitation populaire. Heureusement que le public oujdi est connu pour sa sportivité et heureusement surtout qu'il n'était pas nombreux.