Finalement, les bus n'ont pas repris la route comme on l'a annoncé ici et là. Mardi dernier, des employés ont organisé leur manif à Rabat en répétant des slogans qu'on avait déjà entendus mais qu'il était bon de réécouter. Bien entendu, les clandestinos, ces khatafa qui sont prêts à transporter le diable, ont rempli le vide incommensurable laissé par Staréo qui ne voulait pas ajouter son petit bémol en ces temps de revendications qui donnent du fil à retordre aux pouvoirs publics. La wilaya, préoccupée par les préparatifs de Mawazine qui voit bureau et programme chamboulés, n'a pas dialogué avec les employés dès le départ, la veille de la grève, c'est –à-dire lundi dernier, mais on ne discute pas un dimanche à Rabat qui l'a dans le baba comme dans tous les jours fériés. stop. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il y a encore des spécialistes des températures qui nous disent que le 20 février n'est pour rien dans la sortie médiatique du patronat ou des fabricants de la mozona. Dire des choses pareilles devant le grand public, c'est se cacher la face et marcher à contre-courant de la tournure que prend l'avancée du pays où on n'a jamais aussi parlé « d'accélération » à tous les étages. Le pays a déjà connu la révolution du Roi et du peuple le 20 août 1953. Aujourd'hui, c'est une révolution douce qui se trame sous nos yeux. Il suffit de lire les journaux – tous – plus la télé d'ici qui reste branchée sur Mawahib, pour constater que tout est en train de changer, n'en déplaise aux dérangés qui veulent qu'on reste loin de la métamorphose du monde arabe qui fait des adeptes jusqu'en Chine. Le 20 février n'était qu'un prétexte pour montrer la couleur. stop. 21, 22, 23, 24, 25 février, autant de jours dont on se rappellera. Le 25 février 2011, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (le GPBM, où tout le monde ne roule pas en BM) a pris une décision qui n'est pas passée inaperçu. « Afin de contribuer encore plus à répondre aux aspirations des citoyens résidant dans des logements insalubres, les banques annoncent leur engagement à faciliter davantage l'accession à des logements décents au profit de cette population », souligne le GPBM dans un communiqué. Cette décision prise par le Conseil du GPBM, réuni le 25 février 2011 sous la présidence de Othman Benjelloun, vient témoigner des efforts consentis par toutes les institutions bancaires ainsi que leurs contributions dans le processus du développement social et urbain du Royaume. « Le secteur bancaire réaffirme plus que jamais son engagement de ne ménager aucun effort pour soutenir les opérateurs de tous les secteurs avec une attention particulière aux couches sociales les plus démunies ». Plus on entendra de bonnes nouvelles, plus on sera rassuré. stop. On n'avait pas encore entendu parler de l'immobilier vert. L'OCP l'a fait. L'OCP S.A est désormais autorisé à créer la société d'aménagement et de développement. Ce projet vise la réhabilitation des terres mortes résultant de l'exploitation minière dans la région de Benguérir. « Les retombées indirectes attendues dépassent largement la rentabilité faciale du projet. Il ambitionne de faire du territoire des Rhamna un espace socioéconomique intégré devant servir de locomotive de développement industriel, logistique et agricole pour l'ensemble de la région de Marrakech-Tensift-El Haouz », souligne le décret. Ville verte, immobilier vert… Il ne manque plus que le mobilier vert chez des firmes à l'avant-garde de l'ameublement qui n'est pas prévu pour les classes moyennes dont on nous rabâche les oreilles. stop. On ne saura jamais ce qui se passe dans la tête des jeunes qui ne finissent pas de jouer des tours dans le pourtour de leur quartier. Depuis quelques temps, on voit à l'Océan, zone terrible mais pas terrifiante, des gosses jeter des baskets usés sur les fils des poteaux électriques. Ces espadrilles sont attachées par des lacets avant d'être lancées sur « selk » qui inquiète « moul el melk » et celui qui n'a même pas une baraque. A suivre. stop. La planète est devenue un village. Les téléspectateurs suivent aussi bien le vent de révolte qui souffle sur Baâlbeck, sur Sanaâ que le procès de Jacques Chirac qui n'aura pas lieu, que l'entrée en lice de la bête immonde, Marine Le Pen qui se prend pour Jeanne d'Arc qui veut mener les Français en barque. La pucelle qui se présente avec un nouveau style qui se veut différend de son papa poule a décidé de prendre la parole sur une radio juive de Paris. Opération piège parce que, qu'attendre d'une candidate maladroite et bornée qui s'en prend aux hommes qui ne demandent qu'à faire leur prière tranquillement ? Que peuvent attendre nos frères juifs de la fille de son père qui a dit que les camps de concentration n'étaient qu'un détail. Ce qui est mauvais pour les uns, c'est forcément pour tous. Dimanche prochain, la Marine marchande va essayer de convaincre une communauté qui la connaît bien. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. stop. L'émission « Questions et opinions » qui propose des débats sans le côté accrocheur de Mustapha Alaoui et autres programmes béni-oui-oui, va-t-elle sortir du lot ? Il faut faire confiance à Abderrahmane El Adaoui qui est revenu au Maroc après un « exil » volontaire qui l'a mené au Moyen Orient qui a changé ses cartes en misant sur un avenir meilleur. Le plateau de l'émission sera animé par des dirigeants politiques de tous bords, des syndicalistes et des acteurs associatifs. Il faut donner une dernière chance à la SNRT dont l'enseigne ressemble plus à une compagnie de transport qu'à une station de radio- télévision. La société de Laâraïchi, pris dans la tempête, peut nous étonner. stop. Zaki limogé, nous dit une page de sport dont la titraille est tirée par les cheveux. Pas un étonnant pour un meneur de jeu qui descend sur le terrain pour insulter l'arbitre, incapable de faire le pitre devant des milliers de témoins. Lecture du flash : Le Comité du Kawkab de Marrakech a décidé de se passer des services de Zaki Baddou. « Pour avoir disparu sans plus donner signe de vie, ses téléphones étant aux abonnés absents pendant plusieurs jours, Zaki a de fait abandonné son poste », nous a déclaré un membre dirigeant du KACM. A propos du certificat spécifiant un arrêt de travail pour maladie que le désormais ex-entraîneur aurait envoyé au comité, le même membre dit ne pas en avoir eu connaissance et que personnellement il n'en a pas vu de trace. stop. Une petite pensée pour Elie Jacobson – pas le Elie du Purple qui tient le coup malgré la concurrence, mais le Elie Jacobson qui a fait rêver des générations dans nos sixities et qui vient de rejoindre le royaume de Dieu. EJ était une star mondialement connue dans les milieux branchés de la mode. Sa boutique, Dorothée Bis, tout un programme décor rouge feu, béton et tubes métalliques, apportait une note « in design » à Saint Germain-des-Près où il n'y a plus ni drugstore ni Duchesse de Windsor. On se rappellera de Dorothée Bis comme de l'élégance à moindre prix dans ce magma des années 60 où l'argent n'était pas primordial. stop. Potins sur le rotin. Un bon point pour Ali Hajji, à ne pas confondre avec Adil Hajji qui mérite lui aussi un bon point pour son intégrité culturelle. Ali Hajji, hors des sentiers battus, nous a offert dans « Le Soir » un voyage à travers une cinémathèque idéale. Son travelling sur « London calling » qui nous a rappelé « Clash » et sur « Blow up » qui nous a plongés dans les sixties qu'on vit un peu en ce moment, apporte un bol d'oxygène dans notre presse qui se muselle elle-même avec de la redondance à toutes les pages. Hajji a terminé son papier avec la scène finale du film d'Antonioni où, au petit matin, des personnages grimés miment une partie de tennis dans un espace vert désert. stop. Quand « Le Monde », journal respectable mais pas respectueux, parle de Calligula Kadhafi, il écrit Guide avec majuscule sans parenthèse ni guillemets. Quant au canard laqué du patronat, il titre « Kadhafi contre-attaque » comme s'il avait raison pour le faire. Les mots ont la vie dure en ce moment. stop. Echos de l'Hexagone. Chantal Brunel de l'UMP a été traitée de débile de député UMP par Cécile Duflot de Ecologie Europe. « Si j'ai pu blesser quelqu'un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m'en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit ». Chantal Brunel, l'ancienne porte-parole de l'UMP, qui a suggéré mardi à la presse dans les couloirs de l'Assemblée de « remettre dans les bateaux » les immigrés « qui viendraient de la Méditerranée », s'est excusée pour ses propos. Toutefois, elle confirme au Nouvelobs.com qu'elle assume ses propos. « Le temps n'est plus à la parole, confie-t-elle au site internet de l'hebdomadaire. Les Français attendent des mesures : des mesures contre les fraudes aux prestations sociales, ou encore pour que dans les cités, les caïds de la drogue cessent de narguer les gens qui travaillent honnêtement ». stop.